Guillaume Dubois de Rochefort

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Guillaume Dubois de Rochefort, né en 1731 à Lyon et mort le 25 juillet 1788 à Paris, est un helléniste français.

Après avoir fait à Paris ses études avec beaucoup de succès, Rochefort obtint, à dix-neuf ans, la place de receveur général des fermes à Sète en 1750. Pendant le séjour assez long qu’il fit dans cette petite ville, il s’occupa bien moins de sa fortune que de littérature : après l’anglais et l’italien, il s’appliqua a l’étude de la langue grecque et se passionna tellement pour Homère qu’il entreprit de le traduire en vers.

En 1762 il résigna son emploi, et vint s’établir à Paris. En 1767, il entra à l’Académie des inscriptions et belles-lettres et fut attaché depuis 1785 à la rédaction du Journal des savans.

Rochefort était capable, selon La Harpe, de commenter savamment les anciens, mais non pas d’en sentir les beautés ; avec du naturel et de la sensibilité, il n’était qu’un poète froid et médiocre, et presque toujours il se montra au-dessous du modèle qu’il avait choisi.

On a de lui :

  • Essai d’une traduction en vers de l'Iliade, précédé d’un Discours sur Homère, Paris, 1765, in-8° ;
  • L’Iliade, en vers, avec des remarques, Paris, 1766-1770, 4 vol. in-80, et 1772, 3 vol. in-8° ;
  • L’Odyssée en vers, Paris, 1777, 2 vol. in-8° ; ces deux poèmes ont été publiés ensemble ; Paris, imprimerie royale, 1781-1782, 2 vol. in-4°, fig. ;
  • Pensées diverses contre le système des matérialistes, Paris, 1771, in-12 ;
  • Histoire critique des opinions des anciens et des systèmes des philosophes sur le bonheur, Paris, 1779, in-8° ;
  • Poème sur la mort de l’impératrice-reine, 1780, in-4° ;
  • les tragédies d’Ulysse (1781), Électre (1782), de Chimène (1783) et la comédie des Deux Frères (1786) ;
  • Théâtre de Sophocle Paris, 1788, 2 vol. in-8°.

Rochefort a eu part à l’édition des Théâtre des Grecs de Brumoy (1785), et il a fourni quelques mémoires au recueil de l’Académie des inscriptions.

[modifier] Source

  • Ferdinand Hoefer, Nouvelle Biographie générale, t. 42, Paris, Firmin-Didot, 1863, p. 458-9.