Isengard

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L'Isengard, aussi appelé Angrenost ("Forteresse d'Acier") en sindarin, est un lieu imaginaire de la Terre du Milieu, où se déroulent une partie des événements relatés dans Le Seigneur des Anneaux, une oeuvre de J.R.R. Tolkien.

Le nom Isengard veut dire "Enceinte de Fer" en rohirique, le langage des Rohirrim.
C'est au centre de son Cercle que trône la tour d'Orthanc.

Sommaire

[modifier] Localisation

Situé à l'extrémité sud des Monts Brumeux, "dans" la Trouée de Rohan, l'Isengard est longé par l'Isen. Il s'élève non loin de la Forêt de Fangorn.

[modifier] Histoire

À l'apogée de leur règne, les Dúnedain bâtirent l'immuable tour d'Orthanc dans le domaine d'Isengard. De cette construction, une garnison, laissée en surveillance, communiquait avec les autres places fortes du Gondor grâce au Palantir.

Mais la place forte fut peu à peu délaissée par le Gondor et les Hommes du Pays de Dun finirent par s'en emparer au cours du Troisième Age. Ils s'en servirent comme poste avancé dans leurs attaques contre le Rohan. Toutefois, les Rohirrim ne tardèrent pas à les en chasser.

Ensuite, l'Intendant Beren confia les clés d'Orthanc au Magicien Blanc, Saroumane, revenu de ses pérégrinations dans l'Est.

Suite à sa corruption par Sauron, Saroumane fortifia secrètement le Cercle d'Isengard, souhaitant rivaliser avec la puissance de Barad-dûr elle-même. Il fit élever des constructions destinées à accueillir des Orques et à fournir en armement les forces qu'il préparait en vue de l'invasion du Rohan. Les arbres des jardins servirent de matière première pour alimenter les fours et, quand ils ne suffirent plus, les bûcherons se rabattirent sur ceux de la vénérable Forêt de Fangorn.

L'essentiel de l'armée d'Isengard affronta les cavaliers du Rohan à la Bataille de Fort-le-Cor.

Alors que ce combat avait lieu, l'Isengard fut mis en pièce par les Ents, surgis furieux des bois de Fangorn, dont les Orques avaient massacrés nombre d'arbres pour nourrir les fourneaux et les ambitions de Saroumane. Les Ents brisèrent le grand barrage qui retenait les eaux de l'Isen, lesquelles se déversèrent dans le Cercle d'Isengard, mais ils ne purent rien face au matériau invulnérable qui constituait Orthanc, et où se terrait le Magicien Blanc.

[modifier] L'Isengard dans la guerre de l'Anneau

Durant la Guerre de l'Anneau, Saroumane fit construire un réseau de fosses, abritant de nombreuses antres, pour accueillir ses troupes, ainsi que de nombreuses forges dans lesquelles de nouvelles armes étaient fabriquées. Voulant se démarquer du Mordor, Saroumane imposa la Main Blanche comme bannière.

Les armées de l'Isengard se composent notamment de fantassins, les Uruk-hai, mais également d'une cavalerie des féroces wargs montés par les Orques. Contrairement aux Orques de Mordor, les Uruk-haï sont équipés d'un armement standardisé. Des troupes légères ont été aperçues à la poursuite de la Communauté de l'Anneau à Amon Hen, dirigée par Lurtz, dans l'adaptation cinématographique, et par l'Uruk-hai Uglúk et l'Orque Grishnákh dans les livres.

Les armes de siège employées par Saroumane sont aussi différentes que destructrices. Dans les descriptions de la bataille de Fort-le-Cor¹, on parle d'échelles et de grappins lancés à l'assaut du mur. Il est aussi fait mention d'un "fracas et un éclair de flamme et de fumée" quand le mur du Gouffre vient à sauter. Par la suite, Aragorn dénomme cela "une sorcellerie de Saroumane".
Dans le film Les Deux Tours, on trouve également des balistes, qui lancent des grappins sur les murailles afin d'élver des échelles de siège. La "sorcellerie de Saroumane" est ici, clairement, de la poudre. Enfermée dans des mines, ce sont les Uruk-hai qui les portent et les font exploser.

Les armées de l'Isengard ne se limitent pas aux Orques, Saroumane recrute aussi des Hommes du Pays de Dun, ennemis ancestraux du Rohan. Il s'aliène également les crebain, volatiles aux yeux perçants, qu'il utilise comme informateurs.
Au sein même de la cour de Théoden, le roi du Rohan, il emploie des traîtres, comme Gríma Langue de Serpent.
Saroumane entretient même des espions jusque dans la Comté, poussé à la fois par l'envie de découvrir pourquoi Gandalf y porte tant d'attention et par le besoin d'obtenir de l'herbe à pipe.

[modifier] Les « Isengardiens »

Dans l'adaptation cinématographique (en contradiction avec le livre), les Isengardiens, appelés Uruk-haï, sont des hybrides issus de croisement entre des Orques du Mordor et des Gobelins. Au sein de puits, ils naissent dans une sorte de mélasse brunâtre.
Lors d'une scène, Saroumane explique à Lurtz que les Orques descendent d'Elfes, atrocement mutilés et torturés aux temps jadis.
Par rapport aux Orques, les Uruk-hai sont grands et très musclés, ils ont le dos bien droit et sont entièrement dévoués à Saroumane. Certains, comme les berserkers, sont loyaux au point de se faire exploser avec des mines dans l'attaque contre le Gouffre de Helm.

Dans les livres, les Isengardiens sont simplement une désignation des Orques vivant en Isengard. Et les Uruk-hai n'ont pas été engendrés par Saroumane. Sous le règne du Surintendant Denethor Ier de Gondor, ils étaient déjà présents en Ithilien et accomplirent des raids sur Osgiliath selon les ordres de Sauron.

[modifier] Notes et références

Le Seigneur des Anneaux, Livre III, Chapitre 7.

Le Seigneur des Anneaux, Livre III, Chapitre 8.

Le Silmarillion, Les Anneaux de Pouvoir et le Troisième Age.

Tolkien: the illustrated encyclopaedia, David Day, 1991.