Fairlight CMI

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[modifier] Histoire

La marque australienne Fairlight est à l'origine des premiers échantillonneurs (sampleur) musicaux. La société est créée vers 1976 par Peter Vogel, Kim Ryrie et avec l'aide technique de Tony Furse.

Le nom Fairlight vient de la localité des parents de Peter Vogel, lieu où a été développé le prototype avant la création réelle de la société. C'est en fait le nom d'une des baies qui entourent la ville de Sydney.

[modifier] Évolution

À l'origine du CMI (Computer Musical Instrument) Fairlight, on trouve les travaux de Tony Furse sur plusieurs synthétiseurs analogiques et numériques (principalement les Qasar I & II). Ce dernier a déjà créé sa propre société, Creative Strategies à Sydney, en 1975. Consultant auprès de Motorola, il met au point une machine bi-processeur (basée sur deux Motorola 6800) appelé QASAR. Cet ordinateur constitue l'architecture fondamentale des CMI (Computer Musical Instrument), les fameux échantillonneurs de Fairlight.

Le prototype pré-Fairlight est le QASAR M8, qui est en fait un QASAR équipé de carte audio, de gestion d'un clavier musical et d'un stylo optique. L'électronique de cette machine est très proche des EXORciser de Motorola. Bien que cette machine n'échantillonne pas encore, elle constitue une machine révolutionnaire à l'époque car elle permet de manipuler graphiquement les paramètres d'un son. Cependant, les 4 kilo-octets attribués à chaque son la font juger limitée en potentiel et la machine reste un prototype.

Lorsque le C.M.I. est lancé, c'est le premier échantillonneur 8 bits en 16 kHz. La mémoire attribuée à chaque son est de 4 Ko. Le système d'exploitation est une adaptation relativement légère du MDOS de Motorola, renommé pour l'occasion en QDOS par Fairlight en changeant le M en Q (pour QASAR). Les commandes sont exactement les mêmes que sur le MDOS (système employé sur les machines de développement EXORciser). Il dispose de lecteurs de disquettes 8", d'une capacité de ~512 Ko.

La gamme s'étend par la suite aux appareils suivants (entre parenthèses figure le nom du processeur utilisé) :

  • CMI II 8bits 20 kHz (6800)
  • CMI IIx 8bits 32 kHz (6809)
  • CVI (6809)
  • Voice Tracker (68008)
  • CMI III 16bits 100 kHz (mono) et 50 kHz (stéréo) (8x6809 + 68000 + 56K)

La société rencontre ensuite des problèmes financiers. Elle sort les modèles suivants :

  • MFX (CMI III avec D2D) (8x6809 + 68K + 56K)
  • MFX2 (Super CMI III) (8x6809 + 68K + 68K20 + 56K + 96K)
  • MFX3 (nouvelle architecture 68K40)

De nouveaux problèmes financiers sont rencontrés. La société produit le MFX3+ (DSP Shark).

[modifier] Développement

Quasar M8 (1975-1977)

CMI Series I (1979)

  • 12 000 Livres Sterling
  • Premier échantillonneur musical
  • 8 voix de polyphonie
  • Caractéristiques d'échantillonnage : 8 bits à 16 kHz (mono) maximum
  • Mémoire : 16Ko par voix
  • Bi-processeur Motorola 6800
  • Synthèse : Dessin de forme d'onde grâce au stylo optique, contrôle dynamique des harmoniques, édition de forme d'onde
  • Clavier musical : 73 notes avec vélocité mais sans after touch + clavier esclave de 73 notes, 2 boutons on/off, 3 faders linéaires
  • Clavier terminal : 62 touches
  • Séquenceur : Enregistreur simple
  • Langage script de composition : Musical Composition Language (MCL)
  • Vidéo : moniteur de 12 pouces, résolution de 512x256 pixels (16Kbits), monochrome vert
  • Deux lecteurs de disquettes de 8 pouces (~512Ko maximum par disquette)

CMI Series II (1980)

  • 15 000 Livres sterling
  • 8 voix de polyphonie
  • Caractéristiques d'échantillonnage : 8 bits de 2100Hz à 30200 kHz (mono)
  • Mémoire : 16Ko par voix, 64Ko pour le logiciel système
  • Bi-processeur Motorola 6800
  • Synthèse : Dessin de forme d'onde grâce au stylo optique, contrôle dynamique des harmoniques, édition de forme d'onde
  • Clavier : 73 touches non lestées, sensibles à la vélocité + clavier esclave
  • Contrôle : par MIDI
  • Séquenceur : Clavier de séquence basique, support du Musical Composition Language (MCL)
  • Mémoire vidéo : 16Ko (512x256 pixels)
  • Deux lecteurs de disquettes de 8 pouces (~512Ko maximum par disquette)

CMI Series IIx (1983)

  • 20 000 Livres sterling
  • 8 voix de polyphonie
  • Caractéristiques d'échantillonnage : 8 bits de 2100Hz à 30200 kHz (mono)
  • Mémoire : 16Ko par voix, 256Ko pour le logiciel système
  • Bi-processeur Motorola 6800
  • Synthèse : Dessin de forme d'onde grâce au stylo optique, contrôle dynamique des harmoniques, édition de forme d'onde
  • Clavier : 73 touches non lestées, sensibles à la vélocité + clavier esclave
  • Contrôle : par MIDI et SMPTE time code
  • Séquenceur : Clavier de séquence basique, support du Musical Composition Language (MCL), Page R
  • Mémoire vidéo : 16Ko (512x256 pixels)
  • Deux lecteurs de disquettes de 8 pouces (~512Ko maximum par disquette)

CMI Series III (1985)

  • 76 000 dollars australiens
  • 16 voix de polyphonie (extensibles)
  • Caractéristiques d'échantillonnage : 16 bits à 100 kHz (mono) ou 50 kHz (séeréo)
  • Mémoire : 14Mo extensibles à 32Mo puis 64Mo sur la dernière version, 356Ko pour le système
  • Bi-processeur Motorola 6809, un 6809 pour chaque carte de voix, un Motorola 68000 remplaçable par un 68020 pour la carte de traitement des tables d'ondes.
  • Synthèse : tables d'ondes libre par tablette graphique, FFT, édition de tables d'ondes
  • Clavier : 73 touches non lestées, sensibles à la vélocité (compatible MIDI)
  • Contrôle : par MIDI et SMPTE time code
  • Séquenceur : CAPS (séquenceur de composition, arrangement et lecture), 80 voix de polyphonie, support du Musical Composition Language (MCL),
  • Disque dur et lecteur de bande magnétique DC600 (ESDI, SCSI), un lecteur de disquettes de 8 pouces (~512Ko maximum par disquette)