Eugène Riguidel

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Eugène Riguidel est un navigateur français, né le 24 novembre 1940 à Arradon et vainqueur de la Transat en double en 1979.

[modifier] Carrière sportive

1971 : 1er Le Cap - Rio

1974 : 1er Course de l'Aurore

La victoire obtenue en 1979 sur la Transat en double est rentrée dans la légende. En effet, avec Gilles Gahinet sur VSD, il bat le duo Éric Tabarly-Marc Pajot, sur Paul Ricard, de 5 minutes et 42 secondes à l'arrivée.

[modifier] Choix de vie

En 1985, il arrête de participer à des compétitions, refusant d'une part les contraintes du sport de haut-niveau, et d'autre part n'étant pas intéressé par le jeu des médias, préférant vivre pauvre mais libre. Il dit d'ailleurs : « La liberté ne se réclame pas. Elle existe, il faut la prendre et la vivre. » (dans son récit de voyage au Chiapas, paru en 1997).

C'est ainsi qu'il se passe même de la propriété d'un anneau dans le port de sa ville natale, grâce au système du va-et-vient (sa plate est attachée par une corde à la terre, et il peut ainsi haler son embarcation quand il le veut). Il participe à des régates en amateur (les jangadas à Brest, la régate de l'île-aux-Moines).

[modifier] Vie militante

Ces choix de vie se retrouvent dans ses choix politiques, oscillant entre anarchisme et militantisme écologique (il est vice-président de l'association Menhirs libres). Il a été interpelé en 2006 lors des manifestations de Greenpeace contre l'exportation de plutonium américain à l'usine de retraitement de la Hague. Il est également poursuivi par le prince de Rohan pour avoir demandé l'ouverture du château lors d'une manifestation à l'occasion des Journées européennes du patrimoine en 2004. Ce procès tourna à la confusion du parquet et Eugène Riguidel fut relaxé des poursuites.

Il est cité dans la chanson de Renaud, Dès que le vent soufflera, aux côtés d'autres grands navigateurs français (« Mais Tabarly, Pajot/Kersauson, Riguidel /naviguent pas sur des cageots /ni sur des poubelles »).