Godefroi Cavaignac

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Attention: il y eut plusieurs Godefroi Cavaignac, militaires et hommes politiques, répertoriés de 1707 à 1898. Dont l'un Jacques Marie Eugène Godefroy Cavaignac se rendra célèbre, durant l'affaire Dreyfus.


Éléonore-Louis Godefroi Cavaignac (1801 - 1845), journaliste républicain, frère aîné d'Eugène Cavaignac. Tous deux fils de Jean-Baptiste Cavaignac, (1762-1829), lui-même militaire et homme politique et de Mme Cavaignac née Marie-Julie de Corancez. Jean-Baptiste Cavaignac, député à la Convention, est parfois confondu avec l'un de ses frères prénommé Jean, Baptiste, qui fut baron mais ne porta pas la particule.

En 1830 après les Trois Glorieuses et l’avènement de la Monarchie de Juillet, journaliste au National, il devient l'un des leaders du parti républicain.

Avril 1831, Godefroi Cavaignac, accusé d'avoir fomenté des troubles à Paris lors du procès des ministres de Charles X, déclare lors de son procès : « … je le déclare sans affectation comme sans crainte, de cœur et de conviction : Je suis républicain ». Acquitté avec ses coaccusés, il fut porté en triomphe par plus de trois mille manifestants et, le soir, un grand nombre de maisons furent illuminées.

En 1834, la Société des Droits de l'Homme, naguère secrète, se consacre à entretenir une agitation aussi républicaine que permanente contre la Monarchie de Juillet. Ses têtes pensantes : les deux frères Arago, Louis Blanc, Victor Schœlcher, Ledru-Rollin, Blanqui et Godefroi Cavaignac, organisent la nuit d'émeutes du 15 avril 1834, pendant laquelle tous les habitants de la rue Transnonain, d'où était parti un coup de feu, furent massacrés au canon par l'armée. Cet événement inspira, le massacre de la rue Transnonain, célèbre dessin d'Honoré Daumier. Le 16 avril, 164 « conjurés » sont arrêtés et tranférés à la prison de Sainte-Pélagie, sans aucun jugement. Trois mois plus tard, Barbès et Godefroi Cavaignac organiseront de l'intérieur même de la prison, le 12 juillet 1835 - « la grande évasion » en sortant avec 26 autres des 164 « conjurés » de cette prison parisienne pourtant réputée « infranchissable ».

Ses amis républicains lui feront, en 1845, de grandes funérailles au Cimetière de Montmartre, où il 'bénéficiera' d'un gisant en bronze de François Rude (1784-1855) et d'Ernest Christophe (1827-1892).

[modifier] Bibliographie

  • Portraits républicains : Armand Carrel, Godefroi Cavaignac, Armand Marrast. Par Ambert, 1870, Paris.

[modifier] Publications

  • Formation de la Prusse contemporaine, 2 volumes in-12.
    Tome 1 (VIII + 510 pages) : Les origines ; le ministère de Stein 1806 - 1808.
    Tome 2 (VII + 517 pages): Le ministère de Hardenberg ; le soulèvement 1808 - 1813. par Godefroi Cavaignac. Paris, Librairie Hachette 1897 - 1898.

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