Eric de Bisschop

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Eric de Bisschop (23 octobre 1891 à Aire-sur-la-Lys, Pas de Calais - 1958) était un navigateur rendu célèbre par ses voyages transocéaniques, mais aussi par son travail de recherches sur les population du Pacifique. Ses recherches sur les caractéristiques ethniques des différents peuples de la Polynésie en font un scientifique quelque peu oublié.

[modifier] Biographie

Eric de Bisschop, homme du Nord est né le 23 octobre 1891 à Aire sur Lys, Pas de Calais ; il quitte les côtes de Tahiti le 8 novembre 1956 avec 4 amis sur un radeau en bambou pour rejoindre les côtes chiliennes. Ils couleront tout près du but et seront recueillis par un navire militaire. Il repart le 13 avril 1958 mais meurt tragiquement noyé sur l'atoll de Rakahanga (Îles Cook). Son corps repose dans l'un des petits cimetières de Moerai (Île de Rurutu). Cependant, ses premières navigations remontent avant la deuxième guerre mondiale, notamment par un long voyage sur un bateau de sa fabrication le KAIMILOA.

[modifier] Voyages

En 1935, il construit un bateau, le Kaimiloa dont tout le monde dit qu'il ne flottera pas; c'est un assemblage de deux coques reliées par une plateforme central. Cet ancêtre des catamarans modernes est emprunté aux populations polynésiennes. Avec son bord son fidèle ami Tatibouet, il partira d'Honolulu le 7 mars 1936 vers Cannes après plusieurs escales notamment Sourabaya, Bali et devra subir de nombreux incidents et avatars en mer (tempêtes, voies d'eau, gréement endommagé etc.). Il arrive enfin à Cannes le 23 mai 1937. C'est un voyage de plus d'une année en tenant compte des différentes escales que Bisschop et Tatibouet ont effectuées. Ils auront passé plus de 250 jours à la mer. C'est, à cet époque un véritable exploit dans la mesure ou le navire n'est équipé d'aucuns instruments de navigation moderne existant pourtant déjà à l'époque. Les matériaux utilisés pour la construction du Kaimiloa sont simples : bois et bambou. Nombres d'escales durant cette longue circumnaviagation seront utilisées pour réparer le navire des conséquences des tempêtes et divers "coups de tabac". Après, Josua SLOCUM et avec Alain GERBAULT, il est l'un des tous premiers navigateurs des temps modernes.

Avec les Tahiti Nui, radeaux en bambou à double gréement de voiles en pandanus Eric de Bisschop (sans doute inspiré de l'aventure du Kon TiKi de Heyerdahl - qui s'écrase en 1947 sur un récif corallien de l'atoll de Raroia dans l'archipel des Tuamotu)- entame un long périple de Papette (Ile de Tahiti) jusqu'aux côtes chiliennes. A cet instant de nos recherches sur le navigateur, nous manquons de précision quant aux dates. Ce qui est sur c'est l'existence de deux bateaux portant le nom de Thaiti Nui. Le dernier fut, sans doute, celui qui emportera le navigateur vers la mort le 13 avril 1958 ? Dans l'ouvrage vers Nousantara (A noter que ce n'est qu'en 1963 que ce récit sera édité, c'est à dire 5 ans après la mort du navigateur), Bisschop retrace dans cet ouvrage sa première épopée. Dans les dernières pages du récit de l'auteur, il (sic)"rêve de pouvoir refaire ce voyage équipé de tous les instruments modernes d'investigation hydrographiques". Le navigateur ici s'interroge à pouvoir démontrer un jour, comment dans l'immensité du pacifique, les peuplades polynésiennes anciennes ont pu naviguer et s'installer tout autour de la Nouvelle Zélande et jusqu'à l'Ile de Pâques ?

[modifier] Bibliographie

  • Eric de BISSCHOP : KAIMILOA, Plon, éd. 1939;
  • VERS NOUSANTARA "L'énigme polynésienne", Col. L'ordre du jour, in La Table Ronde, éd. 1963;
  • Bengt DANIELSON "Le dernier rendez-vous d'Eric de BISSCHOP, éd. Julliard col. Mapemonde.