Humbert de Romans

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Sommaire

[modifier] Biographie

Humbert de Romans est né à Romans dans le diocèse de Vienne, France vers l’an 1194. En 1215 il est étudiant à Paris. En 1224, il entre chez les dominicains, et enseigne la théologie à l’école de l’Ordre à Lyon en 1226, avant d’en devenir le prieur de 1236 à 1239. Il est élu provincial de la province de Rome en 1240, puis de la province de France en 1244 qu’il gouverne jusqu’en 1254, date à laquelle il est élu Maître Général de l'Ordre des Prêcheurs lors du chapitre général de Budapest. En 1263, lors du chapitre général de Londres, il renonce à ses fonctions pour se retirer au monastère de Valence où il décède probablement le 14 juillet 1277.

[modifier] Contexte

Dès 1240, l’Ordre des Prêcheurs - encore naissant, Saint Dominique est mort en 1221 - veut fixer sa propre liturgie qui repose en partie sur la mise au point de textes hagiographiques nécessaires aux leçons de l’office.

[modifier] Œuvre

  • De 1246, Humbert de Romans, alors provincial de France, est chargé de régler les questions relatives à l’unification de la liturgie dominicaine.
  • En 1251 le chapitre de Metz approuve un premier prototype de lectionnaire, dont une copie issue du couvent de Ratisbonne nous est parvenue.
  • En 1254 Humbert de Romans fait procéder à une révision finale des textes : le lectionnaire de l’Ordre est approuvé. Un exemplaire du Lectionnaire, issu du couvent Saint Jacques de Paris et aujourd’hui conservé à Rome aux Archives Générales de l’Ordre Dominicain. Ce lectionnaire fut utilisé par Jacques de Voragine pour la seconde édition de la Légende Dorée, essentiellement à titre de supplément bibliographique. Il faudra attendre 1287 pour que le pape Clément IV l'approuve la liturgie dominicaine, qui est celle utilisée par le pape Pie V, auquel se réfère tous les catholiques refusant la liturgie rénovée de Vatican II. En fait, la messe tridentine n'est pas la liturgie dominicaine qui est celle que le pape Pie V, issu de l'ordre dominicain suivait.
  • Entre 1256, lors du chapitre général de Paris, Humbert de Romans demande qu'on lui envoie tous les récits édifiants et miraculeux qui se rapportent aux frères de l'Ordre, avant d'en confier la synthèse à Geraud de Frachet qui en tire ses Vitae fratrum
  • Entre 1263 et 1277, Humbert de Romans compose le Don de crainte (ou Traité de l'abondance des exemples). Ce recueil de près de trois cents récits exemplaires, destiné aux prédicateurs, vise à faire peur aux fidèles, pour les engager à méditer sur leur salut et les encourager à changer de comportement. D'où d'inédites descriptions de l'enfer, du Purgatoire, du Jugement dernier, dignes des tympans romans….D'où d'inquiétants et fantastiques récits sur la crainte de la mort, du péché, du diable

[modifier] Sources

  • VORAGINE, La Légende Dorée, Introduction p.22- ISBN 2-07-011417-1
  • MORTIER, Histoire des Maîtres généraux de l'ordre des Frères-Prêcheurs, I (Paris, 1903-5), 415-664; L'Année Dominicaine, VII (Lyons, 1896), 283-342;
  • DE WARESQUIL, Le bienheureux Humbert de Romans (Paris, 1901).
  • URSFELD Anne-Elisabeth, Thèse Ecole des Chartes, 1995, Le Sanctoral du lectionnaire d’Humbert de Romans

[modifier] Bibliographie