Europe post-glaciaire

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Après 8300 av. J.-C., le réchauffement du climat s'accélère, ce qui entraîne l'extension septentrionale des forêts, d'abord avec les bouleaux, les pins et les coudriers, puis avec les chênes, les ormes, les frênes et les tilleuls. Les rennes et les chevaux sauvages sont remplacés par les cerfs communs, les cochons sauvages, les chevreuils, les aurochs et les élans, venus de l'europe méridionale.

Dans le même temps, la fonte des glaciers a eu pour conséquence une élévation générale du niveau des mers et de vastes zones auparavant à sec se retrouvèrent inondées par l'eau de mer, surtout dans les terres autour de ce qui constituera la mer du Nord (Pays-Bas, Danemark et Suède actuels) : le lac Ancylus se transforme en mer Baltique, la Manche se crée séparant les Îles Britanniques du continent européen, la vaste île du Dogger Bank (originellement de la taille de la Sardaigne) est submergée.

Depuis -13000, la mer Noire était un lac géant d'eau douce qui lentement s'asséchait jusqu'à être à 100 m au-dessous du niveau de la Méditerranée (un peu comme la mer Morte ou le Lac Assal). Lorsqu'en l'an 7150 av. J.-C. la Méditerranée déborda le seuil du détroit du Bosphore, l'eau salée se déversa à travers le détroit et en deux ans submergea plus de 100 000 km² du plateau continental.

Sur le reste des côtes européennes les conséquences ont été moins désastreuses du fait que les côtes étaient plus abruptes, seuls quelques kilomètres de terres furent en général perdus, excepté, sur la côte atlantique française, et sur la côte italienne de la mer Adriatique. Vers 7000 av. J.-C., il était toujours possible de rejoindre l'Angleterre à sec, mais vers 6500 av. J.-C. tous les passages terrestres furent définitivement coupés.