Günter Parche

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Günter Parche est né le 4 juillet 1954 à Bad Urach (quartier de Hengen), dans le Bade-Wurtemberg, en Allemagne.

En avril 1993, en plein match de tennis à Hambourg, cet Allemand poignarda la jeune joueuse professionnelle yougoslave Monica Seles, alors numéro un mondiale au classement WTA.

Sommaire

1 Résumé des faits
2 Suites judiciaires et conséquences sportives
3 Notes
4 Liens internes
5 Liens externes

[modifier] Résumé des faits

L'agression survint le 30 avril 1993 pendant le tournoi de Hambourg, à l'occasion du quart de finale opposant Monica Seles, dix-neuf ans, à Magdalena Maleeva. Seles menant 6-4 et 4-3, service à suivre, elle s'assit sur sa chaise au changement de côtés. Günter Parche, un ouvrier au chômage de trente-huit ans, surgit alors des gradins, sauta par dessus le muret de sécurité et tenta d'enfoncer un couteau de cuisine dans le dos de la joueuse. La pointe de la lame se ficha entre les omoplates de Seles. Parche fut immédiatement maîtrisé, puis la victime transportée à l'hôpital.

Le directeur du tournoi, Peter Wind, indiqua après l'attaque que ni les poumons ni les os n'avaient été endommagés et que les jours de la championne n'étaient pas menacés.

[modifier] Suites judiciaires et conséquences sportives

Alors en pleines guerres de Yougoslavie, on soupçonna d'abord un attentat politique lié aux origines serbo-hongroises de Monica Seles. La police écarta toutefois rapidement cette hypothèse : Günter Parche, décrit comme “confus et déséquilibré”, était en fait un admirateur de la championne allemande Steffi Graf. Par son geste, Parche espérait voir Graf reprendre le premier rang au classement WTA que Seles lui avait ravi deux années plus tôt^[1]. Son funeste dessein fut réalisé dès le 6 juin 1993, après que Graf se fut imposée à Roland-Garros^[2].

Devant le tribunal de Hambourg, l'agresseur affirma qu'il n'avait jamais eu l'intention de tuer Monica Seles, seulement de la blesser. Des experts expliquèrent que Günter Parche était déficient mental. Il fut en conséquence acquitté des accusations de tentative de meurtre, mais reconnu responsable des blessures infligées. Le 13 octobre 1993, Günter Parche fut condamné à deux ans de prison avec sursis, assortis de l'obligation de suivre des soins psychiatriques.

En 1995, Monica Seles et sa famille firent appel de ce jugement^[3], trop clément selon eux, qui fut confirmé en deuxième instance.

Si le coup de couteau ne laissa finalement à l'athlète qu'une cicatrice superficielle dans le haut du dos, il jeta Seles dans vingt-huit mois de dépression. Elle ne revint au jeu qu'en août 1995, lors de l'Open du Canada. Redevenue l'une des toutes meilleures mondiales jusqu'en 2003, elle ne retrouva néanmoins jamais le sommet de sa forme et ne rejoua plus en Allemagne.

Cet incident contribua enfin à un considérable accroissement des mesures de sécurité dans les stades, pendant les tournois de tennis internationaux.