Famille Caroillon

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La famille Caroillon (ou Carvillon) devient la belle-famille de Denis Diderot dès le mariage de sa fille unique Marie-Angélique avec Abel-François Caroillon de Vandeul. La connaissance de cette famille, dépositaire des archives de Diderot, participe à celle de la réception de l’œuvre du philosophe.

Sommaire

[modifier] Généalogie

Nicolas Caroillon (1708-1766), receveur général et négociant qui avait fait fortune et son épouse Simone Lasalette (1713-1788) ont eu 4 fils :

Les quatre frères avaient créé une société, dans laquelle Denis Diderot était associé, qui exploitait des forges en Normandie. La société fut dissoute au début de la Révolution française et Claude-Xavier se brouilla avec Abel François.

En 1774 la famille a partiellement acquis le château de Prauthoy.

[modifier] Pierre A. T. Caroillon de Melville des Huots

Fermier général du Comte d’Artois (le futur Charles X de France) et secrétaire du Roi Louis XVI. Il achète le château de Prauthoy le 25 mai 1789. Il décède en 1796 et le château revient en grande partie en héritage à son frère Abel. Le château ne quittera la famille qu'en 1824, au décès de son épouse (Marie-Angélique Diderot).

[modifier] Claude-Xavier Carvillon des Tillières

À sa mort en 1812, Carvillon des Tillières laissait une immense fortune et une fille unique, Aimée Carvillon des Tillières.

[modifier] Abel François Nicolas Caroillon de Vandeul

1746-1813. Abel-François est un industriel de la région de Langres. Il épouse Marie-Angélique Diderot le 9 septembre 1772. Ils ont eu deux enfants :

  • Marie Anne, décédée en bas âge
  • Denis-Simon Caroillon de Vandeul (1775-1850)

Acquisitions inductrielles :

  • l’abbaye d'Auberive après la Révolution, pour l’habiter et en faire une carrière [1].
  • Après 1798, la manufacture de glaces de Rouelles, ancienne proprité d'Antoine Allut. Il la transforme en fabrique de bouteilles et de verre à vitres. Cette entreprise perdurera jusqu'en 1840[2].
  • Ferme du fourneau et la forge Jacquot, à Orquevaux, chemin du Cul du Cerf - qui avaient appartenus au baron de Thiers. Caroillon exploite le fourneau jusqu’au milieu du 19ème siècle ou il cesse définitivement son activité [3].

[modifier] Denis-Simon Caroillon de Vandeul

Denis-Simon Caroillon de Vandeul est né à Paris le 27 juin 1775 et mort à Paris le 5 avril 1850.

Il se présenta une première fois à la députation le 23 février 1821 à Langres mais ne sera élu que le 17 novembre 1827. Il prit place au centre droit et vota avec les royalistes. Sa notoriété parlementaire était alors assez mince. Il obtint sa réélection le 23 juin 1830 mais, après la révolution de juillet, il se démit du mandat de député. Il accepta le 24 octobre suivant la candidature qui lui fut offerte et fut renvoyé à la Chambre. Il vota d’abord avec l’opposition légitimiste, mais il se rapprocha peu à peu du pouvoir, et, ayant été réélu député le 5 juillet 1831 puis le 21 juin 1834 et le 4 novembre 1837, il fut élevé par le gouvernement de Louis-Philippe Ier (7 novembre 1839) à la dignité de pair de France. Il siégea au Luxembourg jusqu’à la Révolution de février 1818. Officier de la légion d’honneur.

Avec son épouse Eugénie Cardon, ils ont eu 3 enfants :

  • Marie Anne Wilhelmine Caroillon de Vandeul, 1813-1900
  • Louis Alfred Caroillon de Vandeul, 1814-1900
  • Eugène Abel François Caroillon de Vandeul, ci-après.

[modifier] Eugène Abel François Caroillon de Vandeul

Eugène Abel François Caroillon de Vandeul est né le 14 janvier 1812 à Paris et est décédé le 26 mai 1870 à Orquevaux.

Il embrasse la carrière administrative et fut auditeur au Conseil d’État sous Louis-Philippe Ier. Le 13 mai 1849, les conservateurs-monarchistes de la Haute-Marne l’envoyèrent sièger à l’Assemblée législative. Il prit place à droite et vota avec la majorité pour l’expédition romaine, pour la Loi Falloux, pour la loi restrictive du suffrage universel. Il ne se rallia pas à la politique particulière de l’Élysée, et, après le coup d’état, n'est pas réélu dans la 1ere circonscription de la Haute-Marne, le 29 février 1852. Il ne se représenta plus.

Avec Marie Charlotte Holtermann, il a eu un fils :

  • Charles Denis Albert Caroillon de Vandeul, ci-après.

Il semble s'être ensuite marié avec Clémence Isaure Cardon.

[modifier] Charles Denis Albert Caroillon de Vandeul

1837-1911

La base Joconde indique qu'en 1905, il céda au Louvre un "monument funéraire", dit du prince Alexandre Mikhaïlovitch Golitzyne de Jean-Antoine Houdon, qui lui venait vraisemblablement de son ancêtre Denis Diderot.

[modifier] Sources

  • Adolphe Robert, Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Paris, Bouloton, 1889, volume 5, p. 481-482 (en ligne).
  • L'histoire du château de Prauthoy.
  • Lionel Gallois, Claude et Abel Gautier : hommes d’affaires langrois des Caroillon de Vandeul. In : Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie (ISSN 0769-0888), octobre 1993, n° 15, p. 113-140.

[modifier] Notes

  1. http://www.champagne-ardenne-tech.fr/-spip/article.php3?id_article=2649
  2. Consulté le 11 juin 2008 Georges Viard, La manufacture de Glaces de Rouelles (Haute-Marne) : un modèle pour l’Encyclopédie. In : Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, n° 33, p. 175-196.
  3. http://pagesperso-orange.fr/si.troisvallees/vestigesindust.pdf