Giulio Cesare Procaccini

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Assunzione al Cielo di San Carlo Borromeo (1610), église San Tomaso de Milan
Assunzione al Cielo di San Carlo Borromeo (1610), église San Tomaso de Milan

Giulio Cesare Procaccini (Bologne, 1574 - Milan, 1625) est un peintre italien, un des plus importants de l'école lombarde de la première moitié du Seicento.

Sommaire

[modifier] Biographie

Giulio Cesare Procaccini est le fils du peintre Ercole Procaccini il Vecchio et le frère de Camillo et Carlo Antonio, également peintres, installés à Milan vers ses 11 ans, et qui ont tous participé, à partir de 1590, aux travaux de la construction du dôme de Milan.

Giulio Cesare Procaccini, avec Daniele Crespi et Il Morazzone, seront nommés les « peintres de la peste » (parfois emportés eux-mêmes par l’épidémie), la Contre-Réforme encourageant les peintres à multiplier les représentations du nouveau saint Charles Borromée, de martyrs et de miracles.

Venant d'une dynastie de peintres, qui, à Bologne, avaient représenté une alternative à celle des Carracci, lorsque le rôle de ces derniers devient dominant à Bologne, les Procaccini se déplacent à Milan, ville devenue le centre d'élaboration des nouvelles formes picturales du climat de la Contre-Réforme, établi par Federico Borromeo.

Vers 1600, probablement suite à un voyage de formation à Rome, à Venise et à Parme, son style modifie profondément l'initiale âpreté lombarde.

Dès lors, est évidente l'influence d'importants artistes comme le Corrège ou Parmigianino en plus des vigoureuses suggestions de l'art de Rubens.

À partit de 1603, il participe au Cycle de la Vie et des Miracles de saint Charles Borromée avec Il Cerano, Giovanni Mauro della Rovere, Il Duchino, Carlo Buzzi, Domenico Pellegrini et Il Morazzone, des tableaux monumentaux d'environ 6 m x 4,75 m.

En 1619, avec son frère Camillo, il travaille à Turin pour les princes de la maison de Savoie.

Son séjour à Gênes est également important et il y exécute parmi d'autres œuvres, la Cène pour la Basilica della Santissima Annunziata del Vastato (peint sur la contre-façade), qui eut une influence chez les peintres locaux (à commencer par Bernardo Strozzi).

Le style de ses dernières œuvres, après 1620, perd cette élégance atmosphérique qu'il l'avait contraddistinto pour se faire toujours plus à scultoreo et manieristico, comme on remarque par exemple, dans le Caïn qui tue Abel de 1623.

Avec Giovanni Battista Crespi et Il Morazzone, avec lesquels il signe le célèbre tableau Quadro delle tre mani, Giulio César Procaccini est un des plus importants artistes lombards de la première moitié du Seicento.

Son dernier tableau, l'Autoportrait (1624), aujourd'hui conservé à la pinacothèque de Brera, est un chef-d'œuvre intense et d'une expressivité mélancolique dans lequel, avec ses 50 ans, l'artiste y apparaît précocement vieilli.

Il meurt l'année suivante en 1625, à Milan.

[modifier] Œuvres

Plusieurs autres tableaux dans les musées de Milan (notamment à la Pinacothèque Civique du Palazzo Sforza), à Edimbourg (National Gallery of Scotland) ...

À remarquer le tableau dit des trois mains (Quadro delle tre mani), dû à la collaboration de Il Cerano, Morazzone et Giulio Cesare Procaccini, sur le même projet.

Il a réalisé aussi quelques sculptures[2].

[modifier] Notes et références

  1. œuvre repérée dans plusieurs documents mais absente de la base Joconde du musée du Louvre
  2. Giacomo Berra : L'attività scultorea di Giulio Cesare Procaccini. Ed. Ned, Milan (1991) (ISBN 88-7023-160-7)

[modifier] Sources

  • (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Giulio Cesare Procaccini ».

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes


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