Incendie des Nouvelles Galeries

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Le 28 octobre 1938, le grand magasin des Nouvelles Galeries situé sur la Canebière (Marseille) était ravagé par un incendie.

Ce terrible incendie, le pire que connut la cité phocéenne, causa la mort de soixante-quinze personnes, employées du magasin pour la plupart.

Les Nouvelles-Galeries, lieu à la mode de Marseille, certainement le plus grand magasin de la région, étaient installées depuis le début du XXe siècle en haut de la Canebière, l'artère principale de la ville. Elles couvraient un important quadrilatère (3 500 m² de surface au sol) compris entre La Canebière et la rue Thubaneau. Situées en plein cœur de la ville, leur position stratégique les avait rendues incontournables pour le commerce marseillais. On trouvait en face du magasin le Grand Hôtel Noailles, hôtel où descendaient toutes les personnalités en visite à Marseille.

Ce jour là, le XXXVe Congrès du Parti Républicain Radical et Radical Socialiste se tient au Parc Chanot. Le principal orateur est Édouard Daladier, Président du Conseil. Il est accompagné d'Édouard Herriot, maire de Lyon, et Président de l'Assemblée Nationale. Lorsque la nouvelle de l'incendie atteint la salle du congrés, les débats furent immédiatement interrompus.

L'avenue se trouva encombrée par des milliers de badauds qui restèrent à observer les évènements, et de ce fait, empêchèrent l'intervention des sapeurs-pompiers de la ville.

Le magasin qui était fait à l'ancienne avec des parquets cirés, des tentures et des tapis épais donna énormément de difficultés aux pompiers, de plus, l'eau qui provenait du Vieux-Port arrivait sur les lieux avec peu de pression. L'incendie gagna en force et les membres du congrès furent évacués tandis que l'hôtel prit feu.

Des pompiers vinrent en renfort de Lyon, Arles, Toulon et d'autres villes. Les plus lointains arrivèrent à minuit.


Suite à ce terrible incident, Édouard Daladier qui était au congrès déclara : «  N'y a-t-il donc personne pour faire régner l'ordre dans cette ville ! »

Ainsi, la ville fut mise sous la tutelle du représentant du gouvernement, le maire Henri Tasso fut démis le 20 mars 1939. Le préfet Surleau fut chargé d'administrer la cité.

Marseille n'eu plus de maire jusqu'à la Libération avec Gaston Defferre.


Il fut aussi décidé :

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