Iolo Morganwg

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Iolo Morganwg (/ˈjo.lo mor.ˈgan.nug/) était le nom bardique de Edward Williams (Llancarfan, Glamorgan, Pays de Galles, 1747-1826). Son nom gallois signifie « Ned de Glamorgan ».

Ayant été initié comme franc-maçon, il créa le rituel et la philosophie néo-druidique moderne. Il créa la première Gorsedd, Gorsedd Beirdd Ynys Prydain (Collège des Bardes de l'Île de Bretagne), au cours d'une cérémonie en 1792 sur la colline de Primrose à Londres. Il déclara que la tradition druidique demeurait intacte malgré la conquête romaine, la chrétienté et la persécution des tenants de la religion druidique sous Élisabeth Ire d'Angleterre.

Le néo-druidisme de Iolo est la fusion entre des éléments du Christianisme, des influences arthuriennes, du proto-romantisme comparable à celui de William Blake et des éléments du monde celte.

Il est l'auteur du « Druid's Prayer » (La prière du Druide) qui est un des éléments importants des rituels d'une Gorsedd. Ces rituels sont à la base de ceux de la Gorsedd des Druides, Bardes et Ovates de Bretagne créée de l'autre côté de la Manche à la suite de l'eisteddfod de Cardiff en 1899. Auparavant il y avait eu une première visite de Théodore Hersart de la Villemarqué à la tenue de la Gorsedd galloise d'Abergawenny en 1838.

Sa métaphysique est celle de la théorie des « cercles concentriques » qui vont de l'outre-monde (Annwn) à Abred, Ceugant et Gwynfyd (la pureté ou le paradis).

[modifier] Faussaire littéraire

Un de ses écrits est « Cyfrinach Beirdd Ynys Prydain » (1829: Mystère des poètes de l'île de Bretagne). Comme une grande partie de ses écrits, il est attribué par Iolo aux bardes gallois du moyen âge, mais c'est Iolo lui-même qui l'a fausifié. De plus il fausifie des contes nombreux et des triades mnemoniques.

Il fausifiait de même des vers attribués par lui au barde renommé Dafydd ap Gwilym. Pour longtemps ces fausifications nombreuses, publiées dans des livres comme le troisième tome du << Myvyrian Archaiology of Wales >> (1807) et les << Iolo Manuscripts >> (1848) faisaient égarer les érudits. On a dû attendre jusqu'au plein XXe siècle avant de retrouver le vrai chemin dans les études littéraires galloises, grâce surtout à G. J. Williams (1892-1963) qui publie son << Iolo Morganwg a Chywyddau'r Ychwanegiad >> (Iolo Morganwg et les cywydds additionaux) en 1926.

Plus tardif, on commence a éstimer la poèsie de Iolo comme œuvre littéraire de mérit, car il était un des meilleurs bardes en langue galloise de son temps; l'ironie est que personne ne le saurait pendant sa vie.

[modifier] Bibliographie

En français:

  • Pour son œuvre de faussaire, voir Pierre-Yves Lambert, avant-propos des << Quatre Branches du Mabinogi >> (éditions Gallimard, coll. L'aube des peuples)

En anglais:

  • Prys Morgan, << Iolo Morganwg >> (Writers of Wales, Cardiff, 1975)

En gallois:

  • G. J. Williams, << Iolo Morganwg a Chywyddau'r Ychwanegiad >> (Cardiff, 1926)
  • G. J. Williams, << Iolo Morganwg >> (Cardiff, 1956)

[modifier] Article connexe