Hostel

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Hostel est un film américain réalisé par Eli Roth, sorti en 2005.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

Josh et Paxton, deux étudiants américains visitent plusieurs pays européens et rencontrent en voyage Oli, un Islandais avec qui ils continuent leur périple hédoniste. Aux Pays-Bas, un homme leur indique qu'il y a beaucoup de filles faciles en Slovaquie. Ni une ni deux, ils prennent le train en direction de l'Europe de l'est. Sur place, ils s'aperçoivent rapidement que l'homme ne leur a pas menti et passent les premiers jours à faire la fête avec trois filles slovaques pleines d'entrain.

Mais un des trois acolytes disparaît mystérieusement, suivi du deuxième. Le troisième se fait piéger à son tour, par des Slovaques dont les trois filles sont les complices. Il s'aperçoit que ses amis ont été torturés et lui-même subit la même chose. Il parvient à échapper à son tortionnaire et le tue. Alors qu'il tente de quitter les lieux, il comprend qu'il est tombé aux mains d'un groupe criminel qui kidnappe des personnes pour les livrer à des riches hommes qui payent pour les torturer et les tuer.

Fin des révélations.

[modifier] Thèmes

Ce film aborde les thèmes de la perversion et du sadisme extrême. Les tortures deviennent des divertissements pour de riches occidentaux en quête de sensations inouïes. Le thème du film est similaire à celui d'Auberge rouge : des filles ou des garçons au service d'un club particulier font les rabatteurs auprès de jeunes touristes étrangers, des auto-stoppeurs. Ils les emmènent dans une auberge où ils sont drogués, enlevés et emmenés dans une usine désaffectée. Là, les membres du club, des gens riches, torturent les jeunes.

Hostel aborde également le thème de la pauvreté et ses conséquences sur la société, laquelle est salie par la violence, la corruption, la prostitution, la délinquance infantile.

Le thème sous-jacent est l'exploitation de l'homme par l'argent. L'homme peut être un objet de plaisir qu'on peut torturer à mort à condition de payer.

Le thème de l'homosexualité est brièvement abordé dans ce film, au cours d'un petit dialogue à la subtilité inattendue. Un quinquagénaire gay refoulé joue le rôle d'un tortionnaire alors que sa vie quotidienne est banale, à l'opposé de ses désirs sexuels profonds. Conclusion sous-jacente : refouler ses désirs sexuels peut déboucher sur le sadisme.

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

L'équipe du film, lors de la première
L'équipe du film, lors de la première
  • Jay Hernández : Paxton
  • Derek Richardson : Josh
  • Eythor Gudjonsson : Oli
  • Barbara Nedeljakova : Natalya
  • Jana Kaderabkova : Svetlana
  • Jan Vlasák : l'homme d'affaires néerlandais
  • Jennifer Lim : Kana
  • Paula Wild : Monique
  • Petr Janis : le chirurgien allemand
  • Josef Bradna : Butcher
  • Jana Havlickova : Vala
  • Vanessa Jungova : Saskia
  • Radomil Uhlir : le manager défoncé
  • Philip Waley : Alfie
  • Mark Taylor : Brucey
  • Nick Roe : Stan
  • Rick Hoffman : le tortionnaire de Kana

[modifier] Autour du film

[modifier] Anecdotes et informations de tournages

  • L'homme à l'extérieur de la chambre des tortures n'est autre que le célèbre réalisateur japonais Takashi Miike.
  • Gabriel Roth, le frère du cinéaste, fait une petite apparition dans le rôle de Sir Robert Wappus.
  • Près de 570 litres de faux sang furent utilisés durant le tournage.
  • Plus que le premier film du cinéaste, Cabin Fever, le film a été produit avec un petit budget et a été très profitable, faisant fructifier presque dix fois son budget et cela seulement aux États-Unis. En un week-end d'ouverture aux États-Unis il s'est placé en première position pour un chiffre d'affaire de 19,5 millions de dollars.

[modifier] Polémique suscitée par le film

Hostel dépeint la Slovaquie comme un pays dépravé, où règnent la violence, la mafia, la prostitution, la corruption des policiers et les gangs de petits tsiganes voleurs et racketteurs. Les autorités slovaques, qui ont du mal à promouvoir leur pays, ont été choquées par cette représentation. Comble de l'injustice pour les Slovaques, ce film a été entièrement tourné en République tchèque.

« La Slovaquie est représentée comme un pays arriéré et ce qui est pire, nos belles jeunes filles comme les dernières p...», s'indigne le quotidien Sme. Pour le député de centre droit Tomas Galbavy, membre de la Commission de la culture, « C'est une monstruosité qui ne reflète aucunement la réalité et ne peut que nuire à la bonne renommée de la Slovaquie. Je suis vexé par ce film, je pense que tous les Slovaques doivent se sentir vexés ». Le réalisateur s'est expliqué lors d'une conférence de presse tenue à Prague : « J'ai choisi la Slovaquie car les Américains ne savent même pas que ce pays existe ! Quand j'ai dit à des amis que j'allais tourner à Prague, ils m'ont répondu : "Oh, la Tchécoslovaquie ! Emporte du papier hygiénique !" Ils pensent que c'est un pays communiste comme dans les années 1950. Je savais que les Américains ne feraient pas la différence entre la République tchèque, la Slovaquie et la Tchécoslovaquie. Je joue avec les stéréotypes qu'ils ont dans la tête. »[1]

[modifier] Bande originale

  • The Surgeon, composé par Eli Roth
  • 5 Seconds, interprété par Shortie
  • Oddity, interprété par The Phonosapiens
  • Some Kinda Freak, interprété par Mephisto Odyssey
  • Massacre, interprété par The Dwarves
  • Guten Abend, composé par Johannes Brahms
  • We Ain't Fuckin' wit Y'All, interprété par C-BO
  • Pravda Vitazi, interprété par Tublatanka
  • Stuzkova, interprété par Elan
  • V Slepych Ulickach, interprété par Meky Zbirka et Marika Gombitová
  • How Do, interprété par The Sneaker Pimps
  • Treti Galaxie, interprété par Michal David et Kroky Frantiska Janecka (reprise de la chanson "Stella stai" de Umberto Tozzi.
  • Drzim Ti Miesto, interprété par Team
  • Dark Eyes, interprété par National Tatarstan Orchestra & Choir

[modifier] Notes

  1. "Le film américain qui scandalise les Slovaques", Stéphane Kovacs, Le Figaro, 15/10/2007

[modifier] Annexes

[modifier] Articles connexes

[modifier] Ressources externes