Extinction du Permien

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L’extinction permienne est la plus grande extinction massive ayant affecté la biosphère.

Elle est survenue il y a environ 250 Ma et marque la limite entre le Permien et le Trias, donc la limite entre l’ère primaire (Paléozoïque) et l’ère secondaire (Mésozoïque). Elle est marquée par la disparition de 95 % des espèces marines (essentiellement littorales : coraux, brachiopodes, échinodermes…) et aussi 70% des espèces vivant sur les continents par la diminution de nombreux groupes végétaux et animaux, y compris des insectes.

Même si la rareté des couches géologiques à cette limite et l’absence de données paléontologiques précises compliquent le travail des scientifiques dans l’établissement d’une chronologie précise des événements et de la relation entre les différentes causes et les conséquences biologiques, un scénario est proposé.

Cette crise serait en relation avec la survenue de divers phénomènes géologiques : vers - 265 Ma, une régression marine touche les plateaux continentaux de la Pangée ; une intense activité volcanique continentale (trapps d’Emeishan (Chine) à - 258 Ma, puis trapps de Sibérie, à - 250 Ma) ; une activité très importante des dorsales océaniques de l’océan Téthys, produisant un volume considérable de laves basaltiques à l’origine d’une transgression affectant les côtes de la Pangée, sur une dizaine de millions d’années. Ces phénomènes seraient à corréler à des modifications des climats et des courants marins, ayant entraîné les extinctions progressives de très nombreux êtres vivants, à l’échelle de quelques millions d’années.

Une théorie complémentaire concerne la variation du niveau de la chimiocline. Celle-ci atteignant la surface suite au réchauffement global de la planète, lui-même induit par l'augmentation de la concentration en dioxyde de carbone d'origine volcanique, permet la libération dans l'atmosphère d'une grande quantité de sulfure d'hydrogène, toxique pour la plupart des organismes. En outre, le sulfure d'hydrogène libéré peut détruire la couche d'ozone, ce qui a également des conséquences délétères pour la plupart des espèces. Les biomarqueurs des sédiments montrent que les bactéries consommatrices de sulfure d'hydrogène ont proliféré dans tous les océans de la fin du permien.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

  1. Global Warming Led To Atmospheric Hydrogen Sulfide And Permian Extinction
  2. The Day The Earth Nearly Died

[modifier] bibliographie

  • dossier dans La Recherche n° 409 Juin 2007
  • Extinction Douglas Erwin, Princeton University Press, 2006 (en)