George Herriman

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George Joseph Herriman (né le 22 août 1880 à La Nouvelle-Orléans - mort le 25 avril 1944) fut un auteur de bande dessinée américain, créateur de Krazy Kat.

Sommaire

[modifier] Biographie

George Herriman est né de parents français[1], George Herriman Jr, de Paris et Clara Morel Herriman d'Alsace-Lorraine, « mulâtres » (selon le recensement américain de 1880) dans une famille Créole de la Nouvelle-Orléans. À dix ans, il suit ses parents à Los Angeles, comme le faisaient alors les créoles aisés fuyant les lois Jim Crow de Louisiane. Plus tard, ses collègues le croient d'origine grecque, ce qu'il ne nie pas. Selon ses amis proches, il portait en permanence un chapeau afin de dissimuler ses cheveux frisés. Son certificat de décès le définit comme « caucasien ».[2]

À dix-sept ans, Herriman débute au Los Angeles Herald comme illustrateur et graveur. Les années suivantes, il accumule les travaux alimentaires : illustrations, gags, et quelques premiers comic strips (Major Ozone, Musical Mose, Acrobatic Archie, Professer Otto and his Auto, Two Jolly Jackies, etc.) dont la qualité ne dépasse pas celles des autres productions moyennes de l'époque.

Goosebury Sprig, en 1909, annonce la créativité et le sens de l'humour teinté de poésie qui rendront célèbre Herriman. L'année suivante, il commence The Dingbat Family. Le 26 juillet 1910, dans un strip de bas de page accompagnant cette série, Herriman fait apparaître les précurseurs de Krazy et Ignatz. En 1913, l'auteur donne leur indépendance au chat et à la souris en créant Krazy Kat and Ignatz, vite renommé en Krazy Kat. Herriman poursuit The Dingbat Family jusqu'en 1916 et dessine de 1916 à 1919 Baron Bean. Dans les années vingt, il illustre les recueils des Archy and mehitabel de Don Marquis. Ce n'est qu'en 1932 qu'il se consacre exclusivement à sa série-phare.

Krazy Kat le rend célèbre. Dès les années vingt, le strip est très populaire : on en tire des produits dérivés (dont un ballet jazz en 1925[3]), la critique l'acclame. Avec le temps, cette popularité s'émousse, l'époque devenant moins sensible à ces histoires non-sensiques. Cependant, Krazy Kat garde des admirateurs inconditionnels parmi les esthètes, comme le critique Gilbert Seldes, le poète E. E. Cummings ou William Randolph Hearst, son éditeur, qui soutient Herriman jusqu'à sa mort. Après celle-ci, contrairement à la tradition, la série n'est reprise par aucun auteur, Hearst estimant que personne ne pouvait remplacer son créateur.

[modifier] Œuvres publiées en français

[modifier] Notes

  1. New York Review of Books - Volume 54, Number 10 · June 14, 2007 His Inner Cat By Sarah Boxer
  2. Jeet Heer (2005)
  3. Voir l'article Krazy Kat.

[modifier] Bibliographie