Faucheuse (machine agricole)

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Faucheuse à barre de coupe relevée, portée latéralement par un tracteur (Une protection en rouge cache les lames coupantes)
Faucheuse à barre de coupe relevée, portée latéralement par un tracteur (Une protection en rouge cache les lames coupantes)

La faucheuse est une machine agricole servant à faucher l'herbe, et autrefois aussi les céréales.

Ces machines emploient plusieurs systèmes de coupe : la barre de coupe à mouvement linéaire alternatif et les systèmes rotatifs, à axe horizontal ou vertical, plus récents. La barre de coupe horizontale (composée de 2 lignes de dents mues par un va-et-vient les faisant se comporter chacune comme une petite cisaille) présente l'avantage de préserver au mieux les tiges de la plante, tout en travaillant sur une plus grande largeur en un seul passage, et l'inconvénient d'un poids supérieur mais surtout d'une plus grande fragilité (plus de pièces en mouvement, donc usure mécanique accrue ; risque de casse des dents lors de la rencontre d'obstacles, pierres, troncs d'arbres, objets métalliques).

Elles sont animées soit par le mouvement des roues, soit plus généralement par la prise de force du tracteur.

Elles peuvent être traînées ou portées à l'arrière ou latéralement. Parfois, la barre de coupe est placée frontalement, c'est notamment le cas des motofaucheuses, machines de petites dimensions employées par exemple en montagne. Les faucheuses peuvent être combinées avec d'autres machines pour assurer d'autres fonctions que la simple coupe de l'herbe, par exemple faucheuse-andaineuse, faucheuse-hacheuse, etc. Il existe également des faucheuses automotrices pour les grands chantiers.

Sommaire

[modifier] Evolution technique

La faucheuse mécanique a supplanté les faucheurs et faucheuses en période de moisson, rendant la coupe des céréales et des foins bien plus rapide et bien moins fatiguante.

Développée dans la seconde moitié du XIXe siècle, immédiatement après la révolution industrielle, ses mécanismes sont devenus toujours plus sophistiqués, tout en visant une largeur de coupe toujours augmentée.

La complexité des rouages, le nombre de parties mobiles, ainsi que le mouvement et la tension des courroies entravant la fiabilité de ce matériel, la machine étant restée souvent inaccessible pour les exploitants les plus pauvres (ménagers, ayant déjà bien du mal à posséder un cheval) à cause de son prix, sa diffusion et son emploi systématique n'ont pas été aussi rapides que l'on peut l'imaginer un siècle plus tard.

Pourtant, les progrès permirent différentes améliorations. La simple « faucheuse » fut supplantée peu à peu, par exemple, par la faucheuse-lieuse, parfois appelée moissonneuse-lieuse.

[modifier] Remarques

Vocabulaire :
A l'origine, la faucheuse mécanique fut bien souvent désignée sous le terme de moissonneuse. Depuis les années 60, le matériel agricole ayant progressé en puissance et en automatisation autant par l'intégration toujours plus poussée de différentes fonctions, une moissonneuse ne peut correspondre en fait qu'à une moissonneuse-batteuse.

Utilisation réelle et pratique :

Faucheuse hippomobile - Vision parfaitement erronée du travail, par un artiste pourtant contemporain de la machine (1853-1919)
Faucheuse hippomobile - Vision parfaitement erronée du travail, par un artiste pourtant contemporain de la machine (1853-1919)

Le fauchage ayant pour but, en général, de couper en mutilant le moins possible la plante puisque son emploi est destiné d'abord à un transport puis à une transformation (pour l'alimentation humaine ou animale) ou l'artisanat, et ce avec une économie de gestes et de fatigue, le document ci-contre, en dehors de toute considération artistique, ne peut en aucun cas apporter un témoignage fiable sur l'utilisation réelle de la machine.

  • Une séance de fauchage commence toujours par un "détourage". Le champ à faucher est "attaqué" par un bord, que le faucheur avec sa simple faux, ou sa machine plus ou moins sophistiquée suit sur toute sa longueur. Or, l'artiste monte une bande végétale laissée à gauche ! Rien ne justifie cette pratique : ni le degré de mûrissement ou le taux d'humidité de cette partie (toujours meilleurs en bordure, sauf si terrain en pente ou arbres à proximité immédiate), ni un éventuel gain de temps à procéder ainsi, d'autant qu'il est impossible de penser que toutes ces plantes soient ainsi délaissées ou sacrifiées.
  • L'emploi d'une machine vise à gagner du temps et à travailler mieux. Or, l'artiste montre le cheval piétiner (et les roues de la faucheuse laisser leur traces dans) les plantes à récolter. D'une part, tracter la machine sur un terrain non dégagé (couvert d'une végétation d'au moins 50 cm) demande un surcroît d'effort pour l'animal de trait et ralentit notablement la progression. D'autre part, les plantes courbées, écrasées et piétinées par le passage de l'attelage, seraient (s'il était envisagé de les récolter par la suite) d'autant plus difficiles à redresser et faucher) et perdaient beaucoup de leur valeur (beaucoup de grains de blé, par exemple, ayant été dispersés sur le sol par les chocs et secousses multiples ; tiges (paille ou foin) écrasées ne pouvant de ce fait aussi bien se conserver).

[modifier] Bibliographie

  • « 150 ans de machinisme agricole », Bernard Crochet - éd. EDL (Editions de Lodi), 398 pages, relié - ISBN-10: 2846902658

on peut supposer que le champ en fin de récolte à gauche du tableau n'appartient pas au faucheur et dans ce cas, il fait son détourage sur son champ normalement.

[modifier] Type de faucheuses

  • barre de coupe
  • faucheuse à tambours
  • faucheuse à disques
  • faucheuse automotrice
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