Herman Boerhaave/Classification des maladies

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Herman Boerhaave admet des maladies des solides ou organiques, et des maladies des liquides ou humorales :

  1. Relativement aux premières, descendant par l'analyse à la fibre élémentaire, partie simple ou similaire, il reconnaît que cette fibre, suivant le degré de cohésion des particules qui la constituent, peut être trop forte, trop faible, trop tendue ; dès lors les organes formés de fibres élémentaires, les grands vaisseaux, les viscères, peuvent être également faibles et lâches, ou fort et durs.
  2. Les maladies des humeurs dépendent de l'acidité, de l'alcalinité et de la viscosité ou état glutineux. Ces états sont surtout imputables à la nature des éléments.
  3. Il y a encore des maladies engendrées :
    1. Par l'excès de la circulation ; c'est ainsi que la fièvre est produite par l'accélération des mouvements du cœur (principe des mouvements vitaux), ce qui a lieu quand l'encéphale y envoie une plus grande quantité d'esprits, ou que le sans veineux y arrive par trop d'impétuosité ou charrie des matières acres, salines, acides, etc.
    2. Par le défaut de la circulation ou pléthore, il y a des maladies composées dont la plus simple est l'obstruction causée par un défaut de proportion entre la masse des liquides et le diamètre des vaisseaux que ce liquide doit traverser. Or un vaisseau se rétrécit, quand il est comprimé de l'extérieur, par ses propres contractions, ou par l'épaississement de ses membranes. La masse des molécules liquides s'augmente par la viscosité la plus grande du fluide, ou par l'erreur de lieu, c’est-à-dire quand les globules sanguins s'engagent dans un vaisseau trop étroit vers son extrémité pour que le fluide puisse y circuler.

Tout ceci est entièrement du domaine de l'hypothèse et emprunté aux idées des méthodistes combinées avec celle des systématiques plus récents, chimistes et mathématiciens.