Hôpital Notre Dame de Bon Secours

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L'hôpital Notre Dame de Bon Secours ou plus simplement hôpital Bon Secours est le plus vieil hôpital de Metz.

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] Hospice Saint-Nicolas

Malgré les recherches des érudits, l'origine de l'hospice reste enveloppée d'une grande obscurité. Selon les uns, elle remonterait au XIe siècle, selon les autres au IXe siècle, sans qu'aucun ne puisse fixer exactement la date de la fondation du « Gran Ospital » ou « Neuf hospital du Champ-à-Seille » ou « Hopital du Neufbourg », dénominations variées que la maison emprunta de son église et de son cimetière et que l'on rencontre presque aussi fréquemment à cette époque reculée que celle d'hôpital St Nicolas.

Lordan-Larcher, historien, s'occupant du classement des archives, se borne à dire qu'il n'a trouvé aucun acte antérieur à une donation faite par l'évêque Bertam, mort en 1202 et à une bulle du pape Innocent III, dans laquelle il est parlé de l'hôpital comme d'un établissement déjà ancien créé par la ville.

La maladrerie de St Antoine, dont les bâtiments occupaient un grand espace entre le quai St Ferroy, actuellement l'Arsenal et la Rue des Jardins, recevait dans ses infirmeries pendant les XIe et XIIe siècles les individus atteints du mal des ardents ou feu sacré.

L'époque de sa fondation n'est pas plus connue que celle des nombreuses léproseries qui existaient en ville ou dans les environs. Les chroniques mentionnent celle de St Ladre, celle de la porte Mazelle (en 1346) et des Bordes à Vallières. En 1224, on réunit la léproserie de St Ladre à l'hôpital St Nicolas.

Cet établissement, sous doute le plus ancien fondé à Metz pour servir d'asile aux lépreux, recevait les malades d'origine de la ville par père ou mère et nés de légitime mariage. Pour être admis à St Ladre, il fallait outre son « palt » payer diverses redevances et fournir un lit gratis, deux paires de robes et généralement toutes choses nécessaires pour avoir feu et demeure.

Un hôpital dit du Pontiffroy, supprimé en 1222 et dont les biens furent réunis à ceux de l'hospice St Nicolas, devait avoir une origine fort ancienne.

Vers 1300, un hôpital fondé par les chevaliers de l'Ordre teutonique, appelés chevaliers allemands, donna à la rue à laquelle il était situé, le nom qu'elle porte encore.

Au XIVe siècle lorsque les hospitaliers de St Jean-de-Jérusalem reçurent une grande partie des biens confisqués sur les templiers, lors de l'abolition de l'Ordre, ils possédaient un hôpital dit le « Petit Saint Jean » situé à l'extrémité de la place de Chambre, près de la rivière.

En 1334, un hôpital destiné aux femmes en couche, fut créé au Champ-à-Seille et prit son nom de Chapelotte de la petite chapelle qui y était annexée.

Dès le commencement du XVIe siècle, la ferme de la Cour-aux-Gelines, située sur la rive gauche de la Moselle à l'extrémité de la plaine Chambière était transformée en un hôpital pour pestiférés. Pendant le règne des maladies épidémiques et contagieuses, si fréquentes à cette époque, un batelier aux gages de l'hôpital St Nicolas était chargé d'y transporter les malades.

Enfin, on trouve à la même époque, rue de la Boucherie St Georges, un hôpital St Jacques, où les pèlerins et les voyageurs indigents étaient logés et nourris pendant trois jours. Cette maison cessa d'exister en 1728 et fut remise à l'hospice St Nicolas.

De ces citations, il ressort que l'hospice St Nicolas, malgré l'incertitude de la date de sa fondation, fut le plus important des établissements d'assistance.

Quant à la clientèle, on manque de données statistiques qui nous permettraient de suivre de siècle en siècle le mouvement du personnel.

À la date de 1781, il y a 831 individus logés et nourris dans l'établissement. En outre, l'hôpital entretenait à la campagne 797 enfants exposés et 32 garçons et filles en apprentissage.

Un autre état de l'année suivante porte la population de St Nicolas à 779, occupant 479 lits ; il y avait en outre 29 lits dans l'infirmerie. Un second état indique 211 garçons dans 76 lits et 343 filles dans 158 lits. On remarque que tous les lits étaient doubles.

[modifier] Historique du service pédiatrie

Le 24 juillet 1918, on décide de créer un service de nourrissons de 12 à 15 lits à l'hôpital Bon Secours qui se trouvait à ce moment rue Chambière. Ne disposant ni de personnel, ni de matériel nécessaire : la commission décide d'envoyer une délégation à Cologne où des Sœurs s'occupent d'un service pour enfants.

L'hôpital Bon Secours, nommé à ce moment Hôpital Ste Marie, est acheté en 1919 aux Sœurs de l'Espérance aux prix de deux millions de francs.

Le 4 mars 1920, le docteur Westphalen demande d'organiser un service pour enfants à Bon Secours : il faut séparer les enfants malades des enfants bien portants. Il demande des locaux aérés avec térasses précisant que l'aménagement des locaux de l'hôpital de Nancy a fait baisser la mortalité infantile de 74 à 48%. Il demande une cuisine avec stérilisateur, biberons, tétines et recommande de laver, baigner et changer les enfants à leur admission. La crèche de St Nicolas est transférée à Bon Secours.

Le 10 février 1921, la Croix Rouge, section Union des Femmes Françaises (UFF) demande le transfert des nourrissons bien portants de Bon Secours à la crèche de la maternité Sainte-Croix.

Le 22 février 1922, suite à l'inspection du directeur des services d'hygiène d'Alsace et de Lorraine et de l'inspectrice de l'enfance se rendant compte du bon fonctionnement du service infentile est demandé la création d'un service spécial pour nourrissons dont le docteur Allimant s'occupera (enfants de 0 à 4 ans). Un plan d'agencement moderne est étudié, rectifié et agréé par le Minstère (boxes, biberonnerie, terrasses, etc.).

Le 18 janvier 1923 le préfet demande qu'une partie du service soit réservé aux enfants abandonnés ou assistés.

Le 26 mars 1924, le docteur Allimant demande le recrutement de deux nourrices (le lait maternel étant indispensable). La commission décide de recruter deux nourrices parmi les filles-mères de la Maternité ou du Refuge Ste Marie (Hôpital Ste Blandine).

[modifier] Avenir

L'implantation actuelle de l'hôpital en centre-ville de Metz limitant les possibilités d'extension, les activités de l'hôpital Bon Secours vont être transférées vers le nouvel hôpital de Metz, sur le site de Mercy en banlieue messine. Cette nouvelle structure doit ouvrir ses portes en 2009.

[modifier] Source

  • Docteur Henri Allimant, Quelques notes historiques sur l'hospice Saint-Nicolas, exposé en vue de la création d'un service de pédiatrie à l'hôpital Bon Secours, extrait de la communication faite le 15 avril 1864 à la commission administrative de l'hospice St Nicolas par Félix Maréchal, maire de Metz.
  • Registres de la commission administrative des hospices civils de Metz, extraits des rapports concernant le service pédiatrie de 1918 à 1945 (registres 1933-1938 introuvables).

[modifier] Liens externes