Ernesto Schiaparelli

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Ernesto Schiaparelli (né le 12 juillet 1856 à Occhieppo Inferiore dans l'actuelle Province de Biella (alors Novare) dans le Piémont - mort le 14 février 1928 à Turin) est un archéologue et égyptologue italien, qui consacra sa vie à l'Égypte antique, et fut sénateur à la fin de sa vie.

[modifier] Biographie

Ernesto Schiaparelli appartenait à une famille d'universitaires réputés. Son père Luigi Schiaparelli, paléographe, enseigna l'histoire à l' Université de Turin. Giovanni Virgilio Schiaparelli était astronome, Celestino Schiaparelli, spécialiste de la langue et civilisation arabe, Cesare Schiaparelli, pionnier de la photographie, Carlo Felice Schiaparelli, agronome et Giovanni Battista Schiaparelli, pionnier de l'industrie chimique.

Après des études à Turin avec Francesco Rossi (1827-1912) et à Paris, à La Sorbonne, avec Gaston Maspero (1846-1916) entre 1877 et 1880, Ernesto Schiaparelli est nommé en 1881, directeur de la section égyptienne du musée archéologique de Florence, puis surintendant des antiquités du Piémont et enfin, le 30 septembre 1894, responsable de la collection d'antiquités égyptiennes du musée de Turin, dont il fera la seconde du monde après celle du musée du Caire.

En 1903, il crée la mission archéologique italienne en Égypte, qu'il dirige pendant dix-sept ans. Il a effectué douze missions en Égypte parmi lesquelles :

De 1903 à 1906, il explore plus de quatre-vingt tombeaux, tous pillés, dans la vallée des Reines. Il y découvre, à Deir el-Médineh, en 1904, le magnifique tombeau de la reine Néfertari, la grande épouse royale de Ramsès II. Il découvre également les sépultures de Khaemouas, Amon-her-Khéperchef et Seth-her-khéperchef, fils de Ramsès III et celle d'Ahmosis, princesse de la XVIIe dynastie.

Enfin, en 1906, il dégage une sépulture intacte, encore scellée. Elle renfermait les cercueils en bois de l'architecte royal Kha, qui vécut sous le règne d'Amenhotep II, et de son épouse Mérit. Des fleurs séchées gisaient encore sur les couvercles. Après cette magnifique découverte, la mission italienne poursuit ses fouilles en Égypte jusqu'en 1937.

Trop occupé, Schiaparelli ne publie pas ses travaux au fur et à mesure ; à sa mort à Turin en 1928, les rapports qu'il laisse sont trop imprécis, et avec lui, disparaissent de nombreuses informations sur les sites, les objets et le contexte dans lequel ils ont été découverts. Mais il laisse derrière lui une mission bien rodée, des découvertes remarquables, une étude du Livre des Morts en trois volumes et un musée riche de milliers d'œuvres.

[modifier] Publications

  • Du sentiment religieux des Égyptiens, 1877 ;
  • Le livre des funérailles des anciens Égyptiens, 3 vol. ,1881-1890 ;
  • Les Hypogées de Thèbes, 1889.

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