Henriette Caillaux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Couverture du Petit Journal du 22 mars 1914 illustrant l'assassinat de Gaston Calmette par Henriette Caillaux.« Tragique épilogue d'une qurelle politique.Mme Caillaux, femme du ministre des finances, tue à coups de revolver M. Gaston Calmette, directeur du Figaro. »
Couverture du Petit Journal du 22 mars 1914 illustrant l'assassinat de Gaston Calmette par Henriette Caillaux.
« Tragique épilogue d'une qurelle politique.
Mme Caillaux, femme du ministre des finances, tue à coups de revolver M. Gaston Calmette, directeur du Figaro. »

Henriette Caillaux, née Henriette Raynouard ("Rainouard" sur sa pierre tombale) (1874-29 janvier 1943), épouse de Joseph Caillaux, est connue pour avoir assassiné le journaliste Gaston Calmette, directeur du quotidien Le Figaro.

Ayant entamé une relation amoureuse avec Joseph Caillaux alors qu'il était encore marié à Mme Dupré, née Berthe Gueydan, elle l'épouse après leur divorce. Tandis que Caillaux exerce la fonction de ministre des Finances dans le gouvernement Doumergue, il subit des attaques politiques dont Le Figaro, dirigé par Gaston Calmette, se fait un relais actif. Calmette reçoit puis publie dans son journal plusieurs courriers privés menaçant la crédibilité et la carrière de Caillaux.

Henriette Caillaux, décidée à défendre la réputation de son mari, prend rendez-vous avec Calmette le 16 mars 1914 à la direction du Figaro. Après quelques mots, elle tire plusieurs balles à bout portant sur Calmette, le tuant sur le coup.

Lors de son procès, Henriette Caillaux plaide coupable. Fait exceptionnel, le président de la République fait une déposition et nombre de membres de la haute société de l'époque doivent aussi s'exposer.

À une époque où le féminisme commençait tout juste à poser son empreinte sur la société française, la défense en la personne de Fernand Labori (1860-1917) exploita habilement les stéréotypes encore bien ancrés. Il convainquit le jury que le crime n'était pas le fait d'un acte mûrement préparé mais d'un réflexe féminin incontrôlé, transformant le crime prémédité en crime passionnel, et obtint ainsi l'acquittement le 28 juillet.

L'affaire inspira en 1985 un téléfilm à la télévision française, L'Affaire Caillaux. Elle a également fait l'objet d'un ouvrage d'Edward Berenson, professeur d'histoire américain, The Trial of Madame Caillaux.

Autres langues