Indigènes

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Indigènes est un film français, marocain, algérien et belge[1], réalisé par Rachid Bouchareb, sorti en 2006.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

En 1943, après le débarquement des Américains en Algérie et au Maroc, l'Armée de la Libération se constitue depuis les colonies françaises d'Afrique du nord. Le film suit la découverte de la guerre et de l'Europe de trois tirailleurs algériens et un goumier marocain, Abdelkader, Saïd, Messaoud et Yassir, leurs espoirs et leurs désillusions.

[modifier] Fiche technique

  • Titre : Indigènes
  • Réalisation : Rachid Bouchareb
  • Scénario : Olivier Lorelle
  • Musique : Armand Amar et Khaled (co-composition de la musique additionnelle)
  • Production : Jean Bréhat; co-producteurs : Jamel Debbouze, Geneviève Lemal, Alexandre Lippens, Jaques-Henri Bronckart, Caroline Cochaux
  • Sociétés de production : Tessalit Productions, co-produit avec France 2, France 3 Cinéma, Kiss Films, Studio Canal, Taza Productions, Tassili Films, Versus Production et SCOPE Invest
  • Photographie : Patrick Blossier
  • Montage : Yannick Kergoat
  • Décors : Dominique Douret
  • Pays d'origine : Algérie[2] avec la collaboration de la France, du Maroc et de la Belgique
  • Langues: français et arabe
  • Format : Couleurs - 2,35:1 - Dolby Digital/DTS- 35mm
  • Genre : Drame, Historique, Guerre
  • Budget : 14,4 millions d'euros
  • Durée : 2h08 min
  • Date de sortie : 25 mai 2006 (festival de Cannes) ; 27 septembre 2006 (France) ; 4 octobre 2006 (Belgique)
  • Tous publics

[modifier] Distribution

[modifier] Autour du film

  • « Indigènes » est le terme utilisé dans les armées coloniales pour désigner les soldats, sous officiers et officiers, originaires des colonies. Ce terme était toujours en usage à la fin de la Seconde Guerre mondiale et désignait donc les soldats issus des colonies françaises qui constituaient une part importantes de l'armée française de la libération luttant contre les armée des forces de l'Axe.
  • Sur les seize Morts pour la France ensevelis solennellement au Mont-Valérien au lendemain de la guerre, quatre sont d'ailleurs des « indigènes » : Boutie Diasso Kal, Maboulkede, Allal Ould M'Hamed Ben Semers et Hedhili Ben Salem Ben Hadj Mohamed Amar.[3]
  • Le jour de la présentation du film dans les salles obscures en France, le 27 septembre 2006, le gouvernement Dominique de Villepin a annoncé que les 80 000 anciens combattants de l'Empire français encore vivants percevront les mêmes retraites que leurs compagnons d'armes français. La question du paiement des arriérés (sur une période de plus de 40 ans) et des intérêts demeuraient cependant en suspens.
  • En 2006, le réalisateur Mourad Boucif sort un film-documentaire intitulé La Couleur du Sacrifice traitant du même thème où un des acteurs, Abdeslam Arbaoui y joue le rôle du père d'Omar.
  • Le film a été subventionné par le Maroc (à hauteur de 70 %), lequel a même mis à disposition du réalisateur ses moyens militaires.[4]
  • Un autre réalisateur français, pionnier du cinéma documentaire Alfred Machin s'est intéressé aux soldats "indigènes" lors du premier conflit mondial et a tourné un court-métrage en 1915 intitulé Goumiers algériens en Belgique.
  • L'écrivain Marc-Edouard Nabe a consacré son deuxième tract Les Pieds Blancs à une critique très dure du film Indigènes. Ce tract placardé sous forme d'affiche dans les rues de Paris et Marseille, dénonçait la trahison du combat anticolonialiste de leurs pères et l'abandon des valeurs de ces derniers par les stars contemporaines du show-business issues de l'immigration maghrébine.

[modifier] Distinctions

[modifier] Notes et références

  1. source : BiFi
  2. Indigènes nominé à la 79e édition du gala de remise des Oscars pour le meilleur film étranger.
  3. Liste des seize Morts pour la France du Mont-Valérien
  4. Jamel Debbouze : «S.M. le Roi a été coproducteur à 70 %. Sans Lui “Indigènes” n'aurait pas pu exister».

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes