Frère André (religieux québécois)

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Statue du frère André à l'extérieur de l'oratoire Saint-Joseph.
Statue du frère André à l'extérieur de l'oratoire Saint-Joseph.

Frère André (né Alfred Bessette) (9 août 18456 janvier 1937) était un religieux québécois à qui on attribue des milliers de guérisons miraculeuses. Il est honoré comme bienheureux par l'Église catholique.

Sommaire

[modifier] Début de vie

Alfred Bessette est né à Saint-Grégoire d'Iberville, au Québec (alors Canada Est), un petit village situé 40 kilomètres à l'est de Montréal. Sa famille provenait de la classe ouvrière; son père était un bûcheron et sa mère élevait ses dix enfants. Alfred est devenu orphelin à douze ans, après quoi il tenta divers métiers, mais aucun n'offrait un avenir intéressant en raison de ses nombreux problèmes de santé.

Quand Alfred eu vingt ans, il se joignit à plusieurs Canadiens qui émigraient vers les États-Unis pour travailler sur les filatures de coton de la Nouvelle-Angleterre. Lorsqu'en 1867 la nouvelle Confédération canadienne fut formée, il retourna dans son pays natal. Il se rendit voir l'abbé André Provençal, curé de Saint-Césaire qui l'orienta vers la congrégation Sainte-Croix à Montréal.

Après un noviciat plus long que prévu, car la congrégation ne savait pas si elle le garderait ou non en raison de ses problèmes de santé, celle-ci décida de lui confier l'emploi de portier au Collège Notre-Dame sur la Côte-des-Neiges. Il occupa cette charge pendant une quarantaine d'années tout en offrant ses services d'homme à tout faire à la communauté.

[modifier] Appel à la dévotion

Le curé de sa paroisse, l'abbé André Provençal, remarqua le dévouement et la générosité du jeune homme. Il décida de présenter Alfred à la congrégation de Sainte-Croix de Montréal. En 1870, malgré sa santé fragile et son éducation restreinte, Alfred fut accepté et sera dorénavant connu sous le nom de frère André, nom qu'il choisit en l'honneur du curé de Saint-Césaire.

Sa grande confiance en Saint Joseph l'inspira à se dévouer à tous ceux qui étaient affligés d'une manière ou d'une autre. Beaucoup soutinrent qu'ils furent guéris et furent reconnaissants du fait que leurs prières furent entendues. En 1904, parce qu'il voulait que Saint Joseph soit honoré, le frère André débuta la construction d'une petite chapelle sur le versant du Mont Royal en face du collège. Il demeura portier jusqu'a l'âge de 60 ans.

La réputation du frère André grandit et il devint connu comme le thaumaturge du mont Royal. Il fut la cible d'attaques et de critiques, mais il conserva l'appui de son église diocésaine. Les guérisons, sans explications apparentes, qu'il opérait firent de lui un héros populaire.

Après la construction en 1917, d'une crypte pouvant contenir environ 1000 personnes, la construction de la basilique de l'Oratoire Saint-Joseph commença en 1924, près de la chapelle du Frère André. L'argent pour la construction de ce qui deviendrait l'une des plus grande église du monde en dehors de Rome vint des admirateurs du Frère André de partout dans le monde. Il était surnommé le thaumaturge du Mont-Royal. L'Oratoire Saint-Joseph devint le centre mondial de la dévotion à saint Joseph.

[modifier] Mort et béatification

Le frère André mourut le 6 janvier 1937 et près d'un million de gens, malgré le mauvais temps, défilèrent jours et nuit pendant sept jours et vinrent à ses funérailles lui rendre un dernier hommage. Il eut des transports spéciaux pour transporter les visiteurs qui venaient depuis les États-Unis où le Frère André était connu.

Son cœur est depuis préservé à l'oratoire. Toutefois, il fut volé en mars 1973, puis retrouvé en décembre 1974.

Le frère André fut béatifié le 23 mai 1982 par le pape Jean-Paul II.

[modifier] Lien externe