Harvard Mark II

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Le Harvard Mark II était un ordinateur électromécanique construit à l'Université de Harvard sous la direction de Howard Aiken et fut fini en 1947. Il fut financé par la marine des États-Unis.

Le Mark II a été construit avec des relais électromagnétiques à haute vitesse plutôt qu'avec des compteurs électro-mécaniques comme ceux utilisés pour le Harvard Mark I, ce qui le rend beaucoup plus rapide que son prédécesseur. Le temps mis pour une addition était de 0,125 seconde et le temps pour une multiplication était de 0,75 seconde. Il y a avait donc une accélération par des facteurs de 2,6 et 8, respectivement, en comparaison avec le Mark I. Il fut la seconde machine (après le Bell Labs Relay Calculator) à avoir du matériel à point flottant. Une caractéristique unique du Mark II est qu'il posséde plusieurs fonctions telles la réciproque, la racine carrée, le logarithme, l'exponentiel et certaines fonctions trigonomètriques construite en version matérielle et pas logicielle. Ces fonctions prenaient entre 5 et 12 secondes pour s'exécuter.

Le Mark II n'était pas un ordinateur à programme enregistré – il lisait une instruction du programme à la fois à partir d'une bande et l'exécuter (comme le faisait le Mark I). Cette séparation des données et des instructions est connue sous le nom d'architecture Harvard. Le Mark II avait une méthode de programmation particulière qui était conçue de sorte à assurer que le contenu d'un registre était disponible lorsqu'il était demandé. La bande contenant le programme pouvait encoder seulement huit instructions, et donc ce qu'un code d'instruction particulier signifiait dépendait du moment où il était exécuté. Chaque seconde était divisée en plusieurs périodes, et une instruction pouvait signifier différentes choses dans des périodes différentes. Une addition pouvait être commençée à n'importe laquelle de huit périodes de la seconde, une multiplication pouvait être démarrée à n'importe laquelle de quatre périodes de la seconde, et un transfert de données pouvait débuter à n'importe laquelle des douze périodes de la seconde. Bien que ce système fonctionnait, il rendait la programmation compliquée, et il réduisait d'une certaine façon l'efficacité de la machine.

Le Mark II fit tourner certain programmes de tests réalistes en Juillet 1947. Il fut livré au centre de test de l'US Navy Dahlgren (Virginie) en 1947 ou 1948.

Sommaire

[modifier] Premier bug informatique

Photo de ce qui est le premier bug informatique trouvé dans un ordinateur. C'est en fait un réel insecte ("bug" en anglais) venu se coincer dans un relais.
Photo de ce qui est le premier bug informatique trouvé dans un ordinateur. C'est en fait un réel insecte ("bug" en anglais) venu se coincer dans un relais.

L'utilisation du terme "bug" (bogue en français) pour décrire des défauts inexplicables était déjà courante dans le jargon des ingénieurs depuis plusieurs décennies; le mot a pu être utilisé originellement en conception de matériel électronique ou électromécanique pour décrire des dysfonctionnements mécaniques. Par exemple, le terme a été utilisé par Thomas Edison, et aussi durant la Seconde Guerre mondiale pour les problèmes électroniques des radars.

Le premier cas documenté de "Bug informatique" concernait un papillon de nuit (mite) coincé dans le relais 70 du panneau F du "Mark II Aiken Relay Calculator" (autre dénommination du Harvard Mark II) alors qu'il était testé le 9 septembre 1947. Grace Hopper colla la mite dans le journal de laboratoire sous le titre "First actual case of bug being found" (premier cas effectif de "bug" à être trouvé).[1] Les opérateurs ré-utilisérent alors le mot "bug" en disant qu'ils avaient "débuggé" la machine, introduisant ainsi le terme de "debuggage" (débogage) en informatique.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes

  1. Log Book With Computer Bug, National Museum of American History. Consulté le 17 janvier 2007

[modifier] Références

  • A History of Computing Technology par Michael R. Williams publé en 1997 chez IEEE Computer Society Press, ISBN 0-8186-7739-2.
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