Helen Zille

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Helen Zille
Helen Zille

Helen Zille est une une journaliste et une femme politique sud-africaine, député de 2004 à 2006, maire de la municipalité du Cap depuis le 15 mars 2006 et chef de l'Alliance démocratique depuis le 6 mai 2007.

Elle est diplômée de l'université du Witwatersrand.

Sommaire

[modifier] Une opposante à l'apartheid

En 1974, elle est encore étudiante quant elle devient Journaliste au quotidien libéral "Rand Daily Mail". Progressiste, opposée à la politique d'apartheid, elle publie dans les années 80 une enquête minutieuse sur les conditions dans lesquelles Steve Biko, dirigeant du Mouvement de la conscience noire, était décédé après un interrogatoire de plusieurs jours par les forces de sécurité sud-africaines.

Pacifiste, elle milite pour la fin de la conscription militaire des jeunes blancs qui étaient tous obligés de servir dans l'armée et ne pouvaient faire valoir toute objection de conscience.

Féministe, elle milite aussi au "Black Sash", une organisation féministe de défense des droits de l’homme de la gauche libérale d'Afrique du Sud.

En 1989, elle rejoint le parti démocratique et participe à la Codesa, le forum national chargé de négocier une future Constitution pour une Afrique du Sud post-apartheid.

Elle prend ensuite la direction du département des relations publiques de l'Université du Cap puis en 1997 de l'école primaire de Grove.

En 1999, elle figure sur la liste électorale provinciale de la toute nouvelle Alliance démocratique et est élue députée. Elle entre alors au gouvernement de la province du Cap-Occidental dirigé par Gerald Morkel au poste de ministre de l'éducation.

En 2004, elle est de nouveau élue député sur la liste de l'Alliance démocratique.

Elle échoue de peu à être désignée femme sud-africaine de l'année 2003.[1]

[modifier] Maire du Cap

Lors de l'élection municipale du 1er mars 2006, elle dirige la liste de l'alliance démocratique au Cap. Son but est de reprendre la ville passée à l'ANC à l'occasion du ralliement de conseillers du Nouveau Parti national en 2002.

Au soir des élections, l'alliance démocratique arrive en première position avec la majorité relative de 42% des voix, devançant de 9 sièges l'ANC. Dans les jours qui suivent, les deux formations entreprennent de séduire les petits partis notamment les démocrates indépendants afin de constituer une majorité.

Le 15 mars 2006, Helen Zille est élue maire par 106 voix contre 103 à l'ancien maire ANC, Nomaindia Mfeketo. Elle doit sa victoire au ralliement de tous les petits partis à la DA permettant de mettre en échec l'alliance entre l'ANC et les Démocrates indépendants. Dans la foulée de l'élection des membres du conseil exécutif, c'est un membre du parti chrétien démocrate africain qui est élu premier adjoint alors que le poste de porte parole échoit à un membre du Front de la liberté.

La défection du parti musulman, soupçonné de monnayer son ralliement à l'ANC, ébranle dans un premier temps sa coalition mais elle parvient à maintenir sa majorité. Dans un second temps, elle fait face à une tentative législative de suppression de ses pouvoirs exécutifs par le gouvernement provincial dirigé par l'ANC qui souhaitait les transférer à un comité exécutif composé paritairement entre les forces politiques pour diriger la municipalité. Cette réforme municipale unique dans le pays concernait la seule grande municipalité dirigée par l'opposition. Perçue comme un déni de démocratie, l'opération avorta suite au tollé provoqué dans le pays et le ralliement des démocrates indépendants à la majorité municipale.

Cette bataille pour gagner la mairie puis la conserver ainsi que la bonne gestion des affaires locales lui ont ainsi valu d'être élue personnalité de l'année 2006 par la presse sud-africaine [2].

Le 9 septembre 2007, elle est brièvement placée en garde à vue pendant trois heures alors qu'elle participait à une manifestation contre le trafic de drogue dans les quartiers pauvres du Cap. Relachée après avoir été inculpée d'infraction à une loi sur les rassemblements illégaux, elle déclara que cette arrestation était arbitraire et politique, que la marche était pacifique et légale [3].

[modifier] Dirigeante de l'Alliance démocratique

Le 6 mai 2007, Helen Zille est élue par les militants de l'Alliance démocratique pour prendre la succession de Tony Leon à la direction générale (leadership) du parti [4]. Elle l'emporte avec 786 voix contre 228 au chef de l'Alliance dans la province du Cap-Oriental, Athol Trollip et 65 voix à Joe Seremane, le président fédéral du parti.

Helen Zille a la particularité d'être parfaitement trilingue et de pouvoir converser en allemand (langue de ses parents), en anglais, en afrikaans et en xhosa.

[modifier] Référence

  1. (en) http://www.southafrica.info/women/womanoftheyear03.htm
  2. La maire du Cap, Helen Zille, devient la chef de l'opposition à l'ANC
  3. L'opposante Helen Zille arrêtée
  4. La maire du Cap, Helen Zille, nouveau leader de l'opposition sud-africaine
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Nomaindia Mfeketo

Maire du Cap
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