Firmus (général maure)

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Firmus, ou Mascezel général des Maures en Afrique romaine.

Sommaire

[modifier] Biographie

Né dans l'actuelle Kabylie, il est le fils d'un regulus maure et chrétien donatiste, Nubel, frère de Gildon et Sammaque. Après avoir assassiné ce dernier, il se révolta contre Valentinien II en 370. Le comte Romanus le condamne et lui dénie le droit de se défendre devant l’Empereur. Firmus soulève alors toute la Maurétanie Césarienne et reçoit le soutien de nombreuses tribus ainsi que celui des donatistes de la région de Rusicade , qualifiés de Firmiani. Après quelques succès, comme la prise de Caesarea de Maurétanie, il fut forcé de se donner la mort en 372 ou 375 après avoir été défait par Théodose l'Ancien , père de Théodose Ier. Théodose avait formé une armée composite, africaine et gauloise, repris en main et ressoudé les soldats, en associant dans la défense, provinciaux et armée. Ces évènements furent suivis par la « geste » de Gildon en 397-8.

[modifier] Interprétations de la révolte

Sur les motifs et les motivations de cette révolte, nous sommes confrontés à un certain nombre de problèmes. S'agit-il de la rébellion d'un chef local qui agit dan un cadre essentiellement indigène ou d'une affaire qui a les apparences d'une tentative d'usurpation ?

D'emblée se pose la question du soutien mauritanien. Sa famille est divisée. D'ailleurs, contre lui Firmus trouve Gildon, son propre frère. L'évènement s'inscrit de façon plus générale dans une querelle clanique. Par ailleurs, il est possible que des aspects fiscaux puissent donner un caractère de révolte plus générale contre la domination romaine.

Les sources donnent sur ce point des informations contrastées. Ammien le présente comme un latro (brigand) terme usité pour les révoltés, d'autres sources évoquent une rebellio barbarica et donc un mouvement étranger aux prétentions impériales. Mais le débat – usurpation ou rébellion – est relancé par deux passages d'Ammien Marcellin. Firmus a reçu un torques (un collier) marque honorifique et gratification, en guise de diadema, bandeau royal et par extension insigne impérial. Dans un second passage, le manteau de Firmus est qualifié de puniceus qui désigne la couleur rouge dont le procédé de fabrication avait été élaboré par les Phéniciens ( voir Pourpre de Tyr).

Firmus aurait usé de ces attributs pour légitimer son action auprès des soldats maures et des éléments du peuple romain qu'il voulait s'attacher. Mais on ne peut discerner ici une volonté de s'emparer de l'entier empire.
Parmi les partisans de Firmus, l'hétérogénéité règne. Il a le soutien de populations maures mais derrière ce terme se trouvent des individus d'origines sociales contrastés : tribus indigènes, éléments de l'armée, et plus complexe, des membres de tribus impliqués dans l'armée. Mais peut-être aussi des traîtres et des déserteurs, européens ou maures. Il bénéficie aussi du soutien de la population civile, rurale, certains citadins, et enfin les éléments donatistes. Bref, une coalition de l'ensemble des mécontents, dans le contexte d'une pression fiscale croissante, dans la perspective des combats à venir en Perse ou contre les populations germaniques.

[modifier] Sources partielles

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes