Grand Lac des Esclaves

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Grand Lac des Esclaves

Administration
Pays Canada

(Territoires du nord-ouest)

Province {{{province}}}
District forestier {{{district forestier}}}
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Géographie
Type naturel
Origine {{{origine}}}
Bioclimat {{{bioclimat}}}
Superficie 28 568 km²
Longueur Erreur d'expression : caractère de ponctuation « { » non reconnu
Largeur Erreur d'expression : caractère de ponctuation « { » non reconnu
Altitude 156 m
Profondeur 614 m
Volume Erreur d'expression : caractère de ponctuation « { » non reconnu
Hydrographie
Bassin versant km²
Alimentation Yellowknife, Snare, Emile, Beaulieu, Snowdrift, Taltson, Hay
Émissaire(s) Mackenzie
Durée de rétention {{{durée de rétention}}}
Nombre d'îles {{{nombre d'îles}}}
Île(s) principale(s) {{{îles principales}}}
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Commentaire {{{commentaire}}}

Le Grand Lac des Esclaves représente le deuxième plus grand plan d'eau des Territoires du Nord-Ouest au Canada avec une superficie de 28 568 km2, derrière le Grand lac de l'Ours, et la plus profonde étendue aquatique intérieure d’Amérique du Nord avec 614 m. Son étymologie vient de la tribu amérindienne des Slavey et correspond donc à une mauvaise évolution vers l'appellation anglophone.


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Sommaire

[modifier] Histoire

Le marchand de fourrures britannique Samuel Hearne explora la région en 1771. Dans les années 1930, suite à la ruée vers l'or du Klondike, des voyageurs prospectent la région. Un filon aurifère y fut finalement découvert en 1934, ce qui précipita la construction de la ville de Yellowknife en 1935, la capitale du territoire, sur les rives du Grand Lac des Esclaves.

[modifier] Origines

Ce lac s'est formé suite à l'événement géologique du retrait des glaciers lors de la présente période interglaciaire l'Holocène; celle-ci a débutée à la fin du Pléistocène il y a environ 11 400 ans sur les Territoires du nord-ouest faisant partie du Bouclier canadien.
Ainsi des formations de roche sédimentaire sont apparentes sur les rives de l'île Blanchet du Grand Lac des Esclaves avec strates visibles qui se sont déposées sous les mers anciennes; les rives sud et est du Grand Lac des Esclaves dévoilent un relief granitique.[1] Le Grand Lac des Esclaves se situe au piedmont oriental des montagnes Rocheuses.

[modifier] Activités sportives

Tout comme aux latitudes plus tempérées du globe ce plan d'eau permet les activités aquatiques et nautiques. Le lac est libre de glaces entre les mois de mai et septembre. Situé au nord du 60e parallèle il possède un avantage: les journées estivales comptent entre 18 et 20 heures d'ensoleillement à cette période de l'année, favorisant les activités recréatives recherchées de voiles, kayak, pêche et bateaux de croisières, avec des températures moyennes en juillet de 16,8 °C.

[modifier] Qualité de l'eau

Comme la récolte des produits de la pêche est essentielle pour la subsistance de la population une attention particulière est apportée à la qualité des eaux du lac.

Ainsi un programme de surveillance des polluants potentiels est en place depuis 1999 sur la rivière des Esclaves. En effet avant 1999 une série d'études a mis en lumière la fragilité écologique des eaux considérées jusqu'alors vierge du Grand Lac des Esclaves. Des chercheurs de l'Institut national de recherche sur les eaux d'Environnement Canada et de chercheurs de Pêches et Océans Canada ont été mis à contribution.

Malgré son emplacement à ces latitudes nordiques la pollution du lac est redoutée. Les industries sur les rives des rivières de la Paix et Athabasca ainsi que l'activité minière de la région génèrent des polluants organiques persistants (POP) qui sont acheminés par la rivière des Esclaves au Grand Lac des Esclaves. On s'inquiétait également du transport atmosphérique à grande distance des polluants jusqu'à ce secteur à partir d'autres régions industrialisées du monde. L'étendue et la source du problème ont été confirmées dans le cadre du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord et de l'Étude des bassins hydrographiques du Nord par ces mêmes chercheurs.

Parmi les sédiments et échantillons biologiques analysés, il a été décelé la présence importante de POP, de biphényles polychlorés (BPC), toxaphènes, DDT et HAP; le transport atmosphérique à grande distance s'est révélé une source importante de contamination. Cependant les chercheurs pensent que la situation s'améliorera dans le temps à mesure que les sources atmosphériques de polluants auront diminuées[2]

Ainsi les enjeux du protocole de Kyoto prennent toutes leur importance dans les années à venir pour conserver la faune aquatique lacustre saine comme nourriture pour la population locale du Grand Lac des Esclaves.

[modifier] Écosystème aquatique

La pêche sportive y est pratiquée de même que la pêche commerciale. On y capture les espèces suivantes: corégone, truites (touladis)et brochets entre autres. Sur le plan économique le cisco ou hareng de lac représente des prises importantes pour l'industrie de transformation. Depuis 1945, le fameux poisson inconnu (des premiers voyageurs), de la famille des corégones, est pêché sur une base commerciale; recherché pour sa saveur riche, contenant beaucoup d'huile, la plus grande partie des prises commerciales de l'inconnu sont exportées aux États-Unis pour l'industrie du poisson fumé.

[modifier] Écosystème aviaire

De par sa position géographique le Grand Lac des Esclaves se trouve sur l'itinéraire des vols de migration de nombreux oiseaux. En tant qu'écosystème le lac abrite dans ses îles, ses marais et ses rives des aires de nidification pour de nombreuses espèces nicheuses. Cette halte représente une aire de repos pour les oiseaux migrateurs aquatiques en migration. La sauvagine emprunte par la suite le couloir migratoire de la vallée du Mackenzie pour aller nicher sur les côtes de l'Arctique.

Quatre sites privilégiés accueillent une population saisonnière fidèle. Le Bras Nord avec ses eaux troublées et peu profondes, marais et nombreuses îles favorisent la nidification du petit et grand morillon, du bec-scie à poitrine rousse, du canard pilet et du canard mallard entre autres. Des milliers d'oies, de cygnes, bernaches et de canards s'y nourrissent et s'y reposent durant la migration printanière. Les Îles West Mirage avec ses 97 îles reçoivent la visite d'oiseaux nicheurs tels les huarts à gorge rousse, les phalaropes hyperboréens et les labbes parasites ainsi que de nombreux autres. Le Bras Est renferme des eaux claires et profondes, des îles rocheuses et falaises favorisant la nidification de goélands, sternes et canards ainsi que pygargues à tête blanche et autres oiseaux de proie. Les rives Sud et Ouest quant à elles offrent des baies et marais et quelques îles où nous y retrouvons goélands de la Californie, goélands argentés, goélands cendrés, goélands à bec cerclé et sternes pierregarins. L'île Egg et ses goélands s'y trouve.

[modifier] Création d'un parc national

En 1970, une aire de 7 407  km2 dans le Bras Est du Grand lac des Esclaves a été réservée par décret fédéral pour un éventuel parc national.

En 2005, Parcs Canada réévalue les limites de la proposition de parc national du Bras Est de 1970 à une aire de 33 525  km2 .

En octobre 2006 une proposition de parc national pour le Bras Est du Grand lac des Esclaves a été insérée dans un protocole d'entente avec le chef de la Première nation Lutsel K'e Dene et le ministre de l'Environnement du Canada pour Parcs Canada pour une étude de faisabilité à être effectuée. Des consultations et négociations avec les groupes concernés dureront au moins quatre ans[3],[4]

Le 21 novembre 2007 le gouvernement du Canada confirmait l'inaliénation provisoire de plus de 26 350  km2 de terres dans les environs du Bras Est du Grand lac des Esclaves et autour de la rivière Ramparts et de ses terres humides. La concrétisation de ce parc protégerait une partie des hautes terres boréales du Nord-Ouest dans le réseau des parcs nationaux pour les futures générations.[5], [6]

[modifier] Sources et références

  1. Île blanchet sur le site Encyclopédie canadienne
  2. Bulletin Science et Environnement sur le site Environnement Canada
  3. Proposition sur le site Nouveaux parcs dans le nord
  4. Proposition sur le site Gouvernement du Canada
  5. Communiquésur le site Parcs Canada
  6. Communiquésur le site ÉcoACTION