Friedrich Parrot

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Johann Jacob Friedrich Wilhelm Von Parrot, né én 1791 à Carlsruhe, mort en 1841, médecin, naturaliste, voyageur, est le fils de Georges-Frédéric Parrot, premier recteur de l’Université de Tartu) (1767-1852). Il est professeur d'histoire naturelle et de philosophie à l’université impériale de Dorpat (aujourd’hui Tartu) en Estonie sous le règne du Tsar Alexandre I^er, ami de son père. Après avoir cartographié le Caucase en 1811, à 20 ans, il sert dans l’armée du tsar contre Napoléon. Il devient chirurgien en chef et est admis à l'Académie des Sciences de Saint-Petersbourg. Il publie son Voyage en Crimée et au Caucase.

En 1817, Parrot vient en France et visite les Pyrénées, de Saint-Jean-de-Luz à Perpignan. La relation de ce voyage sera publiée en 1823 (Reise in den Pyrenäen von Friedrich Parrot, doct. d. méd. et chir.). Le 15 septembre, il fait l'ascension du Mont Perdu. De Luchon, il part avec le guide Barrau vers la Maladeta, jusqu'au point extrême atteint habituellement. Parrot, lui, poursuit l'ascension et, avec Barrau, ils atteignent le sommet, le 28 septembre 1817. De là, il décrit avec précision l'itinéraire pour atteindre le sommet du Néthou (l'Aneto), aujourd'hui la « voie normale », mais que les premiers ascensionnistes, en 1844, préférèrent éviter par peur du glacier.En quelques jours, Parrot accomplit un grand périple sur les sommets du Luchonnais et de l'Espagne voisine, et il repart vers Perpignan, puis Marseille.

Sous le règne du tsar Nicolas I^er, Friedrich et le diacre arménien Katchadour Abovian furent les premiers à faire l’ascension complête du mont Ararat en Turquie, sur les traces de l’arche de Noé, en 1829.

Selon les sources, Friedrich (ou Frédéric) est tantôt estonien, tantôt allemand, ou russe, ce qui n’est pas totalement absurde. En effet, son père est né à Montbéliard en 1767, alors comté indépendant d'origine germanique des Comtes de Wurtenberg. Le comté est devenu français en octobre 1793. À cette époque, Georges-Frédéric était probablement déjà installé en Estonie, reprise à l’Allemagne par la Russie, mais pays à forte influence allemande, surtout dans la classe dirigeante.