Gazomètre

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Un gazomètre est un réservoir servant à stocker le gaz de ville ou le gaz naturel à température ambiante et à une pression proche de la pression atmosphérique. Le volume du réservoir varie selon la quantité de gaz qu'il contient, la pression étant assurée par un couvercle mobile verticalement. Les plus grands gazomètres mesurent jusqu'à 50,000 m³, pour des structures de 60 mètres de diamètre.

Sommaire 1 Utilisation 2 Histoire du terme 3 Principe technique 4 Photos 5 Voir aussi

[modifier] Utilisation

Les gazomètres sont aujourd'hui utilisés principalement pour la régulation, en permettant de conserver des pressions sans danger pour les tuyaux, et non plus pour stocker le gaz en vue de son utilisation. Cependant, le gazomètre présente un avantage sur les autres méthodes de stockage, en ce qu'il est le seul à permettre le stockage à la pression d'utilisation : quand la pression baisse dans le réseau de distribution, sous le coup d'une forte demande par exemple, le gaz contenu dans les gazomètres est alors libéré et permet d'approvisonner les utilisateurs sans diminution de pression. C'est notamment le cas au Royaume-Uni aux alentours de 5 heures.

Les gazomètres font souvent partie du paysage habituel des villes britanniques. Londres, Birmingham, Manchester, Sheffield, Leeds, Newcastle ou Glasgow possèdent encore aujourd'hui plusieurs gazomètres ; et un certain nombre d'entre-eux ont été classés.

La pollution liée au gaz et à son stockage rend les emplacements des gazomètres difficiles à employer pour d'autres usages, mais certains gazomètres, comme ceux de Vienne, ont été convertis en espace d'habitation ou en centres commerciaux.

Aujourd'hui, le gaz est généralement stocké sous forme liquide, même si des réservoirs de gaz sphériques sont encore en service. Ces derniers ont été créés à partir des années 1960-70 et contiennent du gaz sous pression, ce qui oblige à les installer loin des habitations pour des raisons de sécurité.

[modifier] Histoire du terme

Le terme « gazomètre » fut créé par William Murdoch, l'inventeur de l'éclairage au gaz, dans les années 1800. En dépit des objections de ses associés, qui expliquaient que son gazomètre ne mesurait rien, contrairement à ce que semblait indiquer son suffixe, puisqu'il s'agissait d'un réservoir, le terme fut retenu et passa dans l'usage général.

Le mot est cependant également utilisé pour désigner un instrument mesurant la quantité de gaz passant par un tuyau, sans rapport avec le gazomètre-réservoir.

[modifier] Principe technique

Il existe deux types de gazomètres : le gazomètre à colonnes et le gazomètre à spirale.

• Le gazomètre à colonnes est le plus ancien des deux ; c'est le modèle typique de la révolution industrielle. Il comporte un cadre métallique cylindrique fixe dans lequel coulisse le couvercle du gazomètre. Le gaz est conservé sous le couvercle, dont la hauteur varie en fonction de la quantité de gaz présente ; en dessous, un réservoir d'eau permet d'assurer l'étanchéité vers le bas tout en accueillant les parois du couvercle lorsque celui-ci est abaissé.
• Le gazomètre à spirale, plus récent, n'a pas de cadre ; le couvercle comporte des rails disposés de façon hélicoïdale qui lui permettent de s'élever ou de s'abaisser en tournant, comme une vis. Ce type de gazomètre a été construit au Royaume-Uni jusqu'en 1983.

[modifier] Photos

Deux gazomètres de Londres, avec les réservoirs remplis	Les gazomètres de Vienne	Le Vieux Gazomètre de Zwickau	Le gazomètre de l'Île Rouge à Berlin
Gazomètre à Berlin	Ancien gazomètre à Oberhausen	Gazomètre à Schlieren, en Suisse	Gazomètre St Pancras à Londres

[modifier] Voir aussi

• Gazomètres de Vienne - d'anciens gazomètres convertis en habitations dans la capitale autrichienne.

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