Gazelle de Thomson

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Gazelle de Thomson
Gazelle de Thomson (Gazella thomsonii)
Gazelle de Thomson (Gazella thomsonii)
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infraclasse Eutheria
Ordre Artiodactyla
Famille Bovidae
Sous-famille Antilopinae
Genre Gazella
Nom binominal
Gazella thomsonii
Günther, 1884
Statut de conservation IUCN :


LC  : Préoccupation mineure

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La gazelle de Thomson, Swala tomi en Swahili (Gazella thomsonii) est une petite espèce de gazelle de la famille des bovidés. Elle a un pelage fauve, blanc sur le ventre avec une bande noire oblique caractéristique sur le flanc. La gazelle de Thomson est presque naine avec ses 60 centimètres au garrot. Elle a la taille et le poids d'un chevreuil pesant une vingtaine de kilos. Elle est assez abondante au Kenya et en Tanzanie.

Elle tire son nom de l'explorateur écossais Joseph Thomson.

Sommaire

[modifier] Le faon

Le faon naît souvent vers midi, quand dorment les fauves, et à l'écart du troupeau. L'accouchement dure à peine dix minutes. La mère, qui s'était allongée pour mettre bas, se relève en plein travail. Sitôt que sa mère l'a léché, le nouveau-né finit de sécher. En s'éloignant de lui, elle détourne l'attention des fauves. Dix minutes après la naissance, il tente déjà de se lever. Mais ses longues jambes tremblent, et il s'affale plusieurs fois avant de pouvoir rejoindre sa mère. Ses premiers pas titubants sont épiés par les prédateurs. La première têtée a lieu un quart d'heure après la mise à bas. C'est le bébé qui prend l'initiative. La mère toujours sur le qui-vive, évite de se coucher pour l'aider et lui laisse prendre à peu près tous les risques.

[modifier] Prédateurs

Il faut citer en premier lieu les jeunes guépards :

  • sous la surveillance de sa mère, un jeune guépard poursuit un faon qu'elle lui a "confié". Le félin adolescent reste hésitant et gauche. Imbattable à la course, il a du mal à suivre les zigzags de sa proie. Il finit par la renverser d'un coup de patte,
  • des jeunes guépards semblent couver de tendresse le faon qui se pâme : en fait, il est déjà mort et les apprentis tueurs ont commencé à lui ouvrir le ventre,
  • il n'est pas rare que leur mère aille elle-même chercher une petite gazelle et la rapporte vivante dans sa gueule pour que ses petits s'exercent à la capturer et à l'étrangler.

Citons aussi le babouin aux crocs redoutables et aux mains puissantes. Il n'hésite pas à voler le butin du guépard de même que l'aigle ravisseur dépèce aisément une gazelle nouveau-née après l'avoir enlevée dans les airs; sans oublier le crocodile.

[modifier] Habitat et alimentation

Du nord de la Tanzanie au sud du Kenya, les troupes de gazelles de Thomson résidantes ou erratiques se déplacent au gré des pluies et des pâtures, mais ne migrent jamais si vite que leurs voisins les gnous et les zèbres. Car elles n'ont pas besoin de hautes herbes pour brouter. Leur menu est plus varié, des herbes, du feuillage, des fruits. En mars-avril, quand la saison des pluies fait croître les hautes herbes, elles ne peuvent plus accéder seules à leur mets préféré : les jeunes pousses de graminées succulentes et riches en protéines. Elles suivent alors les troupeaux de zèbres et de gnous qui leur ouvrent la savane : ils se bourrent de tiges en négligeant les pousses au raz du sol. Bien après qu'ils sont repartis vers le nord, à l'approche de la saison sèche, les gazelles restent derrière, broutant les restes. Elles se rafraîchissent par la transpiration et l'évaporation. Tant que les plantes restent juteuses, elles se passent de boire. Quand tous les végétaux sont grillés, il leur faut enfin s'abreuver. De juin à octobre, femelles et petits dérivent en hardes pour cueillir des baies et des ramilles (nom des dernières et plus petites subdivisions des rameaux) encore vives dans le "corridor", au nord-ouest, où les rivières du Serengeti s'écoulent vers le lac Victoria.

Plus solitaires, plus sédentaires, les mâles reproducteurs traînent la patte. Chacun reste attaché à son territoire : un domaine de 100 à 200 mètres de diamètre.

[modifier] Rut

Dès que le rut revient avec les pluies, en avril-mai, les mâles en marquent les lisières en urinant et déféquant sur le sol nu. Ils frottent les herbes avec les sécrétions odorantes de leur glande préorbitale (au coin de l'oeil). Tout l'espace est ainsi découpé en une mosaïque de domaines où circulent les bandes de jeunes et de femelles. Chaque mâle s'évertue à retenir une femelle de passage. La saison des amours revient deux fois par an. La grossesse dure à peine cinq ou six mois. Puis les femelles reviennent en chaleur deux ou trois semaines après la mise à bas. Il y a urgence : chaque année, 60% des petits et 20% des adultes servent de "fast-food" aux carnassiers.

[modifier] Liens externes