Ernst Zündel

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Ernst Christof Friedrich Zündel (24 avril 1939 à Bad Wildbad Bade-Wurtemberg - ) est un pamphlétaire néonazi. Au Canada, il est surtout connu pour la propagande haineuse envers les Juifs et sa contestation de l'existence de la Shoah.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il s'installe au Canada en 1958 comme immigrant reçu, pour ne pas faire son service militaire en Allemagne et ne pas payer ses dettes. En 1960, il épouse la Canadienne Janick Larouche, avec laquelle il a deux fils. Ils divorcent en 1977.

Il devient directeur des publications Samizdat qui produisent un abondant matériel néonazi et participe sous le pseudonyme de Christof Friedrich à des magazines antisémites et est l'un des cofondateurs du mouvement suprématie de la race blanche (White Power).

Il illustre de nombreux magazines, y compris la couverture du Maclean's Magazine.

En janvier 1985, Sabrina Citron, ancienne déportée, dépose plainte contre lui pour « publication de fausses informations destinées à porter atteinte à l'intérêt public et ce en toute connaissance de cause ». Il obtient que le jugement le condamnant soit cassé pour vice de procédure. En 1988, le verdict du jugement pour la même raison de la cour de l'Ontario qui imposait quinze mois prison ferme est cassé par la Cour suprême du Canada pour atteinte à la liberté d'expression.

En 1997, son second mariage prend fin après dix-huit mois.

À la fin des années 1990, il est convoqué par la Commission canadienne des droits de la personne pour s'expliquer du ton haineux avec lequel il s'exprime notamment sur les juifs. Avant la fin de la procédure, il part à Pigeon Forge au Tennessee où il épouse Ingrid Rimland en déclarant ne plus vouloir revenir au Canada.

En 2003, il est arrêté aux États-Unis pour violation des règles d'immigration. Il est expulsé au Canada, bien que son statut de résident soit expiré pour absence prolongée hors du pays. Un mandat pour son arrestation est émis en Allemagne pour déni de l'Holocauste (Volksverhetzung).

Zündel est maintenu en détention au Canada comme menace à la sécurité nationale à cause de ses liens avec les groupes néo-nazis violents pendant que la procédure d'extradition se déroule.

Le 24 février 2005, le juge fédéral Pierre Blais statue que l'extradition dans son Allemagne natale est légale. Le 1er mars, il embarque dans un avion et, dès son arrivée à l'aéroport de Francfort, il est envoyé en prison.

Le début de son procès en février 2006 est marqué par la fanfare, ses partisans étant présents pour chanter « Deutschland Über Alles » et son avocate Sylvia Stolz étant menacée d'outrage au tribunal par le juge examinant le cas.

Le 15 février 2007, il est condamné à cinq ans de prison, la peine la plus lourde possible, par le tribunal de grande instance de Mannheim (ouest)[1]. Les juges ont suivi les réquisitions du Parquet, qui avait requis cette peine en janvier 2007, tandis que la défense avait demandé un acquittement. Il était jugé pour négation de la Shoah par le biais de son site Web et de diverses publications, ce qu'interdit la législation allemande. Il lui était notamment reproché de mettre en cause l'existence des chambres à gaz durant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que celle de l'Holocauste et du nombre de ses victimes.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

  1. « Ernst Zündel est condamné en Allemagne », Le Devoir, 16 février 2007.