Forces armées du Sénégal

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La défense nationale a pour objet d’assurer en tous temps, en toutes circonstances et contre toutes les formes d’agression, la sécurité et l’intégrité du territoire ainsi que la vie de la population.

Elle pourvoit de même au respect des alliances, traités et accords internationaux.

La mise en oeuvre de la politique de la défense est arrêtée par le Président de la République.

Le Président de la République, responsable de la défense nationale, exerce la direction générale et la direction militaire de la défense.

Chaque ministre est responsable de la préparation de l’exécution des mesures de défense incombant au Département dont il a la charge.

Le Chef d'État-Major Général des Armées (CEMGA), assiste le Ministre chargé des Forces Armées pour l’organisation générale, la mise en condition des forces et la coordination interarmées.

Il est chargé de la préparation des plans et des opérations militaires.

Sommaire

[modifier] Organisation

Loi 84-62 du 16 Août 1984 complétée par la loi 89-02 du 17 janvier 1989 Les Forces Armées comprennent :

au niveau de la Présidence de la République :

au niveau du Ministère des Forces Armées

  • les Armées (Etat Major Général des Armées)
  • la Gendarmerie Nationale (Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale)
  • les Directions de Service

Le Ministre des Forces Armées dispose :

  • d’un Cabinet
  • d’organismes rattachés
  • de Directions de Services rattachées
  • de l’Etat Major Général des Armées
  • du Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale

Le Ministre actuel est Monsieur Bécaye DIOP

[modifier] Histoire

Trois grandes périodes ont marqué l’évolution de l’Armée de Terre.

La première période de 1960 à 1971 :

  • création de quelques bataillons et participation à la sécurisation de la frontière Sud dans le cadre de la guerre de libération de la Guinée-Bissau et aux opérations de maintien de la paix au Congo (ONUC).

La seconde période de 1972 à 1988 :

  • avènement d’un commandement de l’Armée de Terre (COMTER) qui se transformera d’abord en Etat Major Terre (EMTER) et enfin en Etat Major de l’Armée de Terre (EMAT)
  • couverture de l’ensemble du territoire national par des bataillons d’infanterie et de divers corps de troupe
  • création des Ecoles de formations : l’Ecole nationale des Sous-officiers d’active (ENSOA) en 1971, l’Ecole nationale des Officiers d’Active (ENOA) en 1981, et la Division d’Application l’Infanterie (DAI) en 1984 devenue Ecole d’Application d’Infanterie (EAI) en 1990.
  • participation de l’Armée de Terre à des opérations de maintien de la paix au Tchad, au Zaïre au Sinaï (FINUS), au Liban (FINUL) et en Gambie ( FODE KABA II).

La troisième période de 1988 à nos jours :

  • montée en en puissance des formations
  • opérations simultanées dans la vallée du Fleuve Sénégal et dans le Sud du pays en 1989.

La montée en puissance de ces formations a permis à l’Armée de Terre de faire la preuve de ses capacités, tant à l’intérieur du territoire qu’à l’extérieur, notamment lors de la Guerre du Golf (Bouclier et Tempête du Désert), de la guerre civile du Libéria (ECOMOG et MINUL), de la guerre civile du Rwanda (MINUAR et TURQUOISE), de la Centrafrique (MISAB et MINURCA) et de la Guinée Bissau (GABOU).


La Marine Nationale a été créée le 22 janvier 1961.

Des étapes ont marqué l’évolution de la Marine notamment :

  • 1961 : Acquisition du premier patrouilleur côtier rapide dénommé « SENEGAL »
  • 22 janvier 1975 : La Marine passe sous commandement sénégalais ; le capitaine de corvette Faye GASSAMA est nommé Commandant de la Marine.
  • de 1982 à 1989 : Restructuration de la Marine avec la création de l’Etat- major , du Groupement de Soutien de la Marine (GSM), du Groupement Naval Opérationnel (GNO) et l’ouverture de la base navale secondaire d’Elinkine.
  • 1997 : Création du Groupement de Surveillance Fluvio-Maritime (GSFM).

L’armée de l’Air sénégalaise a été créée le 1er avril 1961 avec essentiellement du personnel de l’assistance technique française et du matériel aeronautique composè d’un (01) C.47 et d’un (01) hélicoptère de type BELL, et à titre de prêt.

Les deux premiers pilotes sénégalais sont sortis d’école en 1964. Le premier officier mécanicien et le premier pilote commandant de bord en 1966.

Le potentiel des moyens aériens a évolué et atteint son plus haut niveau en 1984 par l’acquisition :

  • d’hélicoptères légers (Alouettes, Gazelle),
  • d’hélicoptères lourds type SA330 Puma !
  • d’avions de transport Fokker F27,
  • d’avions d’entraînement et de combat type Fouga Magister,
  • d’avions d’appui et d’observation Rallye Guerrier G 235,
  • d’un avion de patrouille maritime type Twin Otter.

Il est à noter que l’Armée de l’air a eu à mettre en œuvre des avions de transport et de liaison type Dakota (C47), Broussard, Cessna et des hélicoptères type Bell et Alouette III.

Le commandement du 1er Groupement Aérien Sénégalais a été sénégalisé en 1966 et le Commandement de l’Armée de l’Air le 1er juillet 1972.

Depuis 1974, l’Armée de l’Air ne compte dans ses rangs que deux personnels de l’Assistance Militaire Technique française un officier et un sous officier conseillers du commandement.

[modifier] Budget

Le budget des forces armées a augmenté de 9 % pour 2001-2002, et de 8 % pour 2002-2003, atteignant les 56 milliards de francs CFA. En 2005 les dépenses militaires étaient estimées à 1,4% du PIB, en 2006 à 1,9%.

[modifier] Recrutement

Pour la première fois, 300 jeunes femmes seront incorporées dans des unités combattantes en 2008[1].

[modifier] Publications

Les forces armées éditent plusieurs publications telles que Sunugaal[2], une revue de liaison et de réflexion ; Armée/Nation, une revue trimestrielle de réflexion ; le Jambaar, un journal bimestriel d’information et de liaison ; Infogendarme, un journal bimestriel de la Gendarmerie nationale, ainsi que la Revue de la Gendarmerie.

[modifier] Armée de terre

Doyenne et noyau des armées sénégalaises, l’Armée de Terre a opéré des mutations continues qui ont fortifié ses capacités d’intervention.

Régulièrement restructurée et réorganisée de 1960 à nos jours, l’Armée de Terre a conforté au fil des ans son rôle dans la préparation des unités.

[modifier] Marine

Le patrouilleur sénégalais Fouta (à droite) aux côtés du TCD Foudre à la base navale de Dakar
Le patrouilleur sénégalais Fouta (à droite) aux côtés du TCD Foudre à la base navale de Dakar

Situé à l’extrême ouest du continent africain, le Sénégal demeure une position stratégique de choix grâce à une façade maritime prolongée par une Zone Économique Exclusive de deux cents (200) miles particulièrement riche en ressources halieutiques et minières. De cette situation découle toute l’importance de la marine nationale sénégalaise créée en 1961 ,qui aussitôt après l’indépendance est chargée de préserver les intérêts de l’État en mer.

Les missions de la Marine Nationale s’inscrivent dans le cadre général des missions de défense et de développement confiées aux Forces Armées . Elles peuvent être classées en 4 catégories :

Défense maritime du territoire, Défense économique, Service public et Sécurité de la navigation maritime.

Défense maritime du territoire

Mission à caractère militaire, la défense maritime du territoire a pour but d’affirmer la souveraineté nationale dans les eaux sous juridiction sénégalaise. Elle comprend :

  • la défense du littoral ;
  • la protection des frontières maritimes ;
  • la surveillance du territoire maritime ;
  • et le soutien aux autres composantes des Forces Armées.

Défense économique

Il s’agit de sauvegarder les ressources du domaine maritime par :

  • la surveillance des pêches ;
  • la lutte contre la pollution (hydrocarbures - déchets toxiques) ;
  • la lutte contre la contrebande et le trafic des drogues.

Service public

La mission de service public est assurée sous forme :

  • de recherche, de secours et d’assistance dans une région maritime qui va de la Sierra Léone à la Mauritanie ;
  • de transport au profit des services publics ou privés ;
  • d’évacuation sanitaire.

Sécurité de la navigation maritime

Pour assurer la mission de sécurité de la navigation maritime, la Marine Nationale :

  • est responsable de la diffusion de l’information nautique ;
  • anime un service "Ouvrage - Cartes - Instruments nautiques (OCI)".

En dehors de ces missions classiques, la Marine nationale assure la représentation du pavillon national en haute mer, sur les rivages et dans les ports étrangers.

La Marine Nationale comprend un Etat-major et trois (03) corps :

  • Groupement Naval Opérationnel (GNO) : chargé de la mise en œuvre des unités navales qui sont regroupées en flottilles de Patrouilleurs de Haute Mer (PHM), de Bâtiment de Surveillance Côtière (BSC) et de Vedettes Côtières Rapides (VCR) et en groupe de transport (EDIC).
  • Groupement de Soutien de la Marine (GSM) : chargé d’assurer la sécurité des infrastructures portuaires, l’entretien et la réparation des unités navales, la formation du personnel et le soutien logistique.
  • Groupement de Surveillance Fluvio-maritime (GSFM) : chargé de la surveillance et de la protection des zones maritimes et fluviales.

[modifier] Armée de l'air

Cocarde de l'Armée de l'air sénégalaise
Cocarde de l'Armée de l'air sénégalaise
RTS 1 avec un hélicoptère de l'Armée de l'air sur le stade Demba Diop à l'occasion d'un combat de lutte sénégalaise
RTS 1 avec un hélicoptère de l'Armée de l'air sur le stade Demba Diop à l'occasion d'un combat de lutte sénégalaise

mbryonnaire à ses débus, elle a été restructurée à partir des années 80 avec des moyens matériels et humains adaptés.

Les missions de’Armée de l’Air sont :

  • la défense de l’espace aérien sénégalais,
  • la protection et la défense des zones aéroportuaires,
  • l’appui des autres forces dans le transport et l’aérolargage de matériels et des hommes ,
  • de l’évacuation sanitaire,
  • de la surveillance et la protection des ressources halieutiques,
  • de la recherche et le sauvetage des avions et bateaux en perdition.

L’Armée de l’Air est organisée ainsi qu’il suit :

  • Un Etat-Major dénommé EMAIR avec deux (02) divisions : division Opérations et division Logistique ;
  • Un Groupement de Soutien GSAA chargé de l’administration des personnels, du soutien logistique et de la défense des bases
  • Un Groupement Opérationnel GOAA chargé des missions aériennes.
  • Une Ecole EAA chargée de la formation technique et professionnelle des personnels de l’Armée de l’Air.

[modifier] Gendarmerie

Au Sénégal, la Gendarmerie nationale est une force de police à statut militaire subordonnée au ministère des Forces armées pour les missions militaires et de police, alors que la Police nationale dépend du ministère de l'Intérieur. Le numéro d'urgence de la gendarmerie est le même que celui de la police : le 17 ou le 112.

[modifier] Notes

  1. « Sénégal : l'armée veut recruter ses premières soldates » AFP, 2007 [1]
  2. Voir l'article Étymologie du nom Sénégal

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • (en) M. C. Diop et M. Paye, « The Army and political Power in Senegal », in Eboe Hutchful et Abdoulaye Bathily (dir.), The Military and Militarism in Africa, Dakar, CODESRIA, 1998, p. 315-354
  • (fr) Dia Fara, « Armée et politique », Vérité, n° 9, 1980, p. 1 et 8
  • (fr) Ka Leyti, « Réorganisation de la gendarmerie nationale », Sunugaal, n° 1, 2 bimestre 1985, p. 10-11
  • (fr) Dieng Mamadou, « La réorganisation des forces armées », Sunugaal, , 1, 2e bimestre 1985, p. 7-9
  • (fr) Mamadou Lamdou Touré, Contribution à l’histoire militaire : Des premiers soldats noirs de la colonie du Sénégal à la formation de l’armée sénégalaise, Dakar, Université Cheikh Anta Diop, 1999, 111 p. (Mémoire de Maîtrise)

[modifier] Liens externes

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