Gilbert Cesbron

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Gilbert Cesbron, né à Paris, le 13 janvier 1913, est un écrivain français d'inspiration catholique. Il est décédé à Paris le 13 août 1979.

Sommaire

[modifier] Biographie

Après des études au lycée Condorcet à Paris, puis à l’École des sciences politiques, il se destine à une carrière dans la radio, activité qu’il mènera en parallèle avec sa passion d’écrivain qu’il débutera en 1934 par un recueil de poèmes : Torrent.

Son premier roman paraît en Suisse : Les Innocents de Paris en 1944 et obtient un véritable succès qui lui offrira le prix de la Guilde du Livre, la même année.

Sa notoriété s’affirme en 1948 avec Notre prison est un royaume qui reçut le prix Sainte-Beuve, ainsi qu’avec sa pièce la plus célèbre, également adaptée à la radio et à l’écran : Il est minuit, docteur Schweitzer, publiée en 1952.

En tant que romancier, essayiste, auteur dramatique, Gilbert Cesbron s’attaque à des thèmes d’actualité qui le passionnent : les prêtres ouvriers dans Les saints vont en enfer, la jeunesse délinquante dans Chiens perdus sans collier, l’euthanasie dans Il est plus tard que tu ne penses ou la violence (et la non-violence) dans Entre chiens et loups.

C’est avec une tendresse et une sincérité évidentes que Cesbron se penche dans ses écrits sur la misère, la souffrance, l’humiliation des classes les plus défavorisées. Partagé entre un style populaire et coquetteries littéraires, Cesbron parvient par le choix des sujets qu’il aborde à se faire apprécier d’un vaste public.

Il publie en 1957 un recueil de textes dont une partie proviennent ont été publiés individuellement dans divers journaux dont Le Figaro : Libérez Barrabas, dont un thème récurrent est l'insensibilité contemporaine.

Dès 1972, il se tourne vers l’action sociale et monte à la tête d’œuvres humanitaires, telles que le Secours Populaire Français. Il reçut, en 1978, le Prix de la Ville de Paris pour l’ensemble de son œuvre et mourut en 1979, à l’âge de 66 ans. Il avait reçu le prix Prince-Pierre-de-Monaco en 1962.

Ses romans sont caractérisés par une intention de pénétrer la réalité de la société contemporaine avec la conception d’un catholique pratiquant qui souhaite « évoquer la morale sans se prétendre moraliste », ainsi qu’il le disait lui même.

Il est enterré au cimetière de Bourré (Loir-et-Cher)

[modifier] Ses œuvres complètes

[modifier] Romans

  • Les Innocents de Paris (1944)
  • On croit rêver (1945)
  • La Tradition Fontquernie (1947)
  • Notre prison est un royaume (1948), 1 299 000 ex. vendus[1]
  • Les saints vont en enfer (1952), 1 648 000 ex. vendus[1]
  • Chiens perdus sans collier (1954), 3 982 000 ex. vendus[1]
  • Il est plus tard que tu ne penses (1958), 1 098 000 ex. vendus[1]
  • Vous verrez le ciel ouvert (1960), 653 000 ex. vendus[1]
  • Entre chiens et loups (1962)
  • Avoir été (1963)
  • La Souveraine (1964)
  • C’est Mozart qu’on assassine (1966), 1 183 000 ex. vendus[1]
  • Une abeille contre la vitre (1969)
  • Voici le temps des imposteurs (1972)
  • Don Juan en automne (1975)
  • Je suis mal dans ta peau (1976)
  • Mais moi je vous aimais (1977), 1 034 000 ex. vendus[1]

[modifier] Contes et nouvelles

  • Tout dort et je veille (1959)
  • Traduit du vent (1945)
  • Des enfants aux cheveux gris (1974)
  • La Ville couronnée d’épines (1979)

[modifier] Essais

  • Chasseur maudit (1953)
  • Ce siècle appelle au secours (1955)
  • Libérez Barabbas (1957)
  • Lettre ouverte à une jeune fille morte (1968)
  • Ce que je crois (1973)
  • Une sentinelle attend l’aurore (1974)
  • Mourir étonné (1976)
  • Huit paroles pour l’éternité (1978)
  • Des leçons d’abîme (1979)

[modifier] Théâtre

  • Il est minuit, docteur Schweitzer, suivi de Briser la Statue (1952), 757 000 ex. vendus[1]
  • L’Homme seul, suivi de Phèdre à Colombes et de Dernier Acte (Grand Prix d’Art dramatique, Enghien, 1957)
  • Mort le premier, suivi de Pauvre Philippe (1970)

[modifier] Divers

  • Torrent (poèmes) (1934)
  • Les Petits des Hommes (récit) (1954)
  • Journal sans date (tome 1) (1963)
  • Tant qu’il fait jour (Journal sans date, tome 2) (1967)
  • Un miroir en miettes (Journal sans date, tome 3) (1973)
  • Il suffit d’aimer (récit) (1971)
  • Merci l’oiseau (poèmes) (1976)
  • Ce qu'on appelle vivre (propos recueillis par Maurice Chavardès) aux éditions Stock, 1977.
  • La regarder en face (méditations sur la mort) Editions Robert Laffont, Paris, 1982.

[modifier] Adaptations

[modifier] Au cinéma

[modifier] À la télévision

[modifier] Influences

Une association appelée « Les Amis de Gilbert Cesbron » a été créée en 1990 avec Arnaud Cesbron. Elle édite un périodique annuel appelé les Cahiers Gilbert Cesbron, vendu au numéro auprès de l'association.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. abcdefgh Nombres d'exemplaires vendus selon Quid éd. 2006
Autres langues