Utilisateur:Environnement2100/Prap

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Sommaire

[modifier] Perspectives

Il n'y a pas de création de pétrole sur la planète : tout ce que nous consommons contribue à diminuer le montant des réserves totales initialement disponibles. Ces réserves sont très difficiles à estimer ; cependant, de nombreux observateurs considèrent que nous aurons consommé la moitié des réserves initialement disponibles à une date située entre 2010 et 2030 ; en termes d'investissement à long terme, cela constitue une date proche. On va donc dorénavant chercher le pétrole plus loin, plus profond, plus cher, et on lui cherche des alternatives.

Sources : sénat, CdM.


[modifier] Arabie Saoudite

L'Arabie Saoudite possède toujours les réserves les plus importantes au monde ; elle met en place en ce moment un programme de développement de la zone AFK, qui devrait entrer en production en 2009.

[modifier] Récupération secondaire, tertiaire

Les méthodes de récupération secondaire et tertiaire sont connues de longue date ; elles n'étaient pas toujours appliquées pour des raisons de coût. Si le baril se maintient aux valeurs 2007 (environ 80 USD/bbl), ces méthodes reprennent beaucoup d'intérêt, et il devient possible de les appliquer à un nombre croissant de situations. Un exemple classique de récupération tertiare est l'injection de CO2 dans le gisement en phase supercritique ; le CO2 est miscible avec le pétrole et diminue sa viscosité, permettant ainsi une récupération améliorée du pétrole en place. Cette méthode présente aussi l'avantage de stocker un gaz à effet de serre dans le sous-sol en grandes quantité.

[modifier] Pétrole en mer très profonde

Les projets développant des gisements en mer très profonde (au-delà de 1500 m d'eau) sont rendus possible par le développement de matériels dédiés ; on peut citer l'exemple du nouveau champ Tupi, découvert en 2006, par 2000 m d'eau environ, au large du Brésil.

[modifier] Pétrole arctique

La disparition prochaine de la banquise arctique redonne de l'intérêt à cette zone, qui n'est pour le moment exploitée que très partiellement, avec les champs de Snohvit en Mer de Barents, North Slope en Alaska, et Timan-Pechora en Sibérie.

[modifier] Pétrole non conventionnel

Les sables bitumineux de l'Alberta ont fait l'objet d'un développement lent depuis une vingtaine d'années, là aussi en raison d'une technique insuffisante ; cette région aux réserves considérables fournit actuellement 1 Mbbl/j, et envisage de tripler cette production en 2015.


[modifier] Production

Icône de détail Article détaillé : Pic pétrolier.
Réserves pétrolières mondiales conventionnelles estimées.
Réserves pétrolières mondiales conventionnelles estimées.
Évolution de la production pétrolière hors OPEP et ex-URSS estimée par le gouvernement des États-Unis (2004).
Évolution de la production pétrolière hors OPEP et ex-URSS estimée par le gouvernement des États-Unis (2004).

Une méthode prédictive a été mise au point par le géologue Marion King Hubbert pour déterminer le moment où la production d’un champ pétrolifère atteint son point culminant. En 1956, il avait ainsi annoncé le pic pétrolier des États-Unis d’Amérique en 1970[1].

Selon le modèle de Hubbert, la production d’une ressource non renouvelable, à condition qu’elle ne soit pas trop perturbée par des évènements externes, suit une courbe qui ressemble d’abord à une croissance exponentielle, puis plafonne et diminue.

Cette loi s’applique au pétrole et une cinquantaine de pays ont déjà passé leur pic de production. Néanmoins, il est très difficile d’estimer quand ce pic aura lieu au niveau mondial : vers 2010 pour les uns, dans plusieurs décennies pour les autres.

Dans le premier groupe, un certain nombre de chercheurs en géologie et d’anciens experts géologues en prospection pétrolière des grandes compagnies productrices se sont regroupés en association, l’ASPO, pour dénoncer la surévaluation des stocks estimés des pays producteurs. Les raisons d’une telle surévaluation sont multiples :

  • pour un pays producteur, il s’agirait d’attirer les investisseurs pour construire des infrastructures d’extraction et de transport coûteuses ;
  • pour un pays consommateur, il s’agirait de forcer les pays producteurs à maintenir un prix bas en agitant la menace d’aller se fournir ailleurs ;
  • pour les compagnies pétrolières, il s’agirait de rassurer leurs investisseurs sur leur valeur à terme et de négocier à bas prix les achats de gisements (si les réserves mondiales sont élevées, un nouveau gisement vaut moins cher car il est moins rare). Certains dirigeants de Shell, ayant surévalué les stocks récupérables de la compagnie, ont été remerciés en 2004, entraînant à l’époque une lourde chute des actions de la société.

La conséquence principale de la surévaluation des stocks est une prise de risque pour l’économie mondiale, qui repose majoritairement sur le pétrole pour ses besoins en énergie et qui n’anticipe pas la pénurie prévisible à moyen ou court terme : une crise à court terme pourrait déstabiliser à la fois l’économie et la politique sur le globe. De nombreux experts de l’ASPO annoncent un baril à 100 USD dans moins de deux ans.

Les détracteurs de cette hypothèse, qui la voient comme une théorie du complot, rappellent que plusieurs alertes à une prochaine pénurie se succèdent depuis les années 1950 et que, depuis, il n’y a toujours pas eu de tel pic.

La question n’est pas de savoir si le pic aura lieu, mais simplement quand il aura lieu. Une fourchette de dates comprises entre 2020 et 2030 est de plus en plus largement admises, par les pays producteurs, les compagnies pétrolière et les instances internationales telles que l’AIE.

Le rapide développement industriel de la Chine rend le sujet encore plus pressant, en pesant sur la demande. Plusieurs pays producteurs ont récemment connu des controverses intérieures sur l’étendue de leurs réserves. [2]

Si évaluer la date du pic de production est difficile, anticiper ses conséquences sur l’économie mondiale l’est encore plus. Il existe en effet de nombreuses solutions pour remplacer des quantités variées de pétrole, chacune ayant ses limites.

[modifier] Hirsch report

As a large number of predictions have been proposed, the National Energy Technology Laboratory published a useful summary of them, keeping only the most prominent, and set them in three groups, along with their prediction periods :

Peak predictions before 2010
Name Quality Date
Pickens, T. Boone Oil & gas investor 2005
Deffeyes, K. Retired professor & geologist December 2005
Westervelt, E.T. et al. US Army Corps of Engineers At hand
Bakhtiari, S. Iranian National Oil Co. planner Now
Herrera, R. Retired BP geologist Close or past
Groppe, H. Oil / gas expert & businessman Very soon
Wrobel, S. Investment fund manager By 2010
Bentley, R. University energy analyst Around 2010
Campbell, C. Retired oil company geologist 2010
Skrebowski, C. Editor of Petroleum Review 2010 +/- a year










  • before 2010 :









Peak predictions between 2010 and 2020
Name Quality Date
Meling, L.M. Statoil oil company geologist around 2011
Pang, X., et al. China University of Petroleum Around 2012
Koppelaar, R.H.E.M. Dutch oil analyst Around 2012
Volvo Trucks Within a decade
de Margerie, C. Oil company executive Within a decade
al Husseini, S. Retired Exec. VP of Saudi Aramco 2015
Merrill Lynch Brokerage / Fin. Around 2015
West, J.R. PFC Energy29 (Consultants) 2015-2020
Maxwell, C.T. Weeden & Co.30 (Brokerage / Financial) Around 2020 or earlier
Wood Mackenzie Energy consulting Tight balance by 2020
Total French oil company Around 2020






  • between 2010 and 2020 :














Peak predictions after 2020
Name Quality Date
UBS Brokerage / Financial Mid to late 2020s
CERA Energy consulting Well after 2030
CERA Energy consulting "Peak oil theory is garbage”
ExxonMobil Oil company No sign of peaking
Browne, J. BP CEO Impossible to predict
OPEC Deny peak oil theory
  • after 2020 :