Jésus et Israël

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Jésus et Israël est, en dehors de ses livres scolaires d'histoire (le « Mallet-Isaac »), l'ouvrage majeur de Jules Isaac. « Le livre, écrit l'historien André Kaspi, annonce l'aggiornamento du concile de Vatican II, détruit des mythes et anéantit des accusations. »[1]

Ecrit de 1943 à 1963, ce livre dissèque, expose, et combat les racines chrétiennes de l'antisémitisme. « Il a proposé un plan pour redresser l'enseignement chrétien sur le judaïsme et tenté de construire sur des bases solides, tout autant que nouvelles, l'amitié judéo-chrétienne. »[2]

Sommaire

[modifier] La genèse de l'ouvrage

A la fin de l'année 1941 et au début de l'année 1942, un certain nombre de chrétiens se mettent à dénoncer le traitement infligé au juifs et à sauver des enfants juifs d'une mort certaine[3] Jule Isaac se met alors à lire les Evangiles et écrit dans son Carnets aux lépreux : « 'ai lu les Évangiles [...] Et les ayant lus, scrutés, honnêtement, minutieusement, ce ce qui concerne Israël et la position de Jésus par rapport à Israël, je suis arrivé à cette conviction que la tradition reçue ne cadrait pas avec le texte évangélique, qu'elle le débordait de toute part. Et je suis arrivé à cette conviction que cette tradition reçue, enseignée depuis des centaines d'années par des milliers et des milliers de voix, était la source première et permanente, la souche puissante et séculaire sur laquelle toutes les autres variétés d'antisémitisme - même les plus contraires - étaient venus se greffer. »[4]

Suite à cet constat, Jules Isaac se met à rédiger un texte intitulé :Quelques constatations basées sur la lecture des évangilesqu'il envoie en juin 1942 à Maurice Blondel, qui n'y prête guère d'attention et au Pasteur André Trocmé qui l'encourage à poursuivre.

Son mémoire, conservé dans le fonds Isaac, comptera alors 61 pages dactylographiées. « L'orginalité de Jésus ne consistera pas à innover en matière de foi et à rompre avec la religion de ses pères, mais plus simplement à extraire de l'Ecriture et de toute la traditionorale juive les éléments d'une foi vraiment pure et d'une morale universelle vivifiées par l'exemple personnel d'une fidélité constante Dieu. » Il insiste « sur la découverte géniale du chritianisme primitif [qui] sera de voir que cette morale conçue au monde présent, une étonnante morale de l'efficacité redue praticable par le sentiment de l'amour de Dieu. »[5]

La question obsède Jules Isaac qui, à l'automne 1942, est contraint de quitter son refuge anxois, puis la Haute-Loire, puis le Chambon-sur-Lignn, Saint-Angrève, enfin le séjour tragique à Riom où sa femme et sa fille furent enlevées (il ne les reverra plus). « La tragédie Riom aurait pu mettre fin à cette entreprise intellectuelle et spirituelle. Les papiers de Jules Isaac auraient pu être détruits ou confisqués par la Gestapo. Or, après avoir l'arrestation de se femme, Isaac s'est précipité dans a chambre et à emporté la valise qui renfermait son manuscrit. (...) Ce livre est aussi ma chair et mon sang, écrit-il. Il n'y a pas une ligne de ce que j'écris qui leur soit dédiée à toutes les deux, c'est leur oeuvre autant que la mienne »[6]

[modifier] La rupture avec Daniel-Rops

[modifier] La conférence de Seeligsberg

[modifier] La publicaton de l'ouvrage

[modifier] « Jésus a vécu sous la Loi (juive) »

[modifier] Le peuple juif n'est pas déicide

[modifier] La résonnance de « Jésus et Israël »

[modifier] Le débat sur « Jésus et Israël »

[modifier] Les critiques catholiques

[modifier] Bibliographie

  • Jules Isaac, Jésus et Israël, Fasquelles, 1959, 587 p.
  • André Kaspi, Jules Isaac ou la passion de la vérité, Plon, 2002, 257 p. (ISBN 2259191991)

[modifier] Liens interne

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes

  1. André Kaspi 2002, p. 178
  2. André Kaspi 2002, p. 178
  3. Sur les initiatives de théologiens face à la persécution antisémite à Lyon en 1941-1942 on se reportera à l'article de Bernard Comte, dans Bulletin de l'Institut catholique de Lyon, n°103, octobre-décembre 1993, p. 7-36
  4. André Kaspi 2002, p. 180-181
  5. André Kaspi 2002, p. 181-182
  6. André Kaspi 2002, p. 183-184