Hélène Langevin

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Hélène Langevin (née le 25 mai 1909 à Fontenay-aux-Roses dans les Hauts-de-Seine – décédée le 16 janvier 1995 à Sens dans l'Yonne) était une femme politique française. Elle était la fille de Paul Langevin et Jeanne Desfosses. Elle fut mariée en 1929 au physicien Jacques Solomon. Elle fut membre du « Front national de lutte pour l'indépendance de la France ». Dans les années 1930, elle prit part à l’action du « Comité mondial des femmes contre le fascisme ».

[modifier] Les années de guerre

Dès l’été 1940, elle entra avec son mari dans l’action clandestine contre l’occupant nazi. Elle participa alors activement à la diffusion de la revue « l’Université libre ». Arrêtée en 1941, un jour après Jacques Solomon, elle fut emprisonnée au fort de Romainville, puis dans un convoi le 24 janvier 1942, elle fut déportée à Auschwitz. Ce convoi était constitué exclusivement de femmes, au nombre de 230, pour la plupart militantes. Parmi elles, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Danielle Casanova, Simone Sampaix (la plus jeune fille de Lucien Sampaix), Charlotte Delbo et bien d'autres, inconnues. Avec ces 230 autres femmes déportées politiques, elle entra dans le camp en chantant « la Marseillaise ».

Aragon évoque ce convoi de 230 femmes dans le poème Le Musée Grévin, été 1943.

Une des 49 rescapées de ce convoi, Charlotte écrit ses souvenirs de déportation, notamment Le Convoi du 24 janvier 1943 relatant l'histoire des 230 femmes de ce convoi des "31000", convoi singulier de résistantes politiques à destination d'Auschwitz-Birkenau.

[modifier] Après la guerre

À la Libération, Hélène Solomon fut élue députée communiste de Paris à l’Assemblée constituante, puis réélue en juin 1946. Elle compte parmi les 33 femmes élues députées le 21 octobre 1945[1]. Très éprouvée par la déportation, elle dut renoncer à se présenter, en novembre de la même année, aux élections législatives, et c’est seulement en 1948 qu’elle put reprendre une activité professionnelle en entrant comme bibliothécaire au Centre de documentation du CNRS. En 1958, elle se remaria avec André Parreaux. Elle avait une fille, Michèle Norel.

[modifier] Notes et références

  1. liste des 33 femmes élues députées le 21 octobre 1945