Sigmund Freud

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Sigmund Freud

Biographie
Naissance 6 mai 1856
Décès 23 septembre 1939
Nationalite autrichienne Autriche
Vie universitaire
Formation Médecine (neurologie - psychiatrie)
Titres Professeur
Approche disciplinaire Psychanalytique
Auteurs associés
Détracteurs
Pierre JanetLudwig Wittgenstein
Lev VygotskiCarl Gustav Jung
Partisans
Karl AbrahamMelanie Klein
Wilhelm ReichSándor Ferenczi
Principaux travaux
Psychanalyse-Sexualité infantile

Sigmund Freud (6 mai 1856 à Freiberg, Moravie (actuelle République Tchèque) - 23 septembre 1939 à Londres) est l'inventeur de la psychanalyse et, à ce titre, l’un des grands penseurs du XXe siècle.

Médecin neurologiste, Sigmund Freud s'est intéressé à l'hystérie après avoir suivi à Paris les cours de Jean-Martin Charcot et utilisa, en collaboration avec celui-ci, l'hypnose en tant que méthode de soin des troubles psychiques. C'est enfin et surtout la découverte de la psychanalyse comme cure par la parole ainsi que la découverte de l'inconscient qui ont contribué à sa notoriété.

Sommaire

Sur Freud et sur son œuvre

Nous disposons actuellement de quantité d'œuvres sur la vie et l'œuvre de Freud à tel point qu'on peut légitimiment se demander s'il reste encore quelque chose à découvrir sur ce personnage hors du commun. Depuis la biographie de Ernest Jones devenue incontournable mais très critiquée pour son aspect d'hagiographie, jusqu'aux écrits actuels, en passant par des brulôts accusatoires, la plupart ont le défaut d'être au service d'une démonstration de leur auteur. Il s'agit soit de prouver que Freud est le plus grand penseur de tous les temps, soit de démontrer que c'est un charlatan. Peu de place pour de véritables travaux historiques. C'est certainement dans ce domaine que beaucoup de travail reste à faire, par delà les polémiques, les modes et les engouements de l'instant.

Sur Freud et ses influences

Paul Ricœur le situe aux côtés de Karl Marx et de Friedrich Nietzsche comme l'un des trois grands « maîtres du soupçon » , qui ont induit le doute dans la conception philosophique classique du sujet (Descartes, Kant, etc.). Outre les psychanalystes (fidèles à Freud comme Karl Abraham, Sandor Ferenczi, les innovateurs comme Melanie Klein, les dissidents comme Wilhelm Reich, etc.), son influence se fait aussi sentir sur l'épistémologie (Bachelard), l'ethnologie, le marxisme (les tentatives de freudo-marxisme), les sciences politiques, la philosophie (Deleuze ou Derrida pour n'en citer que quelques-uns), et même sur l'art (le surréalisme [1], la « méthode paranoïaque-critique » de Salvador Dali, etc.).

Biographie

Icône de détail Article détaillé : Biographie de Sigmund Freud.

Enfance et études

Freiberg, ville natale de Freud.
Freiberg, ville natale de Freud.

Sigmund Freud naît le 6 mai 1856 à Freiberg en Moravie. Troisième fils de Jakob Freud, modeste négociant, il est le premier enfant de son dernier mariage[2]. Après quelques déménagements, la famille Freud s'installe dans le quartier juif de Vienne, ancien ghetto de la ville[3]. Brillant élève, premier de sa classe pendant ses sept dernières années de scolarité (collège et lycée)[4], il hésite quant aux études qu'il doit faire entre le droit, la médecine et la philosophie. Ayant choisi la médecine, il mettra du temps à terminer ses études : il en profitera pour assister aux cours de Brentano[5], travailler dans le laboratoire de Carl Claus d'abord et d'Ernst Brücke ensuite. Il est docteur en médecine en 1881, et Brücke lui conseille de commencer à pratiquer en hôpital pour se faire une situation. Freud se fiance en juin 1882, et étant assez pauvre, doit penser à son avenir plus qu'au plaisir de la recherche en laboratoire.

Déroulement des travaux de Freud

Freud a très tôt le projet général de constituer une psychologie scientifique à partir de trois principes de fonctionnements psychiques (« dynamique, topique, économie», selon ses termes). Il poursuit cet objectif jusqu’à la fin de sa vie, et dans la dernière période, il élargit son propos aux conséquences d’une telle vision de la psychologie dans le champ de l’anthropologie.

À plusieurs reprises, il va donc élaborer des modèles (au sens moderne) de l’appareil psychique et les confronter à sa pratique thérapeutique, incessante pendant plus de cinquante ans.

Première phase (1883-1893) : de l'hypnose à la méthode cathartique

Jeune médecin, jeune neurologue, jeune chercheur et jeune psychiatre (avant la lettre), Freud se trouve confronté à une énigme scientifique. Le champ des névroses commence à être distingué du champ des maladies avec lésions et de la simulation : il existe des troubles fonctionnels sans lésion, mais provoquant une réelle douleur psychique pour le patient.

Quelle est l’origine de ces troubles névrotiques et du plus exemplaire d’entre eux, le plus spectaculaire aussi, l’hystérie ? Freud connaissant l’anatomie et la physiologie cérébrales, normales ou pathologiques ou soumises à des toxiques (la cocaïne par exemple) se tourne vers Charcot puis Hippolyte Bernheim pour comprendre le cas d’Anna O. dont il a eu connaissance par son maître Breuer ainsi que du traitement que celui-ci avait engagé, et dont les explications ne satisfont pas Freud.

À Paris, Charcot et ses disciples de l'École de la Salpêtrière disent que l’hystérie a souvent quelque chose à voir avec le sexuel ou le génital (origine supposée et discutée depuis Hippocrate, utérus donnant l’étymologie d’hystérie). Ainsi, dès 1881, Paul Richer explique que la crise hystérique reproduit souvent un traumatisme psychique, notamment d'ordre sexuel[6]. Mais par quel processus la sexualité peut-elle conduire à l’hystérie, d’autant que l’on sait depuis Charcot que l’hystérie masculine existe aussi (cf. conférence de Freud en 1886) ?

L’hypnose permet à Charcot de démontrer que les troubles hystériques ne sont pas lésionnels, puisqu'ils disparaissent sous hypnose. Bernheim essaye d’utiliser celle-ci pour soigner, en énonçant que l’hystérie est un trouble psychologique. Mais l’hypnose n’est pas toujours efficace et les théories (mal dégagées du mesmérisme) n’expliquent pas son fonctionnement. Hippolyte Bernheim théorise la suggestion comme explication de l’origine du trouble et comme moyen thérapeutique. Freud conduit une de ses patientes Emmy von N. chez Bernheim pour traiter son hystérie ; c'est un échec, confirmé par la patiente, qui demande alors à Freud de cesser toute hypnose et toute suggestion, mais de l’écouter.

Le cas d'Emmy Von N. permet à Freud de poser d'une part l’hypothèse que l’hystérie est la conséquence d’un traumatisme sexuel subi pendant l’enfance et, d’autre part, qu'en faciliter l’évocation consciente permet de guérir les symptômes hystériques. Aucun des prédécesseurs de Freud n’avait émis cette hypothèse et n’en avait tiré une pratique thérapeutique reproductible, sans hypnose, sans suggestion, par l’évocation des traumatismes sexuels infantiles grâce à la parole et à la prise de conscience.

Freud fondait du même coup un champ d’étude psychologique sur un fait psychologique dégagé de la neurologie (aux causes héréditaires ou de dégénérescences, Joseph Babinski renommera l’hystérie en pithiatisme pour l’exclure du champ scientifique de la neurologie, mais en la rejetant ainsi vers la simulation) ou de la psycho-philosophie de Pierre Janet.

Deuxième phase (1893-1905) : l'invention de la psychanalyse

Les thérapies engagées par Freud sur la base de ces hypothèses le conduisent à découvrir que tous ses patients n’ont pas subi de réels traumatismes sexuels dans leur enfance : ils évoquent des fantasmes, ils racontent un roman familial auxquels ils croient. Simultanément, il découvre que certains patients ne « souhaitent » pas vraiment guérir. Ils résistent et transposent des sentiments anciens vers leur thérapeute : c’est ce que Freud appelera le transfert. Freud crée alors le terme de psychanalyse pour désigner tout son champ de pratiques thérapeutiques et d’études théoriques.

Freud se lance alors dans la description d’un appareil psychique qui, par son fonctionnement, peut rendre compte de ces faits. L’inconscient apparaît alors comme la racine commune à ces phénomènes. Le préconscient joue le rôle d'interface entre conscient et inconscient. Il permet aux événements inconscients de venir à la conscience – par le travail thérapeutique, mais également au travers des rêves (la « voie royale » pour accéder à l'inconscient), des lapsus, actes manqués, jeux de mots, etc – ou être refoulés dans l’inconscient et produire des effets à longs termes parfois, sous forme de symptômes.

La vie mentale prend ainsi une forme plus complète où Freud articule la dualité des pulsions sexuelles, qui tendent à la conservation de l’espèce, et des pulsions du moi, qui tendent à la conservation de l’individu. L’appareil psychique a pour fonction la réduction des tensions (concept d’économie de l’énergie psychique, que Freud utilise régulièrement), en particulier celles qui sont déplaisantes (par décharge ou par refoulement dans un processus de défense). Le conscient n’est plus qu’une partie de cet appareil psychique dont la partie inconsciente, les tendances refoulées, se fraye un chemin dans les rêves ou les symptômes de la névrose.

La source profonde des névroses est à trouver dans cette configuration que traverse tout enfant au cours de son développement psychique, la situation œdipienne (amour pour le parent de sexe opposé et rivalité avec le parent de même sexe). Le conflit œdipien est plus ou moins dépassé au cours du développement de l'enfant. S'il ne l'est pas, il va perdurer sous forme de complexe, le complexe d’Œdipe. Freud pense cette situation universelle ou quasiment. Durant cette période, Freud se sert de son autoanalyse pour approfondir les rapports entre souvenirs d’enfance, rêves et troubles névrotiques.

Freud parlera de la psychanalyse pour la première fois publiquement en 1904, à une chaire universitaire américaine. En témoignage de reconnaissance, il y déclarera que le mérite de l'invention de la psychanalyse était due à Josef Breuer. Plus tard, il précisera que, bien qu'il soit lui-même réellement l'inventeur de la psychanalyse, il considérait que le "procédé cathartique" de Breuer constituait une phase préliminaire à son invention.

Cette période se conclut par la publication des Trois essais sur la théorie sexuelle (1905) qui rassemble les hypothèses de Freud sur la place de la sexualité et son devenir dans le développement de la personnalité, et par le Cas Dora qui introduit de manière détaillée et illustre le concept de transfert. Ce transfert, par lequel le patient crée une névrose (la névrose de transfert) dans la relation établie avec son thérapeute, en quelque sorte « expérimentale », est à analyser. C’est en analysant cette névrose que les origines de la névrose initiale se trouvent dévoilées, voire les causes dénouées.

Les premières publications de Freud sont utilisées par des médecins germanophones pour développer leurs pratiques thérapeutiques. Ceux-ci entrent en relation avec Freud et engagent avec lui de longs échanges critiques sur les résultats pratiques et les hypothèses à explorer. C’est le début de la psychanalyse en tant que mouvement.

Troisième phase (1905-1920) : l'institution psychanalytique

À partir de ces hypothèses considérablement enrichies et structurées, Freud s’interroge pendant toute cette période sur la pratique de la cure, ses indications, sa conduite, ses limites, sa fin et sur les conduites de l’enseignement et de la formation des psychanalystes.

Il publie des articles, par exemple À propos de la psychanalyse dite sauvage, où il critique les médecins qui s’autorisent une pratique psychanalytique sans avoir expérimenté par eux-mêmes le parcours d’une cure. Il défend aussi l’idée que des non médecins, formés à la psychanalyse, pourraient assurer des cures.

La « direction » des revues et des travaux théoriques, des séminaires, va l’occuper considérablement dans cette période, d’autant que parmi ceux qui travaillent avec lui, certains sont en rivalité personnelle, d’autres font des innovations théoriques ou pratiques que Freud n’admet pas, mais les débats restent ouverts car il n’a pas de réel pouvoir d’interdiction. Jung, Adler, Ferenczi, Rank et bien d’autres vont ainsi à la fois apporter des contributions de valeur, des critiques pertinentes et des inflexions que Freud va discuter pied à pied, d’où qu’elles viennent. Il intégrera, en cohérence avec ses théories, certaines d’entre elles dans ses hypothèses, des années après. Ainsi, il refuse la mise en avant de l’agressivité par Adler, car il considère que cette introduction se fait au prix de la réduction de l’importance de la sexualité. Il refuse également la mise en avant de l’inconscient collectif au détriment des pulsions du moi et de l’inconscient individuel, et la non exclusivité des pulsions sexuelles dans la libido que propose Jung.

Freud publie de nombreux ouvrages de synthèse, donne des leçons qu’il publie ensuite, et fait des conférences dans divers pays où il est accueilli de manières très diverses.

En 1915, il se lance dans la rédaction d’une nouvelle description de l’appareil psychique dont il ne conservera que quelques chapitres. Ce qu’il prépare est en fait une nouvelle rupture dans sa conception de l’appareil psychique : en 1920 il commence à rédiger Au-delà du principe de plaisir qui introduit les pulsions agressives, nécessaires pour expliquer certains conflits intrapsychiques.

Quatrième phase (1920-1939) : extension de la psychanalyse

Cette période s’inaugure par l’élaboration de ce qui a été appelé la seconde topique, composée du Moi, du Ça et du Surmoi. La seconde topique se substitue et se superpose à la première (inconscient, préconscient, conscient).

Le développement de la personnalité et la dynamique des conflits sont alors interprétés en tant que défenses du Moi contre des pulsions et des émotions, plutôt que comme conflits de pulsions (les pulsions en cause sont les pulsions de mort).

L’ambivalence et la haine étaient perçues dans la première topique comme consécutive de la frustration et subordonnées à la sexualité. Cette nouvelle conception évoque la lutte active qui se déroule entre les pulsions de vie (sexualité, libido, Éros) et les pulsions de mort et d’agression (Thanatos). Plus fondamentales que les pulsions de vie, les pulsions de mort tendent à la réduction des tensions (retour à l’inorganique, répétition qui atténue la tension) et ne sont perceptibles que par leur projection au-dehors (paranoïa) ou leur fusion avec les pulsions libidinales (sadisme, masochisme) ou leur retournement contre le Moi (mélancolie).

La censure qui provoquait le refoulement dans la première topique agit de manière inconsciente. L’inconscient n’est donc pas composé uniquement de refoulé.

Cette seconde topique induit des conséquences importantes sur la pratique de la cure : l’interprétation des conflits, qui ne sont pas des conflits actuels, ne sont pas non plus des conflits de pulsions, mais des défenses du Moi contre des pulsions. Les pulsions sont des pulsions sexuelles et des pulsions agressives. Cette conception de la psychanalyse est beaucoup plus riche et complexe que sa réduction au pansexualisme.

Dans les dernières années de sa vie, Freud a essayé d’extrapoler les concepts psychanalytiques à la compréhension de l’anthropologie (il avait déjà rédigé un certain nombre de textes dans ce sens, en particulier sur la religion comme illusion ou névrose).

Sa biographie, avec tous les drames qui l’ont atteint, n’est probablement pas étrangère au pessimisme foncier qui s’en dégage. C’est la partie la plus « risquée » de son travail et celle où les soubassements philosophiques de sa pensée émergent le plus (biologisme en dernier recours parfois, visions politiques qui sont des « projections » de la dynamique individuelle sur la société, etc.).

Résumé des principaux concepts freudiens

Le Conscient et L'Inconscient

L'appareil psychique selon les deux topiques. On remarque que, contrairement aux idées reçues, le moi ne relève pas que de la conscience.
L'appareil psychique selon les deux topiques. On remarque que, contrairement aux idées reçues, le moi ne relève pas que de la conscience.

Freud introduit une conception tout à fait neuve de l'inconscient. On avait en effet depuis longtemps remarqué que certains phénomènes échappent à la conscience : Leibniz[7] observait déjà que lorsque l'on passe quelques temps près d'une cascade, on est d'abord gêné par le bruit pour l'oublier ensuite tout à fait. Les phénomènes d'ivresse ou de transe donnaient eux aussi des exemples d'abolition de la conscience. Or, l'inconscient qu'introduit Freud n'est pas simplement ce qui ne relève pas de la conscience. Par inconscient, Freud entend à la fois un certain nombre de données, d'informations, de désirs tenus hors de la conscience, mais il entend aussi l'ensemble des processus qui empêchent certaines données d'arriver à la conscience et permettent aux autres d'y accéder, comme le refoulement, le principe de réalité, le principe de plaisir, la pulsion de mort. Ainsi, Freud pose l'inconscient comme origine de la plupart des phénomènes conscients eux-mêmes.

Les trois instances de l’appareil psychique

Dans la seconde topique[8]proposée par Freud, notre comportement est le résultat d’une subtile équation entre trois instances distinctes :

  • Le Ça : il s’agit de manifestations somatiques[9] (agressives, sexuelles ; aspect instinctif et animal). Si le Ça est inaccessible à la conscience, les symptômes de maladie psychique et les rêves permettent d’en avoir un aperçu. Le Ça obéit au principe de plaisir et recherche la satisfaction immédiate, c’est une sorte de marmite où bouillonnent tous nos désirs refoulés.
  • Le Moi : le Moi est en grande partie conscient, il est le reflet de ce que nous sommes en société, il cherche à éviter les tensions trop fortes du monde extérieur, à éviter les souffrances grâce, notamment, aux mécanismes de défense se trouvant dans la partie inconsciente de cette instance. Le Moi est l’entité qui rend la vie sociale possible. Il suit le principe de réalité.
  • Le Surmoi : depuis la naissance jusqu'à cinq ans, l’enfant hérite de l’instance parentale, groupale et sociale, il emmagasine quantité de règles de savoir-vivre à respecter. Dans les sociétés judéo-chrétiennes, en intériorisant les règles morale ou sociétales de ses parents et du groupe, l’enfant, puis l'adulte pratiquent le refoulement. En effet, le Surmoi punit le Moi pour ses écarts par le truchement du remords et de la culpabilité.


Les rêves

Selon Freud, son travail sur les rêves est le plus important de tous, celui qui devrait survivre à tout. Il écrivait que le rêve est la voie royale de l'inconscient. Il s'est ouvert à Wilhelm Fliess d'un vœu, celui d'une plaque posée sur sa maison et qui dise:

C'est dans cette maison que le 24 juillet 1895 le mystère du rêve fut révélé au Dr Sigmund Freud.

Cette plaque figure actuellement devant le 19 Berggasse à Vienne. La date correspond à l'un de ses rêves, celui de l'injection faite à Irma.

Les rêves sont des représentations de désirs refoulés dans l’inconscient par la censure interne (le surmoi de sa seconde topique). Les désirs se manifestent dans le rêve de manière moins réprimée qu'à l'état de veille. Le contenu manifeste du rêve est le résultat d'un travail intrapsychique qui vise à masquer le contenu latent, par exemple un désir oedipien. En cure de psychanalyse, le travail repose sur l'interprétation à partir du récit (contenu manifeste) du rêve. Les associations du patient sur son rêve permettent de révéler son contenu latent.

Le travail du rêve repose sur quatre procédés :

- Le rêve condense, comme s'il obéissait à un principe d'économie. En une seule représentation seront concentrées plusieurs idées, plusieurs images, parfois des désirs contradictoires.
- Le rêve est décentré, le désir déformé sera fixé sur un autre objet que celui qu'il vise, ou sur de multiples objets jusqu'à l'éparpillement, le rêve dilue parfois. Il y a un déplacement de l'accent affectif.
- Le rêve est une illustration (figuration) du désir en ce qu'il ne l'exprime ni en mots ni en actes, mais en images; ici joue le symbole: la représentation substitutive de l'objet et du but du désir est parfois typique et d'usage universel.
- Enfin, le rêve est aussi le produit d'une activité également inconsciente, mais très proche de l'activité vigile en ce qu'elle s'efforce de lui donner une apparence de vraisemblance, d'organisation, de logique interne. C'est l'élaboration secondaire.[10]


Les Pulsions

Les pulsions prennent leur source dans une excitation corporelle. Au contraire d'un stimulus, la pulsion ne peut être évitée ou fuie. Elle doit être déchargée dans le conscient. Il existe plusieurs moyens de décharger une pulsion : le rêve, le fantasme, et la sublimation. Une pulsion qui n'est pas déchargée est alors refoulée. Freud distingue deux types de pulsions principales : la pulsion de vie (Eros) et la pulsion de mort (Thanatos).

Eros représente l’amour et le désir tandis que Thanatos représente la mort, les pulsions destructrices et agressives. Thanatos tend donc à détruire tout ce qu’Eros construit (la perpétuation de l’espèce par exemple). Le masochisme en est un excellent exemple.

Le Complexe d’Œdipe

Icône de détail Article détaillé : Complexe d’Œdipe.

Pour Freud, la structure de notre personnalité se crée par rapport au complexe d’Œdipe et à la fonction paternelle. Le complexe d’Œdipe intervient au moment du stade phallique. Cette période se termine par l’association de la recherche du plaisir à une personne extérieure, la mère. Le père devient alors rival et l’enfant craint d’être puni de son désir de la mère par la castration par le père. L’enfant refoule donc ses désirs et alimente son Surmoi avec le concept de culpabilité et de pudeur entre autres.

Les trois stades de la sexualité infantile

Icône de détail Articles détaillés : Sexualité infantile, Stade oral et Stade anal.
  • Le stade oral : durant cette période (la première année), la zone érogène privilégiée est la bouche, notamment à travers l'action de l'allaitement. Le bébé prend plaisir à téter le sein de la mère. C'est le plaisir de manger et d'être mangé.
  • Le stade anal : l'enfant se focalise entre 1 et 3 ans sur la région rectale, le plaisir est généré par le fait de retenir les matières fécales (rétention) ou de les expulser (défécation). C'est aussi à ce moment que l'enfant entre en opposition constante, ce qui a parfois donné à ce stade le nom de stade sadique-anal.
  • Le stade phallique : voir complexe d'Œdipe ci-dessus.

Les trois blessures narcissiques

Icône de détail Article détaillé : Blessure narcissique.

Freud constatait que l'humanité avait déjà subi deux blessures narcissiques du fait de la recherche scientifique : que Nicolas Copernic montre qu'elle n'est pas au centre de l'univers, et que Charles Darwin montre qu'elle n'est qu'une branche du règne animal. Freud estimait que la psychanalyse allait apporter un troisième démenti en montrant que l'homme n'est pas véritablement maître de ses agissements.


Culture, nature et interactions

Culture : pensées, raison, tout ce qui a été créé par l’Homme (religions comprises), langage

Nature : sensibilité, instincts, désirs, besoins

L’Homme doit en permanence lutter contre sa nature, ses désirs doivent être réfrénés afin que vive la société, sans quoi l’égoïsme universel amènerait le chaos. Plus le niveau de la société est élevée, plus les sacrifices de ses individus sont importants. Par les règles claires qu’elle nous impose, la culture nous protège, même si elle exige des renoncements pulsionnels conséquents, ce qui explique qu’il existe souvent une haine – souvent inconsciente – vis-à-vis de la culture. C’est pourquoi la culture nous offre des dédommagements aux contraintes et sacrifices ressentis, et ce à travers la consommation, le divertissement, le patriotisme…


Les fonctions de la religion

Freud est critique vis-à-vis de la religion et estime que l’Homme y perd plus qu’il n’y gagne par la fuite qu’elle propose. Selon lui, l’humanité doit accepter que la religion n’est qu’une illusion pour quitter son état d’infantilisme, et rapproche ce phénomène de l’enfant qui doit résoudre son complexe d’Œdipe.

«  … Envisageons la genèse psychique des représentations religieuses. Ces idées, qui professent d’être des dogmes, ne sont pas le résidu de l’expérience ou le résultat final de la réflexion : elles sont des illusions, la réalisation des désirs les plus anciens, les plus forts, les plus pressants de l’humanité ; le secret de leur force est la force de ces désirs. Nous le savons déjà : l’impression terrifiante de la détresse infantile avait éveillé le besoin d’être protégé – protégé en étant aimé – besoin auquel le père a satisfait ; la reconnaissance du fait que cette détresse dure toute la vie a fait que l’homme s’est cramponné à un père, à un père cette fois plus puissant. L’angoisse humaine en face des dangers de la vie s’apaise à la pensée du règne bienveillant de la Providence divine, l’institution d’un ordre moral de l’univers assure la réalisation des exigences de la justice, si souvent demeurées irréalisées dans les civilisations humaines, et la prolongation de l’existence terrestre par une vie future fournit les cadres de temps et de lieu où ces désirs se réaliseront. » [11]

Néanmoins, Freud reconnaît que son point de vue a une limite : il existerait un noyau de vérité dans les religions, les superstitions et ce qu'il nomme l'occultisme. Freud élabora des expériences de télépathie (en particulier avec les premiers psychanalystes Jung et Ferenczi) et écrivit plusieurs articles sur cette question.[réf. nécessaire] Il fut longtemps membre des Sociétés anglaises et grecques pour la Recherche Psychique. [12].

Postérité et critiques

Plaque commémorative de Sigmund Freud.
Plaque commémorative de Sigmund Freud.

En 1942, Stefan Zweig rédige l'un des portraits les plus réalistes de Freud : « On ne pouvait pas imaginer un être plus intrépide d'esprit. Freud osait à chaque instant exprimer ce qu'il pensait, même quand il savait qu'il inquiétait et troublait par ses déclarations claires et inexorables; jamais il ne cherchait à rendre sa position moins difficile par la moindre concession, même de pure forme. Je suis persuadé que Freud aurait pu exposer sans rencontrer de résistance du côté de l'université le cinquième de ses théories, s'il avait été prêt à les draper prudemment, à dire "érotique" au lieu de "sexualité", "Eros" au lieu de "libido", et à ne pas toujours aller au fond des choses, mais se borner à les suggérer. Mais dès qu'il s'agissait de son enseignement et de la vérité, il restait intransigeant;plus ferme était la résistance, plus il s'affermissait dans sa résolution. »[13]

Icône de détail Article détaillé : Critique de la psychanalyse.

Freud a été critiqué par certains opposants, tantôt sur le plan des méthodes et tantôt sur le plan de la sincérité de son engagement.


L’influence du mouvement psychanalytique et du freudisme

Icône de détail Article détaillé : Psychanalyse dans le monde.

Freud a construit ses modèles de façon à transposer les enseignements de sa pratique psychothérapeutique dans les théories métapsychologiques. Cela l'a conduit à imaginer ou remettre en lumière des concepts comme l'inconscient, la sexualité infantile et à les appliquer pour l'hystérie et l'ensemble du domaine des névroses. Ce travail n’a pas été sans défauts ni limites diverses. Les travaux historiques d'Ernest Jones et, plus récemment du psychiatre suisse Henri F. Ellenberger permettent de préciser que la découverte de l'inconscient est antérieure à Freud. Si ce dernier est un précurseur en la matière, c'est par sa manière de théoriser l'inconscient dans sa première topique puis sa seconde topique. Il a aussi et peut-être surtout été celui qui a délivré la parole de la sexualité, de la sexualité féminine, question méprisée jusqu'alors par les médecins. Il faut encore rappeler qu'il n'a par contre jamais pris de position prônant une libération en matière d'éducation et de mœurs.

Freud a aussi eu une importance historique de premier plan : son travail de pionnier a eu un impact décisif sur ce qu’est la psychologie, sur la nosographie des troubles mentaux, la psychopathologie, sur la relation du patient et de son psychothérapeute (transfert), sur la structure et le développement de la personnalité, sur les conflits intrapsychiques, leurs origines internes, pulsionnelles et leurs origines sociales et familiales, etc. Impact qui reste encore inscrit dans le champ des sciences humaines même si l'approche contemporaine est largement dominée par l'idéologie scientifique statistique et expérimentale.

L'influence considérable, et souvent décisive des théories de Freud s'est étendue dans beaucoup de pays, européens, américains, sud-américains mais à l'heure actuelle, elle tend à être remise en cause.

Vocabulaire

Dans le Vocabulaire de la psychanalyse', Jean Laplanche, Jean-Bertrand Pontalis isolent environ quatre-vingt-dix concepts strictement freudiens à l'intérieur d'un vocabulaire psychanalytique composé de quatre cent trente termes.[14]

Le refoulement est la barrière interne défensive et structurelle visant à bloquer le représentant et l'affect pulsionnel.

Le narcissisme est le processus de structuration psychique par l’exploration du Moi. Freud distinguait un narcissisme primaire dans prime enfance et un narcissisme secondaire par la suite.

Œuvres majeures

s:Accueil

Voir sur Wikisource : Sigmund Freud.

En français, les traductions sont éparpillées entre plusieurs éditeurs. Depuis 1988, les Presses universitaires de France publient la traduction, œuvre collective sous la direction scientifique de Jean Laplanche, des Œuvres complètes de Freud. Cette traduction est souvent controversée à cause de ce que Laplanche définit comme une exigence de fidélité au texte allemand mais que ses contradicteurs voient comme un exercie formaliste, comportant des néologismes qui rendent la compréhension difficile[15]. Le volume Traduire Freud (1989) tente d'expliquer et de justifier les principes auxquels se réfère cette grande entreprise d'une publication, dans une nouvelle traduction, des Oeuvres complètes de Freud en France. Finalement, c'est le lecteur qui doit faire son choix mais il est regrettable que cette discorde retarde le nécessaire travail d'unifier la terminologie freudienne.

Les principaux écrits de Freud traduits en français sont donnés ci-dessous avec la première année de publication en langue allemande entre parenthèses :

Correspondances

Bibliographie générale

  • Ernest Jones : "La vie et l'œuvre de Sigmund Freud", PUF Quadridge 2006, 3 tomes. ISBN 2130556922 t.1; ISBN 2130556930 t.2; ISBN 2130556949 t.3.
  • Didier Anzieu : "L'auto-analyse de Freud et la découverte de la psychanalyse", Ed: Presses Universitaires de France (PUF); 3e édition, 1998, ISBN 2130420842
  • Lydia Flem : "La vie quotidienne de Freud et de ses patients", Hachette, 1986.
  • Lydia Flem : "L'Homme Freud. Une biographie intellectuelle", Seuil, 1991. ISBN 2253041289
  • Peter Gay, Freud, une vie, Tome 1 & 2, Hachette littératures, 1991. Traduction de Tina Jolas de A life for our time, 1988. ISBN 2012790542 t1 ; ISBN 2012790550 t2 ;
  • Alain de Mijolla, Bernard Golse, Sophie de Mijolla-Mellor, Roger Perron : "Dictionnaire international de la psychanalyse", 2 vol, Hachette, Éd. revue et augmentée, 2005, ISBN 201279145X
  • Alain de Mijolla: "Freud, fragments d'une histoire : Qui êtes-vous Sigmund Freud ?", Ed.: PUF, 2003, ISBN 2130533604
  • Emilio Rodrigué : "Freud : Le Siècle de la psychanalyse" nouvelle Ed.: Payot, 2007, ISBN 9782228901321
  • Élisabeth Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France. – Paris : Éditions du Seuil.
  • Marthe Robert : "La révolution psychanalytique", Ed: Payot; Édition : Rééd 2006 ISBN 2228881090
  • Daniel Lagache, "la Psychanalyse. – Paris : Que sais-je n° 660.
  • Daniel Boorstin: "les Découvreurs", – Paris, ed.: Laffont, 1986, ISBN 222105587X
  • Brigitte Labbé et Michel Puech, Freud (illustrations de Jean-Pierre Joblin). – Toulouse : Milan jeunesse, coll. « De vie en vie » n° 15, 2005. – 58 p., 18 cm. – ISBN 2-7459-1633-5. – [ouvrage pour la jeunesse].
  • "Résumé des Œuvres complètes de Freud", sous la direction de Florence Joseph et de Céline Masson, Éditions Hermann.
  • Roger Dufresne, Bibliographie des écrits de Freud. Payot, Paris, 1973.

Études

Bibliographie des analyses et critiques de l'homme et de l'œuvre

  • Pierre Janet : La psychanalyse de Freud, 1913, (Rééd. L'Harmattan, 2004, ISBN 2747575322)
  • Paul Ricœur : "De l'interprétation", Ed.: Seuil poche, 1995, ISBN 2020236796
  • Gilles Deleuze, Félix Guattari, L'anti-Œdipe, Minuit, 1972.
  • Herbert Marcuse : "Eros et civilisation", Éditions de Minuit, 1963, ISBN 2707301582
  • François Roustang : Un destin si funeste, Éditions de Minuit, 1977, ISBN 2707301426
  • André Haynal et Paul Roazen : "Dans les secrets de la psychanalyse et de son histoire", PUF, 2005, ISBN 2130553001
  • Paul Roazen : "Mes rencontres avec la famille de Freud" Ed: Seuil, 1998, ISBN 2020183978
  • Marcel Gauchet : "L'inconscient cérébral", Librairie XXe siècle, 1992, ISBN 2020135485
  • Henri F. Ellenberger, "The discovery ot the Unconscious : The History and Evolution of Dynamic Psychiatry", New York : Basic Books. "Histoire de la découverte de l'inconscient", Paris, Fayard, 1994.
  • Pierre Debray-Ritzen, La psychanalyse, cette imposture, A.Michel, 1991, ISBN 2226052364
  • Hans Jûrgen Eysenck, "Déclin et chute de l'Empire Freudien", De Guibert, Paris, 1985.
  • Karl R. Popper, "La logique de la Découverte scientifique", Payot, Paris, 1979.
  • Mikkel Borch-Jacobsen, Sonu Shamdasani, Le dossier Freud: Enquête sur l'histoire de la psychanalyse, Empêcheurs de Penser en Rond, 2006, ISBN 2846711321 ;
  • Adolf Grünbaum, "La psychanalyse à l'épreuve", L'Eclat, Paris, 1993.
  • Renée Bouveresse, "Les critiques de la psychanalyse", Que sais-je n°2620, Presses Universitaires de France, Paris, 1991.
  • Jacques Van Rillaer, "Les illusions de la psychanalyse", Pierre Mardaga, Bruxelles, 1980.
  • Patrick J. Mahony : "Freud l'écrivain", éd Belle Lettres, 1982, ISBN 2251334467
  • Frank J. Sulloway, "Freud biologiste de l'esprit", Fayard, 1979.
  • Paul Roazen, "La Saga freudienne", Paris, Presses Universitaires de France, 1986.
  • Sherry Turkle, "La France freudienne", Fayard, 1981.
  • Catherine Meyer dir. Le Livre noir de la psychanalyse : Vivre, penser et aller mieux sans Freud, collectif (dir. ), les Arènes, 2005 (coll. Documents). ISBN 2912485886
  • Sigmund est fou et Freud a tout faux. Remarques sur la théorie freudienne du rêve, par René Pommier, éditions de Fallois, 2008
  • Alice Miller, "L'enfant sous terreur", Aubier, 1986.

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Synthèse vocale
  • Freud - Cinq leçons sur la psychanalyse
  • Freud - Psychopathologie de la vie quotidienne

Films

Ressources en ligne

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Notes et références

  1. Jean-Bertrand Pontalis: Les vases non communicants. Le malentendu André Breton - Freud, in Sigmund Freud House Bulletin, vol. 2, no 1, Vienne, 1978 (texte déjà paru dans Nouvelle Revue Française après une conférence du 24.nov. 1977. [1]
  2. Il n'est pas sûr qu'il s'agisse du deuxième ou troisème mariage du père de Freud. Il était courant à cette époque de se remarier rapidement après un veuvage. Voir Freud : Une vie, Peter Gay, Hachette, Paris, 1991, 901 p., (ISBN 2010136764).
  3. Freud résidera toute sa vie dans cette ville, jusqu'à ce qu'il parte du fait de l'invasion nazie de 1938.
  4. Freud : Une vie, Peter Gay, Hachette, Paris, 1991, 901 p., (ISBN 2010136764).
  5. C'est d'ailleurs celui-ci qui recommandera Freud à l'éditeur des œuvres complètes de John Stuart Mill; Freud traduira le douzième tome en allemand pour s'occuper pendant son service militaire.
  6. Paul Richer, Études cliniques sur l'hystéro-épilepsie ou grande hystérie, 1881
  7. Leibniz, Nouveaux essais sur l'entendement humain, Paris : Flammarion, 1982, 1990, 441 p., (ISBN 2080705822).
  8. Modèle théorique de représentation du fonctionnement psychique proposée par Freud en 1920 qui distinguait trois instances : l'inconscient, le préconscient et le conscient ; la seconde, en 1920, comprenait le ça, le moi et le surmoi.)
  9. Qui concerne le corps (par opp. à psychique).
  10. Francis Pasche in Les rêves la voie royale de l'inconscient, Tchou, 1979 ISBN 271070157X
  11. Sigmund FREUD, L’avenir d’une illusion, section VI.
  12. Christian Moreau, Freud et l'Occultisme, Payot, 1976 et le commentaire de Bertrand Méheust
  13. Dictionnaire de la psychanalyse Elisabeth Roudinesco et Michel Plon
  14. Ibid.
  15. Patricia Cotti, Théo Leydenbach, Bertrand Vichyn. Quelle traduction pour la Traumdeutung ? Le Champ Psychosomatique 2003; (31): 25-45. Abstract
  16. Freud, Sigmund, Gesammelte werke, chronologisch geordnet, fünfter band, « Werke aus den Jahren 1904-1905 », 18 vol., Imago Publishing Co., Ltd, London, 1942, S. Fischer Verlag, Frankfurt, fünfte Auflage, t. 5, 1972, Drei Abhandlungen zur Sexualtheorie, II, « Die infantile Sexualität », § « Quellen der infantilen Sexualität », p. 104, note 1.


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