Georges Métayer

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Georges Métayer, né le 29 décembre 1869 à Blainville-Crevon et mort le 6 mars 1945 à Rouen, est un homme politique français. Il est maire de Rouen du 17 mai 1929 au 17 mai 1935 puis du 4 novembre 1935 au 9 juin 1940.

Successeur du docteur Cerné (maire de Rouen du 24/04/1928 au 17/05/1929 puis à nouveau maire après Eugène Richard (maire éphémère du 17 mai 1935 au 25 septembre 1935) et du maire provisoire Gaston le Batteux (25 septembre 1935-4 novembre 1935), avocat, cet ancien élève de Join-Lambert passé à la gauche anticléricale, est issu d'une famille de petits fonctionnaires. Après avoir fait son droit à Paris il s'inscrit au barreau de Rouen en 1890. Avocat à 21 ans, il tire de son métier une certaine aisance dont témoignent, à la fin de sa vie, son habitation à Rouen au 55, boulevard de la Marne. Marié en 1919 avec la fille d'un confrère parisien, Marguerite Beaufils, elle-même âgée de 45 ans, Georges Métayer ne devait pas avoir de descendance.

D’origine catholique, il s'affirme libre-penseur et franc-maçon, allant en politique aux républicains de gauche puis aux radicaux-socialistes. il collabore au journal la Dépêche et s'impose à la tête des radicaux rouennais. Il devient bâtonnier des avocats en 1926. Il est conseiller général des 1923 pour le 3e canton, mandat qu'il conservera jusqu'en 1940 et entre au conseil municipal en 1925. Il était l'adversaire de Louis Dubreuil (maire bleu horizon du 3 novembre 1922 au 24 avril 1928) auquel il exploite notamment contre lui le malencontreux incendie de l'hôtel de ville en 1926, attribue à sa négligence et du docteur Cerné (maire de Rouen du 24 avril 1928 au 17 mai 1929). Le terrain est ainsi préparé et aux élections de 1929, Rouen bascule à gauche.

Devenu député de la 1re circonscription, il laisse en 1935 la mairie à Eugène Richard, son premier adjoint mais il est amené à reprendre la mairie après la mort de ce dernier et après 4 mois de mandature de Gaston le Batteux (maire du 17 mai 1935 au 25 septembre 1935) c'est en tant que maire qu'il est réélu député en 1936 et rejoint à la chambre le groupe républicain radical et radical-socialiste et le congrès du parti radical le choisit comme vice-président en 1936 ayant quitté la ville lors de l'arrivée des Allemands en juin 1940, il est remplacé à la mairie par l'un de ses adjoints le 9 juin 1940 : Maurice Poissant, nommé par l'occupant. Il meurt à 76 ans après la Libération et, après un service religieux à Saint-Patrice, fut enterré au cimetière monumental. On devait d'ailleurs rebaptiser de son nom l'ancienne avenue du cimetière monumental de Rouen.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Édouard Herriot, Jadis, Paris, Flammarion, 1948
  • René Herval, Histoire de Rouen, Rouen, Maugard, 1947
  • René Gustave Nobécourt, Rouen désolée 1939-1944, Marseille, Laffitte reprints, 1949 ; 1987 (ISBN 97828627615031987)