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Malter (on trouve aussi les graphies Maltaire, Malterre et Malleterre) est le nom d'une dynastie de danseurs, maîtres de danse et chorégraphes, dont certains furent membres de l'Académie royale de Danse au XVIIIe siècle.

Cette dynastie est fort embrouillée et comporte au moins une dizaine de personnalités qu'il est souvent difficile d'identifier à coup sûr.

  • René Malter I (1695-1775), maître à danser, membre et doyen de l'Académie royale de Danse
  • François-Antoine Malter (-1761), dit « le Diable », membre de l'Académie royale de Danse de 1714 à ?
  • François-Louis Malter (1699-1788), dit « l'Oiseau », danseur des ballets du Roi, membre de l'Académie royale de Danse de 1722 à ?, fils de François Malter
  • Aubin-Jean-Michel Malter, dit Jean-Baptiste ou Jean-Nicolas Malter (1701-1746), dit « la Petite Culotte » ou « l'Anglais », cousin des précédents, marié à Catherine Labbé, membre de l'Académie royale de Danse de 1734 à ?, dansa notamment à Grenoble, Lyon et Londres (avec Marie Sallé).
  • Jean-François Malter, danseur de province (fl. 1720-1733), marié à Jeanne Gaillardet
  • Gabriel-Gaspard Malter, maître à danser à Marseille et Lyon, marié à Marguerite-Blanche de Noailles
  • Claude-Antoine Malter, premier mari de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont
  • René Malter II, mari de Jeanne-Catherine Le Clerc, père de deux danseuses du nom de Le Clerc ayant toutes deux épousé des comédiens, Edme Frossard et Soligny
  • Antoinette Malter, fille de Jean-François et de Jeanne Gaillardet, mariée à Frédéric Schreuder, dit Frédéric, mère de trois filles surnommées « les enfants du sieur Frédéric »
  • François Duval dit Malter (1743-?), maître des ballets de l'Opéra, fils d'Antoine Duval (maître de danse) et d'Henriette Malter, et neveu et petit-neveu des précédents
  • Jean Malter, dit Hamoir (?-1805), Comédie-Italienne 1762-1763, Londres 1765-1772, Comédie-Italienne 1773-1777, maître de ballet du Théâtre des Variétés-Amusantes de 1779 à 1781, Bruxelles 1783-1785, Londres et Birmingham 1785-1796
  • Pierre-Conrad Malter, maître de ballet au Théâtre de l'Ambigu-Comique en 1788.


René Malter, premier nommé, fut le père de deux danseurs de l'Académie royale de Danse et oncle du troisième :

  • François-Antoine, dit l'aîné, surnommé « le Diable », entré en 1714, premier danseur comique de l'Opéra en 1720.
  • François-Louis, dit le cadet, surnommé « l'Oiseau », entré en 1722.
  • leur cousin Jean-Baptiste, surnommé « la Petite Culotte » ou « l'Anglais », entré en 1734.

[modifier] Bibliographie

  • Philippe Le Moal (dir.), Dictionnaire de la Danse, Paris, Larousse, 1999 (ISBN 2-08-511318-0).
  • Émile Campardon, Les spectacles de la foire, Paris, Berger-Levrault, 1877, vol. II, pp. 89-106.

Malter Malter


« Enfin, Madame, j'ai vu Malter, que l'on surnommoit le Diable, parce qu'il dansoit les Démons. Il étoit vigoureux, dur et sec ; toujours épouvanté, il n'épouvantoit personne. Ce genre idéal et fantastique ne s'est pas perfectionné. Nos diables de l'Opéra n'imitent point ceux d'Eschyle ; ce sont de bons diables qui n'effarouchent pas même les femmes.
Je ne vous parlerai pas, Madame, de deux autres danseurs. L'un se nommoit Malter l'oiseau : ce sobriquet fait l'éloge complet de sa légèreté. Son frère ou son cousin avoit aussi son sobriquet : on l'appeloit Malter la petite culotte. Je vous demande pardon pour le mot. Il fut toujours médiocre danseur, mais il fit quelques élèves, et fut porté à la dignité de maître de ballets ; comme à cette époque un maître de ballets n'étoit rien moins qu'ingénieux, et qu'il ne s'écartoit point des anciennes rubriques, Malter remplit sa place à merveille »[1].
  1. Jean-Georges Noverre, Lettres sur les arts imitateurs en général, et sur la danse en particulier, Paris, Léopold Collin, 1807, tome II, Lettre VI, pp. 107-108.