Félix d'Urgel

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Félix, évêque d'Urgel (✝818) était un clerc, lettré et théologien du VIIIe siècle.

On ignore la date de sa nomination. Il vit au monastère Sant Sadurní de Tabernoles, au pied des Pyrénées.

Il est mentionné à partir de 790, lorsque son enseignement est critiqué par Benoît d'Aniane et par Alcuin[1]. Félix est en effet avec Élipande, archevêque de Tolède, le meneur du mouvement adoptianiste à son époque. Félix s'appuie pour cela sur des passages bibliques et, comme Abélard trois siècles plus tard, sur l'usage de la dialectique.

Le concile de Francfort de 794 condamne ces idées comme une hérésie : l'hérésie félicienne (Haeresis Feliciana). Les motivations politiques de la controverse ne peuvent être niés, Tolède échappant à l'influence impériale et Urgel se situant dans la marche d'Espagne, conquise si difficilement par Charlemagne et Roland en 778.

Privé de son siège épiscopal à partir de 799, il finit par se rétracter, et est exilé à Lyon sous la surveillance de Leidrade. Il y meurt, probablement en 818. Agobard, le successeur de Leidrade, retrouvera des écrits de Félix où celui-ci révèle l'insincérité de sa rétractation.

[modifier] Notes

  1. Voir notamment Adv. Elipandum Toletanum [1], Contra Felicem Urgellensem [2] (éd. Abbé Migne, Patrologie Latine, 101

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