Italo-roman

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A FRANCISATA ACCUNSENTITA :

Les Corses depuis Rome ont toujours parlé une langue variant peu de celles qui étaient parlées dans la péninsule italique (bas latin ; toscan..); il y avait entre l’Italie péninsulaire et la Corse (cela se poursuivait jusque dans le Gallurese-Sassarese) un « CONTINUUM LINGUISTIQUE ». Cet état de fait dura officiellement jusqu’en 1852, date à laquelle la langue italienne fut bannie du sol corse.

La langue corse (LANGUE ITALO ROMANE), qui est une langue, certes reconnue, n’en est pas moins une variante insulaire de l’italien. Il n’est pour s’en convaincre, qu’à voir l’intercompréhension immédiate existante entre ces 2 idiomes… Ceci aurait dû être perçu comme un avantage par les corsophones !

Le Corse qui fut toujours en contact avec les langues italiennes de la péninsule a toujours été florissant, car il puisait toujours à la même source (à sa source !).

Après 1852, la langue française fut la seule langue officielle sur tout le territoire de la république, ce qui n’empêcha pas certains Corses de rechercher toujours leurs références culturelles et intellectuelles in « terraferma », ceci jusqu’en 1914. Après la grande guerre, la langue italienne ne fut quasiment plus employée si ce n’est par la liturgie. La classe dirigeante se francisait, et lentement le corse devint uniquement la langue de « l’intimité familiale » ou du « village ».

Ce qui était prévisible et selon certains, PRÉVU ET COMPLOTÉ par les gouvernements de la France est en train de se produire actuellement : La langue italienne expurgée de l’île de beauté, le corse se retrouva seul face à la TOUTE PUISSANTE FRANCOPHONIE qui savait que ce dernier ne représentait pas un danger pour l’uniformité linguistique républicaine…

Les enfants corses bénéficient d'heures d'enseignement de la langue corse (facultatives) assurées par des professeurs titulaires d’un CAPES fait sur mesure.

La place octroyée à la langue historique (l’italien) s’amoindrit au fil du temps : Langue officielle jusqu’en 1852, elle est à cette date bannie du sol corse, les Corses continueront quand même à étudier à Pise ou à Rome (bien que les diplômes obtenus en Italie par les insulaires soient invalidés par les pouvoirs publics français), les Corses continueront à avoir leurs références culturelles en Italie jusqu’en 1918.

À compter de cette date, la classe dirigeante va se franciser et de nombreux insulaires iront faire carrière dans les colonies françaises ou en métropole. La langue italienne est quand même étudiée dans l’île en tant que première langue étrangère jusque dans les années 1960, ceci est dû à LA MAITRISE SPONTANEE ET INTUITIVE DE CET IDIOME QUI EST EN INTERCOMPREHENSION IMMEDIATE AVEC LA LANGUE CORSE (à cette époque, encore langue maternelle de beaucoup d’insulaires).

Reléguée ensuite au rang de seconde langue étrangère par l’anglais, elle voit depuis les années 1990 ce strapontin disputé par .. L’ESPAGNOL.

Cet état de fait est périlleux pour la survie du parler régional, qui est un peu comme une branche que l’on a détachée du tronc et qui ne peut plus recevoir la sève nourricière (dixit P. Marchetti).

Certains corsophones ont la perception d'être des immigrés, privés de l'usage de leur langue.

Certains adversaires de la langue corse présentèrent la langue espagnole comme une sœur latine, qui préserverait au même titre que l’italien, les caractéristiques méditerranéennes. Ils brandirent également l’épouvantail du Génois du XVIII°s ainsi que celui du régime mussolinien de 1940, pour éloigner l'île de son berceau.

Les « culturels » corses jubilaient d’avoir trouvé en cette langue espagnole, l’alliée qui atténuerait la présence italienne, sans se rendre compte que de la sorte ILS MUTILAIENT LEUR IDENTITE qu’ils croyaient préserver en l’élargissant.

NOUS NOYAMES NOTRE CORSITÉ DANS UNE MEDITERRANEITÉ (ou une romanité) qui allait du détroit de Gibraltar jusqu’aux Dardanelles…

Les politiques et les syndicalistes corses ne se rendirent pas compte que la Corse avait besoin pour s’exprimer et pour vivre de retrouver l’aire géographique à laquelle, elle a toujours appartenu - avec les régions européennes cela doit être possible.

La première université de Corse, ouverte et voulue par Pasquale de’ Paoli à Corte, où les cours furent impartis en langue italienne a peu inspiré la seconde, si ce n’est au sujet de son lieu d’implantation ! Ce dernier fut sujet à polémique : Les défenseurs de « la corsitude » arguèrent du fait que Corti était en mémoire au « Babbu di a Patria » la seule cité pouvant accueillir l’università !

Ils auraient très bien pu l’implanter à Ajaccio ou à Bastia, la discontinuité d’avec l’université originelle n’aurait pas été plus flagrante au regard de la portion congrue qui a été réservée à notre langue historique !

Les nationalistes corses, censés être les défenseurs de l’identité se sont fourvoyés dans un « ORIGINALISME CORSE » asphyxiant; refusant de voir les ressemblances, les similitudes et la longue histoire commune avec les Européens qui nous sont le plus proche ! Peut-être ont-ils eu peur de commettre l’erreur de leurs aînés qui 70 ans plus tôt s’égarèrent dans l’irrédentisme ?