Hans Alexis von Biehler

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Plan general des forts "von Biehler"

Hans Alexis von Biehler né le 16 juin 1818 á Berlin; mort le 30 décembre 1886 á Charlottenburg) était un ingénieur militaire et général d'infanterie prussien. Il a donné son nom à une nouvelle génération des forts construite après la guerre de 1870.

Sommaire

[modifier] Vie

Depuis 1873 á 1884 Biehler était la tête des services du Génie militaire, depuis 1885 inspecteur général de la forteresses prussien.

« Le 2 juin 1871, le chef d’Etat-Major Moltke et le chef du Corps d’Ingénierie émettent une expertise qui montre qu’à côté de la construction des forts détachés, l’enceinte fortifiée de la ville repose sur les fortifications d'origine française exception faite du front nord. »

[modifier] Performance

Les forts "von Biehler" à la forteresse Cologne 1870
Les forts "von Biehler" à la forteresse Cologne 1870

Alexis von Biehler est chargé au ministère de la Guerre d'élaborer une nouvelle génération de fortification : les forts détachés adapte au grand progrès qu'avait fait l’artillerie à cette époque. Les nouveaux modèles inspireront tous les forts de l'Empire. Le plan-type qui en ressort est le plan théorique appliqué à Strasbourg. Le fort implanté sur la commune d'Oberhausbergen est le prototype de ces forts "von Biehler". C'est ainsi que le projet des grands « camps retranchés » de l'Empire allemand, comme Metz et Cologne, voit le jour.

Les forts "von Biehler" sont érigés 1873 en grand nombre dans le Reich allemand: la ceinture fortifiée de Cologne, Strasbourg, Posen, Thorn, Königsberg et Ingolstadt était construit complètement avec les forts "von Biehler", la ceinture fortifiée de Metz, Küstrin, Spandau, Ulm, Forteresse Mayence et Magdebourg seulement en partie.


Depuis les fortifications érigées par Vauban, la fortification n’avait pratiquement pas évolué au cours du XIXe siècle. Durant les combats de 1870, elle montre rapidement ses faiblesses : le principe de la citadelle imprenable ne résiste pas aux assauts. Il faut donc repenser les places fortes en les adaptant aux progrès de l’artillerie. Fini les citadelles englobant les villes, maintenant les forts sont rejetés à l’extérieur des cités, à environ une dizaine de kilomètres, voire plus, du centre urbain dans le but de laisser l’artillerie et l’ennemi suffisamment loin. On crée désormais autour des places fortes une ceinture de forts distants de seulement quelques kilomètres, de façon à ce que leurs moyens défensifs puissent couvrir efficacement les intervalles. C'est ainsi que le projet des grands « camps retranchés » de l'Empire allemand, comme Metz et Cologne, voit le jour. Un camp retranché est composé d'un « noyau » fortifié, entouré d'une auréole de forts dits « détachés » dont le rôle est double : obliger l'assaillant à s'établir à une distance telle que le noyau ne peut pas être bombardé.


Un camp retranché est composé d'un « noyau » fortifié, entouré d'une auréole de forts dits « détachés » dont le rôle est double : obliger l'assaillant à s'établir à une distance telle que le noyau ne peut pas être bombardé. Ensuite les forts appuient de leurs feux les mouvements des troupes de la garnison, lors de manoeuvres à l'extérieur du camp retranché. Voici un petit schéma qui permet de se rendre compte des distances : les canons des assaillants sont relégués à 12km de la ville.

Suite à la crise de l'obus torpille, et le problème de la protection de l'infanterie dans les années 1880 tout les forts sont dévaloriser.

[modifier] Liens internes

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