Genius

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Outre les divinités tutélaires, désignées par les noms de Pénates et de Lares, les empires, les provinces, les villes, les campagnes, tous les lieux en un mot avaient leur génie protecteur, et chaque homme avait le sien. Chacun, le jour anniversaire de sa naissance, sacrifiait à son génie. On lui offrait du vin, des fleurs, de l'encens ; mais on n'égorgeait pas de victime dans ces sortes de sacrifices.

Les Lares et les Pénates étaient des divinités spécialement honorées par les Romains, bien que les Grecs invoquent souvent aussi les dieux du foyer domestique. Mais ces deux peuples croyaient également aux Génies, aux bons qui protègent et portent au bien, ainsi qu'aux mauvais qui nuisent et portent au mal.

Le bon Génie est représenté sous la figure d'un beau jeune homme, couronné de fleurs ou d'épis de blé ; le mauvais Génie sous les traits d'un vieillard à la barbe longue, aux cheveux courts, et portant sur la main un hibou, oiseau de mauvais augure.

Dans les relations sociales, veiller à ne pas offenser le génie de quelqu'un était une attitude de courtoisie usuelle. Inversement, l'offenser constituait une injure grave. Ainsi, dans son roman le Satyricon, Pétrone met cette punition dans les comptes-rendus du sécrétaire de Trimalcion « l’esclave Mithridate a été mis en croix parce qu’il avait blasphémé contre le génie de notre maître Gaïus » (Satyricon, 53)

Sous l'Empire, le culte du génie de l'empereur fut une composante du culte impérial. Fut également célébré le Génie de diverses collectivités, ainsi qu'en témoigne les dédicaces figurées sur les revers monétaires : GENIO POPVLI ROMANI (au Génie du peuple romain), ou à des cités : Génie de Rome, Génie de Lugdunum. .

Les femmes aussi avaient leurs Génies: C'était leur Junon