Guy IX de Laval

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Guy IX de Laval, surnommé le croixdé (vers 1270 - 22 janvier 1333, manoir de Landavran près de Vitré). Fils de Guy VIII de Laval et de Isabelle de Beaumont-Gâtinais, seigneur de Laval, d'Attichy, vicomte de Rennes et baron de Vitré.

Sommaire

[modifier] Famille

Marié en 1286 avec Béatrix de Gavre[1], il a les enfants suivants :

[modifier] Histoire

Pour l'Art de vérifier les dates[2], il succéda en 1298, à son père, dans la seigneurie de Laval. Il fit, la même année, avec Jeanne, sa belle-mère, un accord pour ses reprises et son douaire , qui fut confirmé l'année suivante par le roi. Il est dit par cet acte, que madame de Laval, veuve, aura la moitié de tous les mesnages, savoir soixante écuelles d'argent, trente grandes et trente petites, trois pots d'argent à vin et deux à eau , deux plats d'argent à entremets deux bassins d'argent à mains laver,, et toutes les couronnes, chapeaux, anneaux , fermaux , ceintures et attreimis pour son corps ; la moitié de toutes les bêtes et haras, sept chevaux, savoir cinq pour son char, un palefroi et un roussin pour André de Laval; et aura ledit André une épée de guerre de trois qui sont. Et le sire de Laval aura l'autre moitié de tous les mesnages, la coupe qui fut à saint Thomas de Cantorberri, la coupe fleuretée , et autres joyaux; un écu d'or qui fut anciennement au seigneur de Laval, et le cheval qui fut acheté de Thibaut de Bar, avec toutes les armures et attiremens ; deux épées de guerre , et tous les autres chevaux. Aura de plus ladite dame son douaire dans toute la terre de Laval.

Guy, après s'être accommodé avec sa belle-mère, assista au mariage accordé le jour des Brandons entre Jean III de Bretagne, fils aîné du duc Arthur II de Bretagne, et Isabelle, fille de Charles, comte de Valois. Héritier de la valeur de ses ancêtres, il servit dans toutes les guerres de la France jusqu'à la paix conclue en 1320. Il se distingua surtout à la bataille de Mons-en-Puelle, gagnée par les Français, le 18 août 1304, sur les Flamands.

Charles, comte d'Anjou et du Maine, ayant établi, en 1301 un droit d'aide pour le mariage de sa fille aînée, le sire de Laval fut du nombre des barons qui s'opposèrent à celte imposition. Mais les sires de Craon et de Mayenne s'étant désistés, peu de temps après, de leur opposition, la confédération fut dissoute, et bientôt il ne resta plus d'opposant que le sire de Laval. Il se trouva mal de son obstination. Nous avons un premier arrêt rendu contre lui au parlement de Pontoise en ces termes: Philippin, D. gr. Francorum rex, ; dilectis filiis nostris Subdecano S. Martini Turon. et Scholaslico Andegavensisalutem. Requirimus nos quatenus vocalis vocandis constiterit quod charissimus germanus et fidelis noster Andegavi et Cenomaniae Comes esset in possessione terrae dilecoti et fidelis nostri Guidonis domini de Lavalle militis, et expleclandi eam, antequam dictus Guido ab audientiae Curiae dicti comitis ad nostram Curiam appellasset, et per Ballivum Turonensem et dictum comitem et ejus gentes pro eo, amoto impedimento et turbatione, prœdicta possessione gaudere et terram expleclare prœdictam faciat. Actum Pontisarae die Jovis post festum Sancti-Dionysii. 1302. Ce jugement provisoire fut suivi d'un arrêt définitif rendu au parlement tenu à Paris, qui le confirma, et contraignit enfin le sire de Laval à se soumettre[3]. Le sire de Laval, en usait mal envers les habitants de Vitré. C'est ce que nous apprenons des lettres d'Arthur , duc de Bretagne , datées du vendredi après la décolation de saint Jean (30 août) en 1308, par lesquelles il enjoint à noble homme et féal le sire de Laval et de Vitré de ne préjudicier aux droits, honneurs et, franchises de la baronnie et de ses sujets de Vitré.[4]

L'influence de Guy IX de Laval à la cour du duc de Bretagne fit pourvoir Guillaume Ouvrouin de l'évêché de Rennes, le 18 mai 1328.

Pierre Le Baud indique dans une chronique[5] disoit en trespassant (car aultre oraison ne savoit) : Beau Sire Dieu en qui je croy. Toutefois il fut homme de très-grand vertu et prudence, et entendant à garder soigneusement les droits et libertez de ses terres et seigneuries, et à entretenir ses subjects en paix et en justice. Il fut inhumé à l'abbaye de Clermont.

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Guy VIII de Laval seigneur de Laval (1295-1333) Guy X de Laval
Guy VIII de Laval seigneur de Vitré Guy X de Laval

[modifier] Notes et références

  1. Gavere est une commune de Flandre-Orientale liée au Comté d'Alost, à ne pas confondre avec Le Gâvre, près de Nantes.
  2. Chronologie historique des sires, puis comtes de Laval, 1784, t. II, p. 864-875.
  3. Manuscit d'Hérouval.
  4. Archives de Vitré.
  5. Chronique de Vitré, p. 57.

[modifier] Voir aussi