Hanvec

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Hanvec (Hañveg en breton) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Hanvec
Pays France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Arrondissement de Brest
Canton Canton de Daoulas
Code Insee 29078
Code postal 29460
Maire
Mandat en cours
Marie-Claude Morvan
2001-2008
Intercommunalité
Latitude
Longitude
48.33°
-4.17°
Altitude m (mini) – m (maxi)
Superficie 59,11 km²
Population sans
doubles comptes
1 605 hab.
(1999)
Densité env. 27 hab./km²

Sommaire

[modifier] Monuments

Le manoir de Kerliver datant du XVe siècle.

La chapelle de Lanvoy, ancienne possession de l’abbaye de Landévennec.

[modifier] Évènements

[modifier] Histoire

Cette commune est connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets Rouges en 1675.

De nombreux vestiges sont les témoins sur la commune de l’âge de bronze marquée par la civilisation des tumulus (3500 à 1800 avant J.C.) et aussi des Romains qui arrivent en 54 avant J.C. dans une zone celtisée depuis 500 ans. Quand au VIe siècle de notre ère le flot d’immigrants bretons traverse la Manche pour s’installer en Armorique, de nombreuses tribus gallo-romaines vivent et travaillent dans ces contrées. Mais il reste des zones de forêts et de lande à défricher. C’est entre la « Montagne », la rade et les rivières du Camfrout et de la Douffine que la première communauté chrétienne va s’installer. Le bourg bâti au sommet d’une colline élevée (102 m) semble avoir été un centre de défrichement. À l’entour les villages[1] aux consonances : coat, killi, cran (bois en vieux et moyen breton) sont autant de témoins de la couverture forestière. La magnifique forêt du Cranou en est encore le témoin : possession royale elle fut ensuite gérée par la Marine du XVIIIe à la fin du XIXe siècle. Cette communauté érigera un lieu de culte dédié à saint Pierre : ce sera Hanvec.

Erwan Vallerie dans son livre Communes bretonnes et paroisses d’Armorique nous dit : « Toute cette région ne comprenait qu’une seule paroisse primitive (8 000 ha). Hanvec englobait, outre ses trèves Rumengol et Lanvoy, la partie sud de L’Hôpital-Camfrout, Rosnoën et sa trève Le Faou, Quimerc’h et sa trève Logonna-Quimerc’h, enfin Lopérec ». Une immense paroisse éclatée en communes depuis la Révolution.

Au XIe siècle le cartulaire de Landévennec dresse l’inventaire des possessions de l’abbaye. La paroisse apparaît sous le nom de Plebs Hamuc (plebs = paroisse). Dans son Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère, Bernard Tanguy précise : « Dérivé en -uc (variante de -oc aujourd’hui -ek), vieux-breton ham, en moyen-breton haff, hanff aujourd’hui hanv “ été ”. Le toponyme Hanvec apparaît, par ailleurs associé au breton kroaz “ croix ” dans Croixhanvec (Morbihan), au breton lein “ hauteur ” dans Leinhanvec, village[1] de Plounéour-Ménez. Équivalent breton exact du latin aestivalis “lieu d’été”. Il pourrait être en relation avec la pratique de l’estivage, c’est-à-dire faire séjourner les troupeaux, l’été dans les pâturages de montagne. »

Les seigneurs les plus célèbres qui marqueront de leur empreinte Hanvec résideront au manoir de Kerliver. Ils ont servi les ducs de Bretagne, les rois de France, l’Empire. Leur devise « Meilleur que beau » pour le chevalier de Kerliver au XVe siècle “Mar Car Doué” pour les Kerlec’h au XVIe siècle, « Plutôt rompre que plier » pour le baron de Carné au XVIIe siècle. À la Révolution la famille de Quélen de Kerohan quitte Kerliver pour se réfugier à Jersey. Le domaine fut confisqué par le gouvernement révolutionnaire. En 1803, J. L. de Quélen revint au manoir, il devint maire de Hanvec. C’est en 1850 à la suite de problèmes financiers que les de Quélen furent contraints de vendre aux frères Deshayes de Montigny. Ces officiers d’Empire cédèrent dans leur testament le manoir à la commune.

Liée à l’histoire du manoir, la chapelle de Lanvoy est aujourd’hui en rénovation. Son clocher reste le seul témoin d’une histoire réduite au silence par la négligence des hommes. Ancienne possession de l’abbaye de Landévennec à laquelle elle fut donnée par le roi Gradlon, Lanvoy est demeuré rattaché à celle-ci jusqu’à la Révolution. Noté Lan Voe au XIe siècle, le toponyme est un composé formé avec le vieux-breton lann « ermitage » et un nom de saint, sans doute Moe. Saint Oyen, patron de la chapelle et éponyme de Lopoyen Lochboezien, de lok « lieu consacré », nom du hameau voisin, est, en fait, saint Boezian (Dictionnaire des noms de communes, Bernard Tanguy).

Eugène Boudin, peintre impressionniste normand aimait y séjourner. Il se laissa séduire par les ciels bretons et par une Hanvécoise. Il épousa Marie-Anne Guédès, née au village[1] de Ruzaden. Boudin a immortalisé sur ses toiles le bourg, l’église, la campagne et la vie villageoise. Il écrit « le pays est admirable, tout comme les foires, les pardons, les chaumières et les groupes de gens ».

[modifier] Notes et références

  1. abc Le terme village en Finistère est utilisé en lieu et place de celui de hameau. La commune ou paroisse comprend son bourg et ses villages.

[modifier] Biographie

  • Erwan Vallerie, Communes bretonnes et paroisses d’Armorique, Éditions Beltan (1986)
  • Bernard Tanguy, Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère, Éditions Le Chasse-Marée/ArMen (1990)
  • Collectif, Le patrimoine des communes du Finistère, Éditions Flohic (1998)

[modifier] Naissances

[modifier] Décès

[modifier] Liens externes