Fragment de Muratori

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sommaire

[modifier] Description

Publié pour la première fois en 1740 par Louis-Antoine Muratori (célèbre historien italien : 1662-1750) qui l'avait découvert à la bibliothèque Ambrosienne de Milan, le fragment de Muratori est un manuscrit contenant une discussion sur les livres de foi acceptés par les Églises que fréquente l'auteur (anonyme). Livres qui forment ce qui sera plus tard appelé le Nouveau Testament.

[modifier] Auteur et datation

Rédigé en latin au VIIe ou VIIIe siècle, il est la traduction d'un original écrit en grec datant du IIe siècle. La référence au Pasteur d'Hermas et à Pie Ier le font situer aux alentours de l'an 170 après Jésus-Christ. L'auteur reste inconnu.

[modifier] Contenu

Malheureusement mutilé, le début et la fin du manuscrit sont manquants. Il commence par une phrase incomplète qui peut être une référence plausible à Marc. Viennent ensuite Luc et Jean (qu'il cite respectivement comme 3e et 4e évangiles). Matthieu était probablement repris dans la partie manquante. Il attribue 13 lettres (épîtres) à Paul dans l'ordre suivant: Corinthiens I & II, Éphésiens, Philippiens, Colossiens, Galates, Thessaloniciens I & II, Romains, Philémon, Tite et Timothée I & II. Les deux épîtres de Jean, celle de Jude, la Sagesse de Salomon, l'Apocalypse de Jean et de Pierre recoivent son approbation (bien que ce dernier texte semble être rejeté par certains fidèles). L'auteur cite également quelques ouvrages considérés par ses contemporains comme des faux tels que les "lettres aux Laodicéens" .

[modifier] Importance

Les Apôtres, les compagnons et les contemporains de Jésus ayant disparu, le fragment de Muratori démontre la volonté des chrétiens du IIe siècle de faire le tri entre les nombreux textes circulant à l'époque. Il est la plus ancienne ébauche de canon néotestamentaire connue à ce jour.

[modifier] Liens internes

[modifier] Source

Le texte français du fragment peut être trouvé dans Graham Stanton, Parole d'Évangile ?, Les Éditions du Cerf, coll. « L'histoire à vif », 1997, 134 p. (ISBN 2-204-05585-9)