Grand-Fort-Philippe

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Grand-Fort-Philippe
Commune dans l'arrondissement de Dunkerque
Pays
drapeau de la France
     France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord Nord
Arrondissement Dunkerque
Canton Gravelines
Code Insee 59272
Code postal 59153
Maire
Mandat en cours
Yves Lepretre
2001-2008
Intercommunalité Dunkerque grand littoral
Coordonnées
géographiques
50° 59′ 55″ Nord
         2° 06′ 36″ Est
/ 50.9986111111, 2.11
Altitudes moyenne : 5 m
minimale : 3 m
maximale : 10 m
Superficie 313 ha = 3,13 km²
Population sans
doubles comptes
5 582 hab.
(2006)
Densité 1 783 hab./km²
Carte de localisation de Grand-Fort-Philippe

Grand-Fort-Philippe (en néerlandais : Groot-Filipsfort) est une commune française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.

Ses habitants sont appelés les Grand-Fort-Philippois.

Sommaire

[modifier] Blason

Armoiries de Grand-Fort-Philippe

Description :

D'or au lion de sable, à la bordure de gueules, orné d'une ancre de sable, la trabe et le stangue du même et la gumène d'argent.

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

Malgré sa jeunesse communale, l'emplacement de cette petite ville a été très vite occupé, dés lors que les terres ont avancées vers la mer. C'est en 1635/38 que les Espagnols creusent un canal allant de Gravelines vers la mer du Nord. Et, à l'emplacement dit de la "Flaque des Espagnols", ils construisent à l'ouest un ouvrage fortifié en forme de corne et à l'est un petit bastion, pour protéger l'écluse, l'ensemble prenant le nom de "Fort St-Philippe". Pendant l'hiver 1638, les Français détruisent l'écluse de la mer et la défense du chenal est abandonnée par les forces militaires. La protection naturelle de la digue contre les hautes marées à l'ouest et l'avancée des dunes permet l'apparition de quelques chaumières agricoles.

En 1740, Louis XV décide de reprendre les travaux de creusement du canal. L'ensablement progressif à l'est provoque le départ de quelques marins pêcheurs "Des Huttes", pour s'installer à l'ouest de "l'Habe" (comprendre : havre). C'est ainsi que naissent "les Huttes du fort Philippe". Tout au long du XVIIIe siècle, la population croit régulièrement, pour arriver en 1785 à 20 chefs de famille pratiquant la pêche : Agez, Creton, Daubercourt, Dollet (ou Daullé), Dubois, Fournier, Lamour, Lefebvre, Lemaire, Noyel, Plachaux, Wadoux (ou voidou).

Au début du XIXe siècle, le problème de l'éducation est posé et Marc Finot ouvre une classe qui est officialisée en 1811. Le revenu des terres étant supprimé en 1864, l'école devient payante. Sur une initiative des maîtres de pêche, une collecte est organisée en janvier 1876 pour acquérir une maison permettant l'agrandissement de l'école. C'est aussi, suite à une souscription des Fort-Philippois et grâce à la ténacité du Chanoine Jacques Masselis, que la première pierre de l'église est posée le 1er octobre 1860 et ouverte au culte deux ans plus tard. Les marins en feront don à la ville en 1865. La population se multiplie par 6 en 75 ans malgré deux épidémies de choléra en 1849 et 1866 qui donneront respectivement 59 et 75 décès.


L'autonomie de Grand-Fort-Philippe est réclamé à trois reprises en 1848 et 1862, mais c'est celle du 22 février 1881 qui est acceptée par le décret du 15 juillet 1883, mis en application le 1er janvier 1884. Le 27 janvier, le conseil municipal, qui a été élu le 13 janvier, se réunit pour l'élection du premier maire de la commune; c'est Charles Eugène Carney qui est désigné, alors que Joseph Leprêtre est élu Adjoint au Maire. Pour ces premiers élus tout est à faire. Les ressources municipales sont les taxes récoltées sur les entrées des marchandises dans le village (octroi), mais le problème le plus grave reste l'insalubrité. En effet, Grand-Fort-Philippe n'a échappé à aucune épidémies de choléra (en 1892 il y a encore 35 décès sur les 80 cas), et il faut attendre 2 à 3 années pour voir l'ouverture de travaux d'assainissement.

C'est à cette époque que l'identité locale de grand-fort se forge à partir de son patois d'abord,un patois d'origine picarde matiné de termes maritimes, qui permet de se différencier des gens "del ville" (de Gravelines, ville flamande) mais aussi de ses coutumes et de ses pratiques alimentaires tournées vers la conservation du poisson.

Pour pallier l'effectif grandissant de l'école publique, l'abbé Haan, Curé de la paroisse, convainc quelques personnes charitables d'acheter l'ancienne salle de bal pour en faire deux salles de classes. En septembre 1889, l'école St Paul ouvre ses portes avec à sa direction les Sœurs de Saint Paul de Chartres. Toute les municipalités qui vont se succéder pendant la première moitié du XXe siècle auront comme objectifs de développer la production de pêche, l'éducation des jeunes "fort-philippois" et l'assainissement des rues. Malgré les différents malheurs qui s'abattent sur ce bourg :1888 et 1895 années noires pour les pêcheurs, la Grande Guerre qui fait 138 soldats morts pour la France et la crise des années 30 qui élimine l'activité maritime des Islandais. Les gens du Grand-Fort ont toujours fait face avec courage et solidarité à toute ces tourmentes.

[modifier] Administration

Mairie
Mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1884 Eugène Carney
1892 Léon Corne
1894 Joseph Leprêtre
1900 Jules Merlin-Muchery
1908 Jules Merlin-Lavallée
1917 Eugène Dumon
1925 Mary-Léon Marchal
1935 Jules Taleux
1941 Jules Merlin
1944 Henri Bodot
1959 Henri Hayotte
1965 Pierre Pleuvret
mars 1983 Yves Leprêtre PS
2008 Joël Demazières

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
2 641 2 842 3 029 3 259 3 502 3 550 3 387 3 535 3 688 3 730 3 792 4 140 4 662 4 712 5 880 6 611 6 477 6 078 5 582
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
*Source Cassini
*2006 : population provisoire de l'Insee

[modifier] Lieux et monuments

  • Maison du sauvetage
  • Musée de la mer
  • Le calvaire des marins, une plaque commémorative y est apposée, voici le texte de celle-ci : « Le 7 septembre 1947 son Eminence Le Cardinal Lienart Evêque de Lille a inauguré et béni solennellement ce Calvaire des Marins et cette Grotte de N.D. de LOURDES érigés par souscription publique par la piété des habitants de Grand-Fort-Philippe en souvenir de leurs morts et en reconnaissance de la protection de leur patronne Notre Dame de Grâce durant la guerre 1939-1944. Passants respectez ce monument. Ne le dégradez pas. Architectes M.M. Delcourt Bruyant Entrepreneurs M.M. A Cuisiniers Fils».
Le calvaire des marins
Le calvaire des marins

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Pierre Wadoux : Fils de Joseph Wadoux, islandais, et de Eugénie-Marie Gaffet, né en 1925, Ancien Officier de la marine marchande, ancien inspecteur de la marine et écrivain, auteur du célèbre Guide Vagnon de la mer destiné aux plaisanciers désirant passer le "permis mer" mais aussi d'ouvrages dont " Sur les bords de l'Aa" écrit en français (sur la page de gauche) et en patois de grand-fort philippe (sur la page de droite) et qui constitue, à l'heure actuelle, le seul livre en patois (picard) de grand-fort actuellement publié.

Il a écrit également "Sur la côte du Nord" (édition Self-édit Lorient 1997), "Du moussaillon au commandant" (Self-edit, Lorient et éditions du plaisancier, 1997), "Avant d'être matelot" ( Self-edit, Lorient, 1998)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. }}

[modifier] Liens externes