Frederick Marryat

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Frederick Marryat
Frederick Marryat

Le capitaine Frederick Marryat, né le 10 juillet 1792, mort le 9 août 1848, est un romancier britannique, un contemporain et une connaissance de Charles Dickens, considéré aujourd'hui comme l'un des pionniers du roman maritime. Il est particulièrement connu, de nos jours, pour son roman semi-autobiographique Mr Midshipman Easy et son roman pour enfants The Children of the New Forest.

Sommaire

[modifier] Jeunesse et carrière navale

Né à Londres, Marryat est le fils de Joseph Marryat, un « marchand prince » et député du Parlement. Après avoir tenté de courir par les mers à plusieurs reprises, il est autorisé à entrer dans la Royal Navy en 1806, comme aspirant à bord du HMS Imperieuse, une frégate commandée par Lord Cochrane (qui inspirera plus tard Marryat et d'autres auteurs).

Le temps de Marryat à bord de l’Imperieuse comprend une action contre la Gironde, le sauvetage d'un aspirant tombé à la mer, la capture de nombreux navires sur la côte méditerranéenne d'Espagne et la prise du château de Mongat. Quand l’Imperieuse prend part aux opérations sur l'Escaut, en 1809, Marryat contracte la malaria et retourne en Angleterre sur le HMS Victorious (74 canons).

Après avoir récupéré, Marryat retourne en Méditerranée à bord du HMS Centaur (74 canons) et sauve à nouveau un marin tombé à la mer. Il navigue ensuite comme passager dans les Bermudes à bord du HMS Atlas (64 canons) et rejoint Halifax, en Nouvelle-Écosse sur la goélette Chubb, avant de rejoindre la frégate HMS Aeolus (32 canons) le 27 avril 1811.

Quelques mois plus tard, Marryat se distingue à nouveau en sauvant l'HMS Aeolus durant une tempête et en sauvant des hommes tombés à la mer. Peu après, il passe sur la frégate HMS Spartan, participant à la capture d'une centaine de navires américains (la guerre de 1812 ayant éclaté entre-temps), et il est promu au grade de lieutenant le 26 décembre 1812.

Lieutenant, Marryat sert sur le sloop Espiegle et sur le Newcastle, avant d'être élevé au grade de commandant le 13 juin 1815, juste avant le retour de la paix. Il reprend ensuite ses études scientifiques, invente un canot de sauvetage (ce qui lui vaut la médaille d'or de la Royal Humane Society et le surnom de « Lifeboat »[1]), et se marie en 1819 avec Catherine Shairp, avec laquelle il a quatre fils et sept filles.

En 1820, il prend le commandement du sloop Beaver et, temporairement, le Rosario pour envoyer en Angleterre la dépêche annonçant la mort de Napoléon Ier à Sainte-Hélène. Il profite également de l'occasion pour effectuer un croquis du corps de Napoléon sur son lit de mort, qui sera plus tard publié sous la forme d'une lithographie (les talents de dessinateur de Marryat sont modestes, mais ses croquis de la vie à bord des navires sur et sous le pont ont un charme considérable, par-delà leur état brut).

En 1823, il est nommé sur le HMS Larne (20 canons) et prend part à une expédition contre la Birmanie en 1824. Durant cette expédition, où la maladie cause de nombreuses pertes, il est promu pour commander l'HMS Tees (28 canons), et il obtient le grade de capitaine. il est de retour en Angleterre en 1826. En 1829, il commande la frégate HMS Ariadne dans une mission de recherche de bancs de sable autour de Madère et des Îles Canaries. C'est une opération fastidieuse, après laquelle il décide d'abandonner la carrière maritime pour se consacrer à plein temps à l'écriture en novembre 1830, peu avant la parution de son premier roman, The Naval Officer.

[modifier] Carrière littéraire

De 1832 à 1835, Marryat édite The Metropolitan Magazine[2]. Il continue à écrire des romans, notamment son plus grand succès, Mr Midshipman Easy, paru en 1836. Il vit à Bruxelles pendant un an, voyage au Canada et aux États-Unis, avant de rejoindre en 1839 Londres, où il entre dans le cercle littéraire de Charles Dickens et d'autres. Il est en Amérique du Nord en 1837 quand éclate la rébellion des Patriotes du Bas-Canada et sert avec les forces britanniques qui la répriment.

Il devient membre de la Royal Society en reconnaissance de son invention et d'autres exploits. En 1843, il s'installe dans une petite ferme à Langham Manor, dans le Norfolk, où il meurt en 1848. Sa fille Florence Marryat s'est plus tard fait connaître en tant que femme de lettres et actrice.

Les romans de Marryat sont caractéristiques de son époque, la question des rapports familiaux et du statut social éclipsant souvent l'action navale, mais ils présentent un intérêt par le rendu des 25 années d'expérience de l'auteur sur la vie en mer. Ces romans, qui suscitaient l'admiration de Joseph Conrad et d'Ernest Hemingway, sont parmi les premiers romans de la mer. Ils ont servi de modèle aux œuvres ultérieures de C. S. Forester et Patrick O'Brian qui ont également décrit l'époque de Nelson et raconté l'histoire de jeunes hommes s'élevant dans la carrière d'officiers de marine.

Ses derniers romans visent généralement le marché des enfants, notamment le plus célèbre de ses romans parmi les lecteurs contemporains, The Children of the New Forest, qui paraît en 1847.

[modifier] Œuvres

  • The Naval Officer, or Scenes in the Life and Adventures of Frank Mildmay, 1829
  • The King's Own, 1830
  • Newton Forster or, the Merchant Service, 1832
  • Peter Simple, 1834
  • Jacob Faithful, 1834
  • The Pacha of Many Tales, 1835
  • Mr Midshipman Easy, 1836
  • Japhet, in Search of a Father, 1836
  • The Pirate, 1836
  • The Three Cutters, 1836
  • Snarleyyow, or the Dog Fiend, 1837
  • Rattling the Reefer (avec Edward Howard), 1838
  • The Phantom Ship, 1839
  • Diary in America, 1839
  • Olla Podrida, 1840
  • Poor Jack, 1840
  • Masterman Ready, or the Wreck in the Pacific, 1841
  • Joseph Rushbrook, or the Poacher, 1841
  • Percival Keene, 1842
  • Monsieur Violet, 1843
  • Settlers in Canada, 1844
  • The Mission, or Scenes in Africa, 1845
  • The Privateersman, or One Hundred Years Ago, 1846
  • The Children of the New Forest, 1847
  • The Little Savage (posthume), 1848
  • Valerie (posthume), 1848

[modifier] Notes et références

  1. « Lifeboat » : en français, « canot de sauvetage ».
  2. J. K. Laughton, « Marryat, Frederick (1792–1848) », in révérend Andrew Lambert, Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004 (mis en ligne en octobre 2006, consulté le 4 janvier 2008).

[modifier] Sources

  • Oliver Warner, Captain Marryat: a Rediscovery, 1953
  • Florence Marryat, Life and Letters, 1872
  • David Hannay, Life of Marryat, 1889

[modifier] Liens externes