Jacob Johan Anckarström

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Jacob Johan Anckarström (1762-1792) fut un militaire suédois et un régicide.

Il avait été enseigne dans les gardes du corps et était retiré du service depuis quelques années lorsqu'il entra, avec plusieurs nobles mécontents, dans une conspiration formée contre le roi Gustave III de Suède.

Il se chargea de porter le coup mortel, et, s'étant introduit le 15 mars 1792 dans un bal masqué auquel assistait le roi, il tira sur lui un coup de pistolet au moment où le comte de Horn, son complice, lui désignait la victime, en lui adressant ces mots en français : « Bonsoir, beau masque ». Le roi, touché, s'écria en français « Ah! Je suis blessé, tirez-moi d'ici et arrêtez-le ». Le roi fut emporté et les portes de l'Opéra scellées. Anckarström fut arrêté le lendemain matin, et avoua immédiatement le meurtre, tout en niant la conspiration jusqu'à ce qu'il fut informé que Horn, également arrêté, l'avait avoué.

Mis en jugement, Ankarstrœm fut décapité après avoir eu le poing coupé le 27 avril 1792.

La famille Anckarström changea de nom pour Löwenström et fit de grandes donations à des œuvres hospitalières en gage d'apaisement, ce qui contribua à créer l'hôpital Löwenström Hospital (Löwenströmska sjukhuset).

Cet épisode inspira Verdi pour son opéra Un bal masqué.

[modifier] Source

« Jacob Johan Anckarström », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)