Hubert Lancelot

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Henri dit Hubert Lancelot, né le 11 septembre 1923 à Lyon, était chargé en véritable secrétaire au sein des Compagnons de la Chanson, des rapports de tournée et de l’organisation du groupe.

Recommandé à Louis Liébard par le moniteur de chant Jean Verline, il est l’un des fidèles de la première heure avec Jean-Louis Jaubert, Fred Mella, Jo Frachon, Guy Bourguignon et Gérard Sabbat. Fils d’entrepreneur issu du monde de la soierie, il mêlait à un certain talent culinaire qu’il devait tenir de ses origines lyonnaises, cela pour le plus grand plaisir de ses autres partenaires. Ce qui n’empêchait pas cet ancien chef scout de la colline de Fourvières de commettre un certain nombre de maladresses et de passer parfois pour un "rêveur" auquel il arrivait même, en scène, de renverser le matériel et les instruments avec une savante nonchalance. Ce qui le rendait encore plus sympathique aux yeux de ceux qui aimaient les Compagnons de la Chanson.

Jeune premier de la troupe, il n’en conservait pas moins les faveurs de la gent féminine et si, très vite, il a trouvé à se marier, c’est aussi parce que Mireille Coutelen, la Mimi des Compagnons, "Compagnonne" des débuts, avait joint sa jolie voix à toutes les autres aux premiers instants des Compagnons de la Musique de Louis Liébard et qu’elle avait choisi dès son ultimatum lancé en février 1946 de rester avec Hubert.

Doté d’une voix de baryton et d’un très joli timbre vocal, redoutable tennisman, joueur de cartes émérite, on doit à Hubert en qualité de chroniqueur un "Nous les Compagnons de la Chanson" publié en 1989 chez Aubier/Archimbaud dont la distribution est encore assurée par les Editions Flammarion. Un livre référence, plein d’émotion, que certains brûlent encore de se procurer. Et pour cause ! C’est sans doute l’un ses seuls qui évoque aussi, avec beaucoup de pudeur, la séparation des Compagnons et les derniers instants ô combien difficiles vécus par certains d’entre eux et… ce trac des rentrées qui menace l’estomac du chanteur comme la crampe le côté droit du coureur !

D’Hubert, qui nous a quittés le 8 mars 1995 décédé d’une leucémie et qui était membre de l’Association des Amis d’Edith Piaf, il reste aujourd’hui un témoignage laissé à l’attention des siens, une sorte d’homélie que nous vous livrons avec leur accord. Quelques mots qui leur disent…

« La mort n’est rien. Je suis seulement passé dans la pièce d’à côté. Je suis moi, vous êtes vous. Ce que nous étions les uns pour les autres, nous le sommes toujours. Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné. Parlez de moi comme vous l’avez toujours fait. N’employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel et triste. Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi. Que mon nom soit prononcé comme il l’a toujours été, sans emphase d’aucune sorte, sans une trace d’ombre. La vie signifie tout ce qu’elle a toujours signifié. Elle est ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de votre pensée simplement parce que je suis hors de votre vue ? Je vous attends, je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin. Vous voyez, tout est bien

[modifier] Sources

  • Mella (Fred), Mes maîtres enchanteurs Ed. Flammarion, 2006.
  • Lancelot (Hubert), Nous les Compagnons de la Chanson Ed. Aubier-Archimbaud, 1989.

Louis Petriac, Biographe et Editeur

[modifier] Liens externes

(fr)site officiel des Compagnons de la chanson

(fr)le site musical des Compagnons de la chanson

(fr)site sur Jean-Louis Jaubert